Test – Ninja Gaiden : Ragebound sur Xbox, le retour tranchant d’une légende du jeu vidéo
La licence Ninja Gaiden fait partie de ces noms qui résonnent comme une légende dans le cœur des joueurs. Connue pour sa difficulté légendaire et son gameplay chirurgical, la série a marqué plusieurs générations, de la NES aux consoles modernes. Avec Ninja Gaiden : Ragebound, la Team Ninja et le studio espagnol The Game Kitchen, déjà auteur du culte Blasphemous, proposent un retour aux sources assumé, en 2D pixel art. Ils insufflent également une touche de modernité bienvenue. Disponible sur Xbox One et Xbox Series X|S, ce nouvel épisode réussit le pari délicat de conjuguer nostalgie et fraîcheur.
Une intrigue simple, mais efficace
L’histoire prend place dans un Japon féodal revisité à la sauce dark fantasy. On y incarne Kenji, héritier du clan Hayabusa, contraint de s’allier à Kumori, une kunoichi du clan rival Black Spider. Ceci, après qu’une attaque démoniaque ait ravagé leur village. Un rituel étrange lie leurs âmes : Kenji combat dans le monde réel, tandis que Kumori agit dans un plan parallèle, accessible uniquement à elle. Cette dualité n’est pas qu’un prétexte narratif. C’est aussi une structure du gameplay, alternant entre phases de combat frénétiques et passages plus techniques en plateforme et exploration.
Ninja Gaiden, un pixel art somptueux et vivant
Visuellement, Ragebound est un vrai régal. Les développeurs ont opté pour un pixel art riche, avec des arrière-plans soignés et animés, des effets de lumière subtils et une fluidité exemplaire en 60 fps. Les environnements varient entre ruelles sombres, temples en ruine, forêts embrumées et cités baignées de néons. Chaque décor fourmille de détails et donne l’impression d’un monde habité, vivant. On sent l’amour du travail bien fait, avec un rendu qui évoque les classiques 16-bits, mais aussi avec la netteté et la réactivité des productions modernes.
Un gameplay millimétré, fidèle à l’ADN de la série
Les fans de la licence seront ravis : Ragebound ne trahit pas l’esprit Ninja Gaiden. Les commandes répondent au quart de tour, chaque coup est précis, et la moindre erreur se paie cher. Kenji dispose de coups rapides pour maintenir la pression. Il a aussi des attaques chargées pour briser les défenses, du Guillotine Boost pour attaquer depuis les airs et des HyperCharged Attacks redoutables, mais gourmandes en énergie.
Kumori, elle, se démarque avec des phases plus axées sur la plateforme. Elle est aussi axée sur la résolution de pièges invisibles pour Kenji, obligeant à alterner régulièrement entre les deux personnages. Cette mécanique apporte une vraie variété et empêche la routine de s’installer.
Muramasa et les scarabées d’or : la progression à l’ancienne
Entre deux missions, on retrouve le marchand mythique Muramasa. Contre des scarabées d’or récupérés dans les niveaux, il propose améliorations, nouvelles techniques et objets de soin. Ce système permet d’orienter sa progression selon son style de jeu. Par exemple, privilégier la puissance pour des combats éclairs ou renforcer sa défense pour survivre plus longtemps. Une mécanique simple, mais diablement efficace.
Ninja Gaiden Ragebound, un défi calibré pour les amateurs de sensations fortes
La difficulté est au rendez-vous, et c’est tant mieux. Les ennemis sont rapides, les boss impitoyables, et certains passages demandent une maîtrise parfaite du timing. La frustration n’est jamais gratuite : chaque défaite incite à analyser, à s’améliorer, et la sensation de victoire n’en est que plus savoureuse. Pour les joueurs moins aguerris, un mode facile est disponible. Toutefois, l’essence du jeu reste dans son exigence.
Une durée de vie courte, mais une forte rejouabilité
Comptez entre 6 et 8 heures pour terminer l’histoire principale. Cela peut sembler court, mais Ragebound compense par une excellente rejouabilité. Il y a des passages secrets, des collectibles bien planqués, des défis chronométrés et plusieurs fins différentes. Ceux-ci incitent à recommencer. Le système de scoring en fin de niveau rappellera de bons souvenirs aux joueurs d’arcade. Il motivera aussi les plus compétitifs à améliorer leurs performances.
Une bande-son entre tradition et modernité
Impossible de parler de Ragebound sans évoquer sa bande-son. Les compositeurs livrent un mélange explosif entre sonorités chiptune, instruments traditionnels japonais et riffs de guitare électrique. Cela donne une intensité folle aux combats de boss. En plus, les bruitages renforcent la satisfaction de chaque coup porté et contribuent pleinement à l’immersion.
Conclusion, un hommage réussi qui tranche net dans le paysage actuel
Ninja Gaiden : Ragebound est une déclaration d’amour aux fans de la première heure. Il est aussi une excellente porte d’entrée pour les nouveaux venus. Son pixel art somptueux, son gameplay précis et sa difficulté calibrée en font l’un des meilleurs jeux d’action-plateforme de 2025. Certes, la campagne est courte et on aurait aimé quelques modes additionnels. Toutefois, l’essentiel est là : un jeu qui prend aux tripes et qui donne envie d’y revenir encore et encore.
Revue du jeu Ninja Gaiden Ragebound 39,99 €
Résumé
Ninja Gaiden : Ragebound signe un retour en grâce pour la saga, avec un gameplay précis, une esthétique irréprochable et un challenge à la hauteur. Une pépite néorétro à ne pas manquer sur Xbox.
-
Graphismes - 8/10
8/10
-
Bande son - 9/10
9/10
-
Jouabilité - 9/10
9/10
-
Durée de vie - 7/10
7/10
Globalement
Pour
- Gameplay fluide, précis et exigeant
- Pixel art magnifique et varié
- Bande-son immersive et énergique
Contre
- Campagne principale un peu courte
- Pas de mode coop ou contenu annexe conséquent
- Difficulté qui peut décourager les moins patients