5 raisons (ou pas) de jouer à Dynasty Warriors Origins

Avec Dynasty Warriors: Origins, Koei Tecmo relance sa licence culte sous un angle plus accessible, mais sans renier ses fondamentaux. Le musō revient à ses bases : des hordes d’ennemis, un héros surpuissant, et une action effrénée où l’on fend les bataillons à coup de combos spectaculaires. Cette fois-ci, la formule a été ajustée pour mieux équilibrer défouloir instantané et exigence tactique. En intégrant un scénario plus lisible, des commandes intuitives et une technique enfin au point, Origins cherche à séduire à la fois les fans de la première heure et les curieux. Reste à voir si le pari tient dans la durée.
Raison 1 (pour) : Dynasty Warriors Origins pour une action immédiate, fluide et ultra lisible

Dès les premières secondes, Dynasty Warriors: Origins met le joueur dans l’ambiance. On manie une arme surdimensionnée, on traverse des centaines d’ennemis comme un raz-de-marée, et on enchaîne les coups spéciaux sans jamais perdre le rythme. Le tout reste parfaitement lisible grâce à une caméra bien placée, une interface sobre et une direction artistique claire. Malgré la densité de l’action, on sait toujours où frapper, où se diriger, et comment réagir.

Cette lisibilité est renforcée par un excellent travail d’animation et un choix visuel volontairement stylisé. Les effets visuels ne saturent pas l’écran, les indicateurs sont bien pensés, et même lors des moments les plus chaotiques, le contrôle reste total. C’est cette combinaison entre puissance, accessibilité et clarté qui donne au gameplay un caractère presque hypnotique, très satisfaisant manette en main, sans jamais devenir confus ou lassant.
Raison 2 (pour) : Un vrai effort de scénarisation pour ce Dynasty Warriors Origins
Ce nouvel opus rompt avec les campagnes décousues du passé. En incarnant un officier inconnu plongé au cœur des grands conflits historiques, le joueur profite d’un récit plus continu, mieux rythmé et plus impliquant. Les cinématiques, plus nombreuses et mieux intégrées, viennent ponctuer les moments clés avec des enjeux clairs et un vrai suivi des événements.

Cela donne plus de cohérence à l’ensemble, et même si le scénario reste classique, il a le mérite de donner du liant entre les batailles. Le personnage principal, bien que muet, s’inscrit dans un arc narratif engageant, porté par un univers plus incarné.

On découvre les alliances, les trahisons et les retournements de situation avec une mise en scène plus immersive qu’à l’accoutumée. Même les dialogues entre missions contribuent à étoffer l’univers. Ce n’est pas un RPG, mais c’est enfin un musō qui raconte quelque chose d’un peu plus construit, et cela change la dynamique de progression.
Raison 3 (pour) : Accessibilité totale pour les néophytes

Dynasty Warriors: Origins a été pensé pour ne pas intimider. Interface claire, commandes simples, aide contextuelle bien placée : tout est conçu pour que même un joueur novice puisse s’amuser rapidement. L’action est facile à prendre en main, mais propose assez de subtilités pour évoluer en profondeur. Pas besoin d’apprendre des dizaines de combos ni de maîtriser des systèmes complexes.

Le jeu guide subtilement, sans être intrusif. Les didacticiels sont brefs mais efficaces, et le rythme d’introduction des mécaniques est parfaitement calibré. Chaque élément s’active naturellement, sans surcharge d’information. Cette approche pédagogique douce rend le jeu idéal pour découvrir le genre musō. Et grâce aux nombreux modes de difficulté, chacun peut y trouver son plaisir, joueur du dimanche inclus.
Raison 4 (contre) : Dynasty Warriors Origins propose une IA des ennemis de base toujours aussi passive

C’est l’un des défauts les plus notoires de la série, et Origins ne l’élimine pas. Les ennemis standards se contentent souvent d’attendre leur tour pour tomber sous vos coups. Ils réagissent peu, n’attaquent pas en groupe, et donnent un sentiment de masse plutôt que de menace. Cette faiblesse nuit à l’intensité des combats, surtout pour les joueurs en quête de challenge.

Même si les officiers ennemis offrent un peu plus de répondant, le contraste avec les soldats classiques reste criant. Le joueur se retrouve trop souvent à simplement nettoyer l’écran sans véritable résistance. Cette inertie des troupes de base bride la montée en tension des affrontements, et empêche les moments de panique ou d’improvisation.
Raison 5 (contre) : Peu d’innovations dans les mécaniques de fond

Sous ses ajustements de surface, Dynasty Warriors: Origins reste très proche des épisodes précédents. Les formations, le changement de personnage en temps réel ou les objectifs dynamiques sont de bons ajouts, mais rien ne bouleverse vraiment la structure du gameplay. On retrouve les mêmes enchaînements, les mêmes dynamiques de territoire, les mêmes boucles de progression.

Les joueurs vétérans qui espéraient une réinvention de la formule resteront sur leur faim. Le cœur du jeu repose encore sur des fondations vieilles de vingt ans. Certes, tout est plus fluide, plus agréable, mieux rythmé. Mais à part quelques ajustements ergonomiques et un soupçon de stratégie en plus, le système reste figé. Cela rend l’ensemble un peu prévisible sur la durée, même s’il reste solide et plaisant à jouer.

Dynasty Warriors Origins
Résumé
Dynasty Warriors: Origins est une belle surprise. Il ne cherche pas à tout révolutionner, mais il peaufine l’existant avec sérieux et efficacité. L’action est grisante, le rythme soutenu, et la prise en main exemplaire. On sent une volonté d’ouvrir la porte à un nouveau public sans trahir les fans. Certes, l’IA demeure limitée et les bases du gameplay restent conservatrices, mais l’équilibre entre accessibilité et profondeur fonctionne très bien. Un excellent point d’entrée dans le genre, et un retour solide pour une série souvent sous-estimée. Le tout servi par une technique enfin stable et une narration plus travaillée. Ce n’est pas le renouveau total, mais une évolution bien menée.
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Graphisme - 8/10
8/10
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Bande son - 8/10
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Jouabilité - 8/10
8/10
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Durée de vie - 7/10
7/10
Globalement
Pour
- Une action immédiate, fluide et ultra lisible
- Un vrai effort de scénarisation
- Accessibilité totale pour les néophytes
- Bonne profondeur pour les joueurs expérimentés
- Techniquement solide, même en pleine mêlée
Contre
- IA des ennemis de base toujours aussi passive
- Thèmes musicaux répétitifs sur la durée
- Recyclage visuel sur certains ennemis et environnements
- Peu d’innovations dans les mécaniques de fond
- Boss parfois inégaux en challenge




