5 raisons (ou pas) de jouer à Civilization VII sur PC si vous êtes fan de CIV VI

Civilization VII était attendu comme le messie. Sept ans après le précédent opus, Firaxis promettait un jeu plus lisible, plus fluide et mieux rythmé. Objectif : séduire les fans de Civ VI, tout en modernisant une formule déjà culte. Nouveau système d’ères, gouvernance modulaire, interface repensée… les ambitions sont là. Mais si Civilization VII apporte son lot de nouveautés, il ne fait pas toujours l’unanimité. Certaines décisions frustrent, d’autres surprennent, et beaucoup divisent les joueurs de longue date. Alors, faut-il vraiment lâcher Civ VI pour ce nouvel épisode ? Voici 5 raisons (ou pas) de franchir le pas.
Raison 1 (pour) : Une interface modernisée qui fluidifie la prise en main de Civilization VII

Dès les premières minutes, Civilization VII séduit par sa nouvelle interface. Plus lisible, plus claire, elle met en avant les infos utiles sans surcharger l’écran. Les arbres de progression, les menus diplomatiques ou la gestion des villes gagnent en clarté. Cela permet aux nouveaux joueurs de ne pas se noyer sous les données. Pour les vétérans, cela demande un petit temps d’adaptation, mais la logique générale reste fidèle à la série.

La carte est également plus lisible. Les ressources, les biomes et les unités se détachent mieux. On repère plus vite ce qu’il faut prioriser. Un bon point pour optimiser ses actions dès les premiers tours. L’ergonomie des commandes a aussi été revue. On navigue plus vite entre les villes, les unités, les menus. Un vrai gain de confort, surtout sur les longues parties.

Le visuel n’est pas révolutionnaire, mais efficace. C’est propre, fluide, avec des animations plus naturelles et des effets plus subtils. Rien de tape-à-l’œil, mais une lisibilité exemplaire pour un jeu de stratégie.
Raison 2 (contre) : Civilization VII adopte un système d’ères qui casse le rythme et l’attachement

Le système d’ères est l’un des piliers de Civilization VII. Chaque ère se débloque selon vos actions : progrès culturels, scientifiques, militaires ou diplomatiques. À chaque transition, le joueur peut changer de civilisation. Ce système, inspiré de Humankind, est censé apporter de la fraîcheur et de la flexibilité.

Mais dans les faits, il casse le rythme. Le changement d’ère est souvent brutal, parfois incohérent. On perd l’attachement à sa civilisation, à ses unités, à sa progression. Le lien émotionnel qui se créait dans Civ VI avec une seule nation disparaît.

Autre problème : certaines transitions sont mal équilibrées. Des crises inter-ères surgissent, pénalisant parfois lourdement une progression bien lancée. Cela crée de la frustration, surtout sur les parties longues. Le concept est intéressant, mais il mériterait d’être plus progressif, plus modulable, moins systématique.
Raison 3 (pour) : Une gouvernance modulaire qui enrichit les styles de jeu
L’un des ajouts majeurs de Civilization VII, c’est le système de gouvernance. Exit les doctrines figées : ici, chaque joueur compose son régime à partir de lois, idéologies et bonus spécifiques. Ce système pousse à s’adapter à la situation. Une guerre qui traîne ? On peut changer sa politique pour accélérer la production militaire. Une crise religieuse ? Il suffit d’activer des lois de tolérance.

La modularité offre une vraie richesse stratégique. Chaque choix a un impact, immédiat ou à long terme. On peut tester des combinaisons inédites, miser sur la diplomatie ou sur la pression militaire, tout en ajustant finement sa politique intérieure.

Mais l’équilibrage est perfectible, et il y a clairement des options qui dominent les autres. Firaxis devra corriger cela dans les prochaines mises à jour pour éviter que certaines stratégies ne deviennent systématiques.
Raison 4 (contre) : Une IA diplomatique encore instable et des mécaniques bancales
Sur le papier, Civilization VII devait améliorer la diplomatie. Les intentions des dirigeants sont plus claires, les négociations plus riches. On peut conclure des alliances plus nuancées, vassaliser des cités indépendantes ou faire pression via l’influence.

Mais dans la pratique, l’IA reste incohérente. Un leader peut vous féliciter pour votre coopération, puis vous déclarer la guerre deux tours plus tard. Les comportements sont imprévisibles, parfois illogiques. Et cela nuit à l’immersion comme à la stratégie.

D’autres mécaniques posent problème. Les villes secondaires sont trop simplifiées. Leur gestion automatisée réduit le micromanagement, mais aussi la profondeur. Les amateurs de contrôle total seront frustrés. De plus, certaines doctrines économiques ou militaires sont trop déséquilibrées. Le jeu manque encore de finesse sur plusieurs aspects fondamentaux.
Raison 5 (pour) : Civilization VII a un potentiel énorme
Malgré ses défauts, Civilization VII a déjà posé de solides bases. Le jeu est stable, fluide, agréable à prendre en main. Il apporte de vraies nouveautés, même si elles doivent encore être affinées. Firaxis a déjà publié une première mise à jour qui a corrigé certains points clés : retour de l’exploration automatique, ajustements sur les ères, équilibrage des doctrines.

Le modèle de développement suggère un suivi sur le long terme, comme ce fut le cas pour Civ VI. Ce dernier avait lui aussi connu un démarrage en demi-teinte, avant de devenir une référence grâce à ses extensions et surtout mises à jour. Il y a fort à parier que Civilization VII connaîtra la même trajectoire.

Pour les fans de Civ VI, mieux vaut voir ce nouvel opus comme une base solide, encore en chantier. Le potentiel est là, et les fondations sont bonnes. Il faudra simplement patienter quelques mois pour que tout soit vraiment à la hauteur.

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Résumé
Civilization VII n’est pas encore le remplaçant parfait de Civ VI. Mais c’est un jeu solide, ambitieux, avec un vrai potentiel. Son interface modernisée, sa gouvernance modulaire et sa présentation fluide séduisent. Mais certaines nouveautés — ères, IA, simplifications — cassent un peu l’équilibre. Les fans de longue date seront partagés, mais curieux. Car si tout n’est pas encore au point, ce nouvel opus pourrait, avec les bonnes mises à jour, devenir une nouvelle référence du 4X. Pour l’instant, c’est bon titre… qui ne demande qu’à être peaufiné pour devenir exceptionnel.
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Graphismes - 8/10
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Jouabilité - 8/10
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Bande-son - 8/10
8/10
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Durée de vie - 9/10
9/10
Globalement
Pour
- Interface claire et modernisée
- Gameplay toujours aussi prenant
- Ambiance visuelle et sonore réussie
- Gouvernance souple et modulable
- Rejouabilité très élevée
Contre
- Les ères cassent le rythme du jeu
- IA diplomatique incohérente
- Multijoueur encore trop lent
- Doctrines parfois trop puissantes
- Villes secondaires trop simplifiées
- Petits manques encore irritants



