Danganronpa 2 : Goodbye Despair – Un huis clos sanglant !
Danganronpa, c’est quoi ? C’est un jeu vidéo développé par Spike Chunsoft sur PSP puis développé en dessin animé puis enfin porté sur PC. Le second opus vient de sortir il y a quelques semaines sur Steam, l’occasion parfaite pour vous faire plonger dans un Ace Attorney like méconnu du grand public. Le jeu dont je vais vous parler est le second opus de la saga, nommée Goodbye Despair pour des raisons que je ne peux vous dévoiler sous risque de spoiler le jeu.
Pour ce qui est de l’univers dans lequel vous êtes plongé… Imaginez, la meilleure école du monde qui ne recrute que les meilleurs élèves dans chaque discipline (sport, mécanique, management, économie) et que du jour au lendemain, vous vous retrouvez enfermé dans cette école avec 15 autres élèves, que votre directeur est un ours en peluche et finalement qu’il vous annonce que pour être diplômé de cette école, il vous faut commettre le crime PARFAIT. Une fois qu’un corps est découvert, vous avez quelques heures pour mener votre enquête et rassembler des preuves pour trouver qui est le coupable, car une fois un meutre effectué, vous devez assister au « Class Trial » où vous déciderez de qui est le coupable. Si vous parvenez à démasquer le coupable, lui-seul meurt, le cas contraire, tout les élèves meurent sauf le meurtrier.
Voici le monde de Danganronpa, un combat entre l’espoir et le désespoir, symbolisé par les élèves et Monokuma, votre professeur psychopathe !
Donc ce second opus, contrairement au premier, ne se passe pas dans la Hope’s Peak Academy (le nom du lycée que je mentionnais plus haut) mais plutôt sur une île déserte. Dans la peau de Hajime Hinata (le personnage principal qui partage beaucoup de points communs avec le héros du premier jeu de la saga) vous devrez découvrir les secrets qui se cache derrière cette île, les mystères autour du directeur « Monokuma » et les différents crimes qui auront lieu afin de parvenir à la vérité et la survie.
Le jeu est un visual game , c’est -à-dire que vous avez beaucoup de dialogue et peu de gameplay : seul les Trials Class constituent une véritable phase de jeu. Les personnages sont comme en 2D mais ils sont vivants ! Les sentiments sont un élément primordial dans le jeu puisque chaque personnage à son caractère, ses attitudes et ainsi l’on arrive à la création d’un véritable personnage auquel l’on s’attache. Au vue du peu de gameplay, il fallait une musique à la hauteur de l’ambiance, ce qui est parfaitement le cas ! La bande-sonore est au niveau du jeu, il y a de la musique pour chaque évènement : une ambiance tropicale lors des phases d’exploration pour rappeler le cadre idyllique où se déroule l’action, le thème de Monokuma qui rompt avec l’ambiance lors de ses apparitions, des musiques plus angoissantes lors des phases d’investigations. Le jeu vous fait savoir que tout cela est réel, contrairement à ce que veulent croire les élèves.
Parlons donc du jeu en lui-même, vous avez cinq modes différents : l’histoire, qui sera la majeure partie de votre temps de jeu soit une trentaine d’heures de jeu, et les modes annexes que l’on peut considérer comme des mini-jeux servant à allonger la durée de vie, vous les débloquerez au fil de l’histoire. Le mode histoire est composé en chapitres de deux parties : Daily Life, les jours s’enchaînent et vous pouvez interagir avec les autres personnages, explorer l’île…. et la seconde partie Deadly Life, qui constitue la seconde partie de chaque chapitre, où vous devrez enquêter pour trouver le meurtrier de chaque assassinat.
Pour les phases de Daily Life, vous avez le champs libre pour faire ce que vous voulez ! Il n’y a pas d’heure ou de temps tant que vous ne faites pas les éléments narratifs ou interagissez avec les personnages, ainsi vous pouvez explorer toute l’île sans que rien ne se passe tant que vous eviter les lieux importants. Cependant, l’île elle-même est divisée en six parties, six îles qui ne s’ouvriront à vous qu’après avoir terminé un chapitre. Durant ces temps libre, vous pouvez interagir avec les personnages pour obtenir des Hope’s Fragment, qui constituent vos liens d’amitié avec tel personnage et vous permettront d’acheter des capacités spéciales auprès d’Usami (votre ancien professeur devenu le souffre-douleur de Monokuma) utiles lors des trials. Attention, cependant, comme chaque chapitre fonctionne sur le principe de daily et deadly life, choisissez bien la personne avec qui vous voulez passer votre temps, il serait dommage qu’elle vienne à mourir…
Enfin, la partie la plus intéressante du jeu, la Deadly life, elle commence lorsque les personnages découvrent le cadavre de l’un de leur camarades. A partir de ce moment, Monokuma vous annonce que l’investigation commence et vous donne la « Monokuma File » qui contient des informations relatives à la victime. Ensuite, c’est à vous de trouver les indices laissés par le coupable sur les lieux du crime, et tout est bon à prendre : objets, traces, suppositions des autres personnages, autopsie… une fois tout les indices en votre possession, Monokuma va vous rassembler dans une pièce afin qu’avec les autres personnages vous découvriez l’identité du meurtrier. Les trials se déroulent alors de la façon suivante : il y a plusieurs phases de jeu, les « Non-Stop Debate » où chacun des personnages donnent son avis sur les éléments de l’enquête, votre rôle est donc de démentir ou de consentir avec les preuves récoltées et de votre curseur, qui agit comme la visée d’un pistolet, à l’argument d’un de vos camarades, mais ces réfutations peuvent mener à d’autres contestations !
Dans ce cas commence les « Refutal Showdown » l’exact application des Non-Stop Debate mais contre une personne et en remplaçant vos munitions par des épées.
Vient ensuite les « Logic Dive » un runner en 3D qui au cours du parcours vous posera trois questions de logique au maximum relatives aux faits de l’incident.
Le Hangman’s Gambit qui constitue un jeu du pendu à la différence que les lettres vous sont données.
Et enfin le Panic Talk Action (P.T.A) qui est la dernière réfutation de chaque trial, à l’aide d’un jeu de rythme vous devez défaire chaque « argument » de votre adversaire.
Vient enfin le moment de résumer les faits lors de la « Closing Argumentation » où vous devez replacer les éléments dans une BD afin de comprendre ce qui s’est réellement passé ! Vous avez bien sûr le droit à l’erreur tant que votre barre de vie (plutôt de crédit) n’est pas vide, le cas contraire, la classe votera contre vous et vous désignera comme le coupable.
A la fin de chaque trial, le meurtrier vous donnera ses motivations pour le meurtre et vous parlera de sa vie avant l’intégration à l’académie, ce qui aura pour but de remettre en question à chaque fois, la notion de bien et de mal, d’espoir et de désespoir dans l’esprit des personnages restants. Arrivera ensuite, l’élément caractéristique de Danganronpa : les exécutions, que Monokuma appelle « Punition Time » c’est une mise à mort concoctée par le directeur en personne qui est façonnée spécialement pour le meurtrier ! Voici rapidement l’une des exécutions du premier jeu pour vous montrer l’humour noir de Monokuma ! (Spoiler de la saison 1 bien évidemment)
Comme vous serez amené à le voir, Danganronpa contient de nombreuses références à l’univers japonais, les mangas mais aussi à des jeux vidéos, des principes d’écritures, des oeuvres littéraires… Ce qui participe grandement à l’humour de l’oeuvre. Humour que l’on retrouve plus dans le jeu vidéo que dans la série animée, raison pour laquelle je vous conseille grandement de jouer au jeu, afin de vous plongez entièrement dans les enquêtes mais aussi dans ce voyage mortel.
Le jeu est disponible sur Steam pour 28€, c’est à dire au même prix que le premier jeu : Trigger Happy Havoc . Si vous avez de l’argent et vous avez envie de vous creuser la tête, je vous conseille fortement de vous plonger dans l’univers de Monokuma ! De plus, deux animés sortiront en juillet prochain : l’un qui sera la saison 3 et le second que je ne peux vous dévoiler encore une fois pour vous éviter tout spoils. Je suis sympa quand même !
Cependant, le jeu ne s’adresse qu’aux anglophones et aux personnes ayant un certain niveau en anglais.
*huis clos