Clinatec : Le laboratoire français qui surpasse Neuralink dans la course aux implants cérébraux !
À Grenoble, loin des projecteurs de la Silicon Valley, Clinatec repousse les frontières de la médecine et des technologies. Ce laboratoire français, soutenu par le CEA, le CHU et l’Université de Grenoble, rivalise avec Neuralink, l’entreprise d’Elon Musk. En effet, il propose des innovations concrètes dans le domaine des implants cérébraux. Ses avancées redonnent espoir aux patients atteints de handicaps moteurs ou de maladies neurologiques.
Quand Clinatec redonne la mobilité aux tétraplégiques grâce à l’intelligence artificielle
Depuis 2019, Clinatec s’est imposé comme un pionnier des interfaces cerveau-machine. Ce laboratoire a permis à un tétraplégique de remarcher en utilisant un exosquelette contrôlé par la pensée. L’implant cérébral mis au point capte les signaux cérébraux liés aux intentions de mouvement pour les transformer en commandes exécutées par une machine.
Les chercheurs ont franchi un cap encore plus impressionnant. En collaboration avec l’École polytechnique fédérale de Lausanne, ils ont fait marcher un homme paralysé depuis plus de dix ans, sans exosquelette. Grâce à un implant supplémentaire placé sur la moelle épinière, le patient peut tenir debout seul. Il peut aussi se déplacer de manière autonome et même monter des escaliers. « Nous avons réussi à stimuler les muscles directement via des signaux contrôlés », expliquent les ingénieurs du laboratoire.
Clinatec ne s’arrête pas aux exploits moteurs. Le professeur Alim-Louis Benabid, cofondateur du laboratoire, est reconnu mondialement pour avoir développé la stimulation cérébrale profonde. Cette technique a déjà amélioré la vie de près de 300 000 patients atteints de Parkinson.
Soigner avec la lumière, une nouvelle approche pour les maladies neurodégénératives
Clinatec mise aujourd’hui sur une technologie avant-gardiste : la photobiomodulation. Cette méthode utilise des ondes lumineuses spécifiques pour régénérer les cellules et améliorer leurs fonctions. Dans un essai clinique, des patients atteints de Parkinson ont vu une amélioration de leur production de dopamine, une molécule essentielle pour les mouvements. « Stimuler les zones profondes du cerveau avec une lumière infrarouge est une étape clé dans le traitement de cette maladie », précise Laurent Hérault, directeur du fonds Clinatec.
Le laboratoire développe également des dispositifs moins invasifs. Une ceinture abdominale équipée de LED pourrait illuminer l’intestin pour restaurer le microbiote altéré, un facteur clé dans les premiers stades de Parkinson. Avec cette approche, pas besoin de chirurgie. Clinatec prévoit aussi un bonnet à LED pour détecter et traiter précocement des pathologies comme Alzheimer ou la maladie à corps de Lewy.
Les chercheurs intègrent l’intelligence artificielle à leurs projets pour personnaliser les soins. « Chaque patient reçoit un traitement adapté à ses données médicales », expliquent-ils. Cette personnalisation ouvre la voie à des solutions inédites, comme surveiller le stress grâce à la voix ou optimiser la récupération après un infarctus.