La Pause Manga N°2 – Death Note
Bienvenue dans la chronique de La Pause Manga dans laquelle je vous présenterais chaque semaine un manga différent de ma bibliothèque personnelle, mais aussi de mes nouvelles découvertes.
Je vous présenterais dans ces articles un résumé et une analyse de l’œuvre, ainsi qu’une présentation des auteurs avec des comparaisons, le tout illustré d’images du manga concerné dans le but de vous faire découvrir un peu se monde déjanté typiquement japonais, et le rendre accessible à tous !
Je vais vous présenter l’un des plus grands mangas de tous les temps, écrit et dessiné par deux jeunes auteurs : Tsugumi Ōba (au scénario) et Takeshi Obata (au dessin).
Le manga que nous voyons aujourd’hui est donc un Seinen, une catégorie de manga destinée aux jeunes adultes de sexe masculin au Japon, même si cela cible surement plus les adultes en général, dans un genre généralement plus recherché dans le psychologique et dans la réflexion.
Death note a vu le jour au Japon avec son premier tome en 2003 et s’est terminé avec un 12e tome en Juillet 2006. Parallèlement à cela en Octobre 2006, un art book contenant diverses illustrations et petits blabla des auteurs a été publié pour finaliser la série en tant que 13e tome. En 2006, le manga connaîtra un tel succès qu’il sera accepté pour une production animée qui se finira en 37 épisodes l’année suivante et recevra un succès immense dans le monde entier. En juin 2006 sort une première adaptation cinématographique : Death Note et c’est 5 mois après que Death Note: The last name voit le jour au Japon. Deux ans après, en 2008 sort le dernier opus de la saga des films live : L : Change the World .
Une adaptation théâtrale est prévue pour 2015 en Corée du Sud et au Japon. Une rumeur court toujours sur le fait que Gus Van Sant serait très intéresser par l’idée de réaliser une nouvelle adaptation de Death Note.
Je vous donne donc un petit résumé pour ceux qui auraient éventuellement vécu dans une grotte ces dernières années.
Death note nous plonge dans un univers noir, dans un registre bien à l’image de notre duo d’auteur qui se sont bien lâchés pour le coup.
Notre histoire débute avec Raito (Light pour la vf), un jeune étudiant studieux, premier des classements de son école et un caractère assez calme. C’est en observant pas la fenêtre lors d’un de ses cours, que Raito découvrira le Death Note, un cahier tombé du ciel. Il va découvrir que ce carnet, n’est pas comme les autres: Le Death Note a le pouvoir de tuer la personne dont le nom est inscrit dans ce dernier.
En ces 12 tomes, nous observerons l’ingéniosité et la folie grandissante accompagnée du désir de pouvoir de Raito face aux pouvoirs effrayants de ce cahier.
Désormais, je vais vous parler des différentes thématiques dont Tsugumi Ōba a voulu traiter dans son œuvre.
Tout d’abord parlons du thème premier de ce manga :
– La peine de mort et la justice, qui posent une véritable question d’éthique de par Raito et L qui tout deux sont prêts à tous pour la justice. Par rapport à Raito, nous avons un sentiment à la fois de bien et mal : il fait le mal (en assassinant des gens) pour le bien, afin de créer, selon lui, un monde utopique sans criminalité. Ce thème est clairement mis en avant lorsque les policiers se demandent si empêcher Kira est bien nécessaire alors qu’il ne juge que ceux qui le « méritent » (voleurs, violeurs, tueurs, etc).
– La dissimulation, qui durant toute l’histoire est très présente dans les personnages de Raito et de L qui seront obsédés par l’unique fait de cacher leur identité et cela à n’importe quel prix.
– Le sens de la vie, qui est soulevé par le simple fait que Ryuk, le dieu de la mort propriétaire du Death Note, révèle à Raito que la vie après la mort n’existe pas. La vie d’un humain est écrite dès sa naissance et est exécutée par les Shinigamis présents dans le royaume des dieux de la mort.
– La religion, présent de par plusieurs petits détails comme la passion de Ryuk pour les pommes (le fruit défendu), le fait que Kira déclare vouloir devenir « le dieu de ce nouveau monde », le prénom de Light (Light prononcé en japonais s’entend « Raito ») qui signifie lumière en anglais, le Temple de Kira ou encore le fait que Near incarne une sorte de réincarnation de L.
Bon, vous avez compris, j’ai adorée l’animé et le manga, je les ai trouvées vraiment géniaux, avec une inventivité débordante, à vrai dire tout est ENORME ! C’est vraiment le meilleur manga que j’ai jamais vu, et beaucoup de monde vous en dira de même. Bref, je vous le conseille vraiment.
Ayant désormais exposée mon avis sur le manga et l’anime, je vais donc parler des adaptations cinématographiques…
Par où commencer… Déjà je peux le décrire en un mot : c’est de la grosse merde (désolée ça fait deux). Le choix des acteurs est naze, les musiques sont nazes, l’univers n’est absolument pas respecté (Raito qui sors le cahier en pleine foule dès le début, sérieusement?), les effets sont moches et sérieusement, sortir deux films avec seulement 5 mois de décalage? C’est vraiment de la production Japonaise bas de gamme et ça me désole vraiment qu’une œuvre japonaise ayant eu un tel succès mondial ait été traitée tel un drama de production nippone basique …
AAAAH rien que d’en parler ça m’énerve…
Bref, après ce petit coup de gueule, j’espère juste que Gus Van Sant fera une adaptation à la hauteur de ce que cette œuvre vaut, si bien sûr il décide d’en faire une adaptation (en tout cas, j’espère que cela se fera).
Voila, voila. Je pourrais dire que Death Note reste une œuvre qui aura su séduire un public large, en passant par ceux qui basiquement n’apprécient pas la culture anime/manga. C’est une œuvre vraiment à part dans le sens où elle traite de thématiques intéressantes en plus d’avoir une histoire vraiment bien construite. Vraiment, ce duo d’auteurs est vraiment génial et je vous promets un prochain article sur Bakuman, leur seconde œuvre plus récente et très différente de celle-ci!
Je vous mets même un petit bonus cosplay tiré du manga :
j’ai bien aimé votre article,Illustrations bien choisies, ça me donne bien envie de lire. MERCI!
Pas encore lu, mais ça à l’air bien. Merci à vous pour cet article