La Pause Manga – Love Hina
Bienvenue dans la chronique de La Pause Manga dans laquelle je vous présenterais chaque semaine un manga différent de ma bibliothèque personnelle, mais aussi de mes nouvelles découvertes.
Je vous présenterais dans ces articles, un résumé et une analyse de l’œuvre, ainsi qu’une présentation des auteurs avec des comparaisons, le tout illustré d’images du manga concerné dans le but de vous faire découvrir un peu se monde déjanté typiquement japonais, et le rendre accessible à tous !
Dans cet article, je vais vous parler d’un manga shonen (et oui, c’est un shonen) qui aura marqué mondialement les adeptes de cette culture. Je vais donc vous présenter Love Hina de Ken Akamatsu, que vous connaissez peut être de par AI non-stop, Itsudatte my Santa, Negima! ou encore UQ Holder! .
Akamatsu a donc commencé la série Love Hina dans le Weekly Shōnen Magazine du 21 octobre 1998 au 31 octobre 2001 puis par la suite a été relié en 14 volumes.
Une série animée a également vu le jour le 19 avril 2000 jusqu’au 27 septembre 2000 avec 25 épisodes. Un film animé spécial noël est sorti le 25 décembre 2000 ainsi qu’un spécial automne le 1 avril 2001. Et c’est le 26 janvier 2002, le 28 février 2002 et le 27 mars 2002 que les 3 OAV Love Hina again ont vu le jour pour couronner le tout.
Beaucoup de jeux vidéo sur Love Hina et son univers sont également sorti, mais malheureusement pour nous, ne seront pas sorti du territoire japonais. Parmi eux, nous pouvons compter :
En 2000 : Love Hina no Engage Totsuzen Happening sur Dreamcast, Love Hina: Ai wa Kotoba no Chuu ni sur PlayStation et Love Hina 2: Kotoba wa Konayuki no you ni sur PlayStation.
En 2001 : Love Hina: Smile Again sur Dreamcast, Love Hina Pocket sur Game Boy Color, Love Hina Party sur Game Boy Color et Love Hina Advance sur GBA.
Pour terminer, en 2003 : Love Hina Gojasu: Chiratto Happening!! sur PlayStation 2.
Deux romans sont également sortis, tout deux écrit par des scénaristes ! Le premier, Love Hina: Mystery Guests at Hinata, écrite par Sho Aikawa sous le pseudonyme « Kuro Hazuki« , a été publié le 17 mai 2001. Le deuxième, Love Hina: Secrets at Hinata Hotel, a été écrit par Hiroyuki Kawasaki et publié le 15 février 2002.
Au Japon, le manga a été vendu à plus de 6 millions d’exemplaires et plus d’un million de DVD ont été écoulés. Dans les années 2000 il a aussi battu les records en France.
Petit résumé, que les connaisseur apprécieront de relire :
Keitaro, jeune homme maladroit de 20ans, essaye tant bien que mal d’entrer dans l’université de Todai, une université de grand prestige. Cet acharnement à vouloir entrer en cette université lui provient d’une promesse qu’il a fait à une jeune fille 15 ans plus tôt, dont il n’arrive plus à se souvenir du nom, ni du visage. Keitaro a déjà raté 2 fois le concours d’entrée et se fait donc virer par ces parents.
Il espère donc pouvoir être hébergé par sa grand-mère qui possède une auberge typiquement japonaise nommée l’Hôtel Hinata. Trouvant l’auberge vide en arrivant, Keitaro décide de se détendre dans la source d’eau chaude de l’auberge. Ne sachant pas qu’entre temps l’auberge est devenue réservée aux jeunes filles, il se fait prendre pour un pervers par les locataires. Il deviendra avec le temps le gérant de cette pension. Keitaro va donc apprendre à connaitre les locataires dont Naru qui elle aussi essaie son entrée à Todai une nouvelle fois.
Love Hina, c’est une comédie complètement décalée qui a connu un énorme succès, justement de part ces scènes complètements absurdes, des personnages hors-normes et un humour typiquement japonais.
Son succès s’étend au-delà des frontières japonaise avec deux prix dont un reçu aux États-Unis : Prix du manga Kōdansha dans la catégorie shōnen en 2001 (Japon) et Best Manga, USA Release à l’Anime Expo en 2002.
On retrouve régulièrement des scènes comme quand Keitaro se fait frapper par les filles (notamment Naru) et s’envole tellement le coup était fort, ou encore les scènes de bain absurdes qui sont récurrentes.
L’anime :
Nous avons donc un animé qui s’inspire environ des 7 premiers tomes du manga, tout en laissant quelques éléments de côté, mais en rajoutant d’autres (comme faire de Naru une sorte d’idole japonaise qui chantera durant 1 épisode). On peut également remarquer l’absence de certains éléments primordiaux dans le manga papier comme la promesse de Keitaro, ainsi que la relation ambigüe entre Keitaro, Naru et Mutsumi.
Au dernier épisode, nous avons une fin qui au lieu de clore le récit, se termine avec une fin qui laisse penser à une suite, donc un scénario ouvert, ce qui a laissé de nombreux fans sur leur faim. Tout cela s’explique par le fait que le dernier épisode était en réalité sensé être le premier d’une deuxième saison mais qui n’aura jamais pu voir le jour pour cause de manque de budget.
En réalité, un 26ème épisode est sorti au japon, car il regroupait tous les doubleurs de la série pour cet épisode spécial, faisant donc un condensé de tous les épisodes précédents.
Pour nous sauver, les 3 OAV sont arrivés pour conclure cette histoire avec Love Hina Again, qui eux, sont beaucoup plus fidèle au manga papier dans sa narration et vont plutôt s’axer sur les tomes 11 et 12.
Personnellement l’anime ne m’a pas spécialement plu, comme je le disais avant de parler des OAV, il ne suit pas vraiment l’histoire (surement pour cibler un public plus large) et donc le côté « gran-gran » s’est trouvé accentué. Les musiques de cet anime sont particulièrement affreuses également. Et puis bien-sur, l’anime datant un peu, les couleurs sont pas terribles, les voix également, et je pourrais parler du dessin, mais au final je le trouve plutôt fidèle au manga papier.
Petite phrase courte sur les romans que je n’ai pas lu (shame on me, mais je crois que ce n’est pas sorti en France), qui donc sont enfaite basé sur les personnages secondaires, racontant donc plus leur vie à eux, sans trop se concentrer sur Keitaro et Naru.
On pourra remarquer que Ken Akamatsu est très attaché à ses personnages, dans le sens ou dans ses œuvres suivantes nous retrouvons des personnages qui se ressemble, que ce soit dans le physique ou encore le caractère.
Par exemple, dans AI non-stop (que je vous présenterais un de ces quatre, promis), Hitoshi Kōbe et Satie Namba ont de fortes ressemblances avec Naru et Keitaro. Mais, nous retrouvons en général un héro qui est timide, une jeune fille qui l’est également mais un peu extravertie et des personnages secondaires un peu loufoques.
Et une petite anecdote, si on peut appeler ça comme ça, sur le design du manga. On remarque, que d’ailleurs pas seulement avec Ken Akamatsu mais avec d’autres auteurs de cette période là, nous avons un dessin assez simple et courbé mais un peu inhabituel. C’est en réalité due au fait que les logiciels de graphisme commençaient à se mettre au point et Ken Akamatsu était donc entrain d’innover cette nouvelle invention qui était entrain de se mettre en place (et oui, ça sert de lire les notes de l’auteur des fois).
Après, il est inutile que je vous fasse une analyse de l’œuvre car, comme vous l’avez compris, l’histoire est dans un style absurde, donc il n’y a rien a réfléchir dessus dans le fond, mais cela dit, cette œuvre reste un bon divertissement.
Merci de m’avoir lue, et on se retrouve bientôt pour un nouvel article !