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5 raisons de jouer (ou pas) à Ara: History Untold

Dans l’univers des jeux de stratégie 4X, Civilization règne en maître depuis des années. Alors quand d’anciens développeurs de la saga décident de lancer Ara: History Untold, les attentes sont élevées. Ce nouveau concurrent se veut plus complexe, plus organique, et surtout plus profond que ses prédécesseurs.

Mais la question reste ouverte : Ara est-il une simple alternative temporaire en attendant Civilization VII, ou peut-il vraiment s’imposer comme une référence à part entière ? Disponible sur PC et Xbox, y compris via le Game Pass, le jeu propose une expérience complète de gestion, de micro-gestion et d’évolution civilisationnelle. Voici donc 5 raisons de jouer (ou pas) à ce nouveau prétendant au trône du 4X historique.

Raison 1 (pour) : Ara: History Untold est son système de victoire original centré sur le prestige

Là où la plupart des jeux de stratégie couronnent les conquérants ou les technologues, Ara mise tout sur le prestige. Cette mécanique devient le cœur de la progression. Vous ne gagnez pas seulement en écrasant vos ennemis ou en posant une fusée sur Mars, mais en bâtissant une civilisation admirée pour sa richesse, sa culture, son influence.

Pour accumuler ce prestige, plusieurs voies sont possibles : construction de chefs-d’œuvre, développement urbain, avancées technologiques, diplomatie ou conquête. Chaque action est valorisée, ce qui pousse à explorer différentes stratégies selon les situations.

Ce choix de conception renforce l’aspect narratif et immersif du jeu. Il ne s’agit pas juste d’être le plus fort ou le plus rapide, mais le plus respecté. Et cela change tout dans l’approche. Chaque partie devient un puzzle stratégique à résoudre avec finesse.


Raison 2 (pour) : Ara: History Untold est une plongée dans la micro-gestion profonde

Ara pousse la micro-gestion à un niveau rarement atteint dans un 4X. Chaque ville est divisée en zones spécialisables, avec des sous-sections à optimiser. Vous gérez des flux de production complexes, des chaînes d’approvisionnement, des indicateurs de santé, de bonheur, de sécurité.

Prenez l’exemple du blé : une simple céréale peut être transformée en pain pour le bonheur ou en bière pour nourrir plus de citoyens. Mais cela demande des bâtiments, des biens, des technologies. Et ce n’est qu’un exemple parmi des dizaines d’autres ressources.

À mesure que votre empire grandit, la gestion devient un défi à part entière. Il faut revenir régulièrement sur chaque ville pour ajuster les priorités, relancer la production, anticiper les manques. Chaque détail compte. C’est exigeant, mais incroyablement satisfaisant pour ceux qui aiment optimiser. Le sentiment de construire quelque chose de complexe et cohérent est permanent.

Raison 3 (pour) : une carte vivante et un rythme bien calibré

Visuellement, Ara charme dès les premières minutes. Les bâtiments évoluent au fil des âges, les marchés s’animent, les ouvriers s’activent, les unités circulent dans des villes réellement vivantes. Il y a du mouvement, du bruit, de l’ambiance.

Contrairement aux jeux au tour par tour classiques, Ara propose ici des tours simultanés. Tous les joueurs agissent en même temps, ce qui élimine les longueurs inutiles. Résultat : un rythme plus fluide, moins de temps d’attente et une meilleure dynamique générale.

Les villes peuvent aussi s’étendre sur plusieurs territoires, formant de véritables mégalopoles avec des zones d’influence bien marquées. Cela crée un sentiment d’échelle et d’évolution bien plus immersif que la simple grille hexagonale de Civilization.

Raison 4 (contre) : une interface dense qui freine les débutants

Si la richesse de gameplay est un atout, l’interface souffre d’un vrai manque de lisibilité. Les menus deviennent vite surchargés. Trop d’icônes, trop de données, pas assez de hiérarchie visuelle.

Les nouveaux venus risquent de se sentir noyés sous les onglets, les filtres et les fenêtres d’information. Ara ne prend pas vraiment le temps d’introduire ses mécaniques pas à pas. Il faut s’accrocher pour comprendre la logique des chaînes de production, des priorités de ville, ou encore des interactions diplomatiques.

Même les joueurs habitués aux 4X risquent un petit choc au démarrage. Il faut plusieurs heures avant d’avoir une vision claire du fonctionnement global. Et le manque d’outils d’automatisation rend la tâche plus lourde qu’elle ne devrait l’être.

Raison 5 (contre) : une exploration et des combats en retrait pour Ara: History Untold

Autre point faible : l’exploration. Elle est ici assez limitée. Vous révélez la carte par grandes zones, pas par petites cases comme dans Civ. Résultat, la découverte est rapide et moins gratifiante. On perd le plaisir de dévoiler un nouveau monde case par case.

Côté combats, le jeu promet de la tactique. Mais en pratique, c’est souvent la puissance brute qui l’emporte. Le placement des unités semble secondaire, et les batailles manquent de profondeur. L’intelligence artificielle est aussi très perfectible. Des nations faibles déclenchent des guerres absurdes, ce qui casse parfois la logique stratégique.

Pour les amateurs de gestion, cela ne gâche pas le plaisir. Mais pour les joueurs qui aiment la guerre et la conquête, Ara reste trop timide sur ce plan.

Ara: History Untold

Résumé

Ara: History Untold est un jeu de stratégie solide, intelligent, complet et visuellement réussi. Il s’adresse clairement aux amateurs de micro-gestion, avec une exigence constante dans la gestion des villes, des ressources et du prestige. Il nous a marqué par son système de victoire alternatif, ses mécaniques détaillées et son interface animée. Mais il reste perfectible sur certains points : exploration trop rapide, interface trop dense, IA peu convaincante et combats en retrait. Si vous êtes fan de Civilization mais que vous rêvez de plus de gestion, plus de détails, plus de planification, Ara est fait pour vous. Ce n’est pas un remplacement, mais un excellent complément. Et surtout, c’est un jeu qui respecte votre intelligence.

  • Graphismes - 9/10
    9/10
  • Jouabilité - 8/10
    8/10
  • Bande son - 7/10
    7/10
  • Durée de vie - 8/10
    8/10
Globalement
8/10
8/10

Pour

  • Système de prestige pour la victoire
  • Graphismes charmants et détaillés
  • Bonne rejouabilité
  • Profondeur et complexité raisonnable de la micro-gestion
  • Tours simultanés fluidifiant le rythme de jeu

Contre

  • Interface un peu complexe pour les débutants
  • Exploration limitée
  • Quelques ralentissements sur les configurations modestes
  • Combats militaires manquant de profondeur
Photo de Yazid Amer

Yazid Amer

Geek, gamer, esthète et bon vivant, un principe tout se Bench ! Si en plus je m’amuse que demander de plus ?

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