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Test – HYKE: Northern Light(s) : Une épopée en pixel art entre magie et mélancolie

Il y a des jeux qui, sans faire de bruit, parviennent à se frayer un chemin dans notre mémoire. HYKE: Northern Light(s) en fait partie. Développé par un petit studio indépendant, ce titre d’action-RPG en pixel art joue la carte de la sensibilité et de la nostalgie, tout en racontant une aventure singulière dans un monde dévasté par la guerre entre humains et sorcières. Sous ses airs de jeu contemplatif, HYKE cache une véritable ode à la résilience, à la nature et à la solitude.

hyke

Une sorcière en quête de rédemption

Le jeu nous met dans la peau de Hyke, une jeune sorcière marquée par un lourd héritage. Sa mère, autrefois considérée comme la plus puissante de son clan, aurait provoqué la chute du monde. Depuis, les terres sont ravagées, les humains ont pris les armes et les sorcières se sont réfugiées dans l’ombre. Hyke, bien décidée à comprendre ce qu’il s’est réellement passé, part explorer les « zones interdites », des régions où la magie se déchaîne encore et où rôdent des gardiennes appelées les Meteos.

Le scénario n’essaie pas d’en mettre plein la vue, mais il distille un charme particulier. L’écriture se fait douce, presque poétique, et la mise en scène, sobre mais élégante, nous accompagne avec délicatesse. HYKE: Northern Light(s) n’est pas un jeu bavard, mais chaque dialogue, chaque regard, chaque silence raconte quelque chose. C’est une expérience à la fois intime et contemplative, où la narration se glisse dans les interstices du monde.

Entre exploration et apaisement

Ce qui frappe d’abord, c’est la structure du jeu. HYKE alterne en permanence entre trois phases : exploration, combat et repos. L’exploration se déroule en vue du dessus, dans des environnements dessinés avec un pixel art d’une finesse remarquable. Les forêts enneigées, les ruines englouties et les villages abandonnés respirent une forme de mélancolie presque apaisante.

Les combats, eux, sont dynamiques sans être frénétiques. On y retrouve une inspiration claire des RPG d’action japonais des années 2000, avec un système fluide, des esquives précises et des attaques magiques variées. Chaque personnage jouable – car oui, on peut incarner jusqu’à sept compagnons différents – dispose de ses propres capacités et d’un style de jeu unique. L’ensemble reste accessible, peut-être même un peu trop pour les amateurs de défi, mais toujours plaisant à prendre en main.

Enfin, le campement. Véritable cœur du jeu, il agit comme une respiration bienvenue. Après une zone difficile, Hyke et ses alliés se reposent autour du feu, préparent des repas, écoutent de la musique ou discutent simplement. Ces moments suspendus font toute la différence. Ils offrent un rythme singulier à l’aventure et rappellent que HYKE n’est pas seulement un jeu d’action, mais aussi un récit sur la reconstruction et le partage.

Une direction artistique pleine d’âme

Il faut le dire : HYKE: Northern Light(s) est superbe. Son pixel art n’a rien d’anecdotique : chaque scène semble avoir été pensée comme une peinture miniature. Les jeux de lumière, les reflets sur la neige, les flammes vacillantes du campement… tout respire la maîtrise et la sensibilité.

La bande-son, elle, vient parfaire l’ensemble. On y retrouve des compositions minimalistes, souvent portées par le piano et quelques cordes discrètes. Les musiques des moments calmes contrastent avec les morceaux plus intenses des combats, créant une oscillation permanente entre douceur et tension. Le résultat évoque par instants l’atmosphère d’un Celeste ou d’un Eastward, mais avec une identité bien à lui.

Un rythme parfois inégal

Tout n’est pas parfait pour autant. Le système de combat, s’il est fluide et agréable, manque parfois de profondeur. Certains boss se montrent prévisibles, et les zones d’exploration, aussi belles soient-elles, finissent par se répéter un peu. L’histoire, de son côté, avance lentement, et certains joueurs impatients pourraient décrocher avant que tout ne prenne sens.

Mais là encore, HYKE n’a jamais prétendu être un jeu d’action effréné. Il faut l’aborder comme une marche, une errance à travers un monde blessé, où chaque rencontre et chaque feu de camp comptent davantage que la destination finale.

Une aventure sincère

Ce qui rend HYKE: Northern Light(s) si attachant, c’est justement cette sincérité. On sent la passion derrière chaque détail, la volonté de raconter quelque chose de personnel. Ce n’est pas un RPG à la mécanique complexe, ni une fresque narrative de 60 heures. C’est une aventure humaine, courte, poétique et pleine d’émotions, qui rappelle qu’un jeu n’a pas besoin de grandeur pour toucher juste.

Conclusion sur HYKE: Northern Light(s)

HYKE: Northern Light(s) est une bulle hors du temps. Son pixel art somptueux, sa bande-son intimiste et son rythme contemplatif en font une expérience rare, presque fragile. Il ne plaira pas à tout le monde, mais ceux qui sauront s’y abandonner en ressortiront apaisés, peut-être même un peu changés.

Revue sur le jeu HYKE: Northern Light(s) 28,99€

Résumé

Un RPG artisanal, poétique et profondément humain, qui brille moins par sa complexité que par la beauté de son intention.

  • Graphisme - 9/10
    9/10
  • Bande Son - 8/10
    8/10
  • Jouabilité - 7/10
    7/10
  • Durée de vie - 8/10
    8/10
Globalement
8/10
8/10

Pour

  • Une direction artistique splendide
  • Des phases de repos pleines d’émotion
  • Une atmosphère unique, entre mélancolie et sérénité

Contre

  • Un système de combat parfois trop simple
  • Quelques longueurs dans la progression
  • Une narration volontairement minimaliste
Photo de Michael

Michael

Responsable Pôle JV - Jeune Quarantenaire qui a connu les début de la micro informatique, les vinyles et les walkman auto reverse Bass Boost. Passionné des nouvelles tech, les ordinosaures, le JV, les mangas, les animés. Un peu de nerd, un peu de nolife, un peu d'otaku = 100% moi

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