Fin de Windows 10 : comment protéger votre PC ?

Le compte à rebours est lancé : à partir du 14 octobre 2025, Microsoft mettra officiellement fin au support de Windows 10. Ce changement majeur concerne des millions d’utilisateurs à travers le monde, particuliers comme professionnels. Sans mises à jour de sécurité ni assistance technique, les ordinateurs sous Windows 10 deviendront plus vulnérables aux cyberattaques. Pourtant, il existe des solutions pour continuer à utiliser son PC en toute sécurité. Voici tout ce qu’il faut savoir pour anticiper cette transition et préserver vos données.

Pourquoi la fin de Windows 10 est un vrai tournant ?

Microsoft avait annoncé dès 2021 que Windows 10 ne serait plus pris en charge après octobre 2025. Cela signifie qu’aucune mise à jour ne sera fournie, ni pour la sécurité, ni pour les fonctionnalités. Les correctifs mensuels, les améliorations de l’expérience utilisateur et le support technique disparaîtront. En clair, Windows 10 deviendra un système obsolète, exposé aux failles et aux attaques informatiques. Cette situation est préoccupante, surtout quand on sait que près de la moitié des ordinateurs dans le monde utilisent encore cet OS.

En août 2025, Windows 10 représentait encore 45 % du marché mondial, contre 49 % pour Windows 11. Malgré cette forte présence, Microsoft reste ferme sur sa décision. Des pétitions et des plaintes ont été déposées pour prolonger le support, mais rien n’indique que la firme reviendra sur sa position. Les utilisateurs doivent donc se préparer à cette échéance, en explorant les alternatives disponibles pour continuer à utiliser leur PC sans compromettre leur sécurité.

Quels sont les risques liés à un système non mis à jour ?

Un système d’exploitation non pris en charge devient rapidement une cible pour les pirates informatiques. Sans correctifs de sécurité, les failles découvertes ne sont plus bouchées, ce qui permet aux personnes malveillantes d’exploiter ces vulnérabilités. Les utilisateurs de Windows 10 risquent donc de voir leurs données compromises, leurs logiciels détournés ou leur machine infectée par des malwares. Ce danger concerne aussi bien les particuliers que les entreprises, qui doivent respecter des normes de sécurité strictes.

Certaines applications pourraient également cesser de fonctionner correctement. Sans mises à jour de l’OS, les logiciels ne pourront plus évoluer, ce qui entraînera des incompatibilités. Les outils professionnels, les jeux ou les programmes de bureautique risquent de devenir instables ou inutilisables. Il est donc essentiel de prendre des mesures pour éviter ces désagréments, surtout si vous comptez rester sur Windows 10 après la date fatidique.

Migrer vers Windows 11 : une solution à envisager

Passer à Windows 11 est l’option la plus recommandée par Microsoft. Malheureusement, tous les ordinateurs ne sont pas compatibles avec ce nouveau système. Pour migrer, votre PC doit répondre à plusieurs critères techniques. Cela inclut un processeur 64 bits cadencé à 1 GHz minimum, 4 Go de RAM, 64 Go de stockage, un système UEFI avec Secure Boot, une compatibilité DirectX 12 et une puce TPM 2.0. Ces exigences peuvent exclure de nombreux modèles anciens, ce qui complique la transition.

Heureusement, Microsoft propose un outil gratuit pour vérifier la compatibilité de votre machine. Il s’agit de l’application « Contrôle d’intégrité du PC ». Une fois installée, elle analyse votre configuration et vous indique si votre ordinateur peut accueillir Windows 11. En cas de réponse négative, elle précise les éléments manquants. Cela permet de prendre une décision éclairée : soit investir dans un nouvel appareil, soit chercher des alternatives pour sécuriser votre système actuel.

Prolonger la sécurité de Windows 10 grâce au programme ESU

Pour les utilisateurs qui ne peuvent pas migrer immédiatement, Microsoft a mis en place un programme de « mises à jour de sécurité étendues », appelé ESU. Ce dispositif permet de recevoir des patchs de sécurité pendant une année supplémentaire, jusqu’en octobre 2026. Il s’agit d’une solution temporaire pour continuer à utiliser Windows 10 sans trop de risques. L’inscription se fait directement depuis les paramètres de Windows Update, en quelques clics.

Trois options sont proposées pour accéder au programme ESU : transférer vos données sur OneDrive, échanger 1000 points Microsoft Rewards ou payer 30 euros. Les deux premières méthodes sont gratuites. Cependant, elles nécessitent soit une connexion au cloud, soit un compte Microsoft actif. Si vous préférez éviter ces démarches, le paiement reste une alternative simple. Ce programme ne prolonge pas les fonctionnalités de Windows 10. Néanmoins, il garantit une protection minimale contre les menaces informatiques.

Anticiper la transition pour éviter les mauvaises surprises

La fin de Windows 10 ne signifie pas que votre ordinateur devient inutilisable du jour au lendemain. Toutefois, elle implique une vigilance accrue et une adaptation rapide. Il est conseillé de sauvegarder régulièrement vos données, d’utiliser un antivirus à jour et de limiter les connexions à des réseaux non sécurisés. Microsoft Defender continuera de recevoir des mises à jour jusqu’en 2028, ce qui offre une couche de protection supplémentaire.

Enfin, il est important de suivre l’évolution des logiciels que vous utilisez au quotidien. Certains éditeurs pourraient cesser de prendre en charge Windows 10, ce qui rendra leurs applications obsolètes. En restant informé et en planifiant votre transition, vous pourrez continuer à utiliser votre PC en toute sérénité. Que vous choisissiez de migrer vers Windows 11, d’opter pour une autre solution ou de prolonger temporairement le support, l’essentiel est de ne pas rester passif face à ce changement.