Test – Anycubic Photon Mono 4K : l’impression 3D résine abordable
Vous aimeriez imprimer par vous-même des figurines et modèles 3D avec une superbe définition ? L’impression résine est faite pour vous.
Cette technologie se démocratise avec des machines plus performantes à des prix de plus en plus abordables. À la rédaction, nous avons récemment reçu la dernière imprimante du constructeur chinois Anycubic, la Photon Mono 4K. Il s’agit de l’évolution logique de son modèle phare Photon Mono. L’entreprise positionne la Photon Mono 4K comme une imprimante 3D d’entrée de gamme avec la plus haute définition de sa catégorie.
Déballage et montage de la Anycubic Photon Mono 4K
L’imprimante 3D Anycubic Photon Mono 4K est livrée pré-assemblée. Dans le carton d’emballage, on trouvera l’imprimante 3D Anycubic Photon, le bloc d’alimentation et son câble ainsi que le manuel d’instructions. Le carton contient également le bac à résine, une clé USB de 4 Go ainsi que différents outils, filtres et protections.
En déballant l’Anycubic Photon, nous avons été agréablement surpris de constater que l’ensemble de la machine était déjà quasiment assemblé. Les vitres de l’imprimante 3D sont protégées par un film plastique. Enfin, du polystyrène expansé est inséré à l’intérieur de la chambre d’impression pour empêcher les pièces de bouger.
Anycubic fournit de nombreux accessoires, à savoir deux raclettes, des gants, un masque, plusieurs filtres et une clé USB de 4 Go. En ce qui concerne le montage… il n’y en a pas ! La Anycubic Photon Mono 4K est livrée assemblée : les étapes d’installation du plateau et du bac à résine devront se faire avant chaque impression.
L’ensemble de la machine paraît très robuste, bien que la plupart du châssis soit en plastique. Les composants les plus importants sont métalliques ce qui présage d’une bonne durabilité sur le long terme, à l’image du plateau d’impression ou de l’axe Z.
La technologie d’impression LCD
La technologie LCD n’a pas grand-chose à voir avec l’impression 3D FDM, bien plus connue. En effet, au lieu de faire fondre des filaments de plastique à travers une buse chauffée, comme avec la Anycubic Vyper, les imprimantes LCD utilisent de la résine liquide durcie par des rayons UV.
Un plateau plonge dans un bac rempli de résine qui se polymérise à l’exposition de lumière ultraviolette puis remonte petit à petit vers le haut. Sous ce bain de résine dans lequel le plateau est plongé, un écran affiche les différentes couches qui vont constituer l’objet.
Ce principe de fonctionnement possède des avantages uniques : il permet des impressions d’une finesse extraordinaire et il est possible d’obtenir des détails incroyables même sur des objets de quelques centimètres de hauteur. De plus, le temps d’impression est lié à la hauteur de l’objet imprimé, et non de la quantité de matériau nécessaire. Ainsi, imprimer plusieurs objets cote à cote ne prendra pas plus de temps que d’en imprimer un seul.
L’impression résine possède également des défauts, à commencer par la manipulation de résine toxique, du nettoyage parfois rébarbatif des différents éléments et du volume exploitable en général beaucoup plus faible que ce que propose une imprimante 3D traditionnelle.
Des défauts et des atouts qui font que les imprimantes résines sont réservées à des usages plus fins, de la joaillerie, des figurines ou des objets extrêmement précis. Quand l’impression par dépôt de filament se positionne sur des objets plus grands, moins décoratifs.
Prérequis et préparation
Tout comme une imprimante à filament, il faut aussi niveler le plateau d’une imprimante 3D à résine. Il faut qu’il soit parfaitement horizontal, face à l’écran. Il faudra prendre le soin d’espacer cet écran monochrome du plateau d’une équivalente à feuille de papier.
Pour le nivellement, il faut placer le plateau sur l’imprimante et le bloquer via une molette. Il faut ensuite dévisser 4 vis directement accessibles, allez en position HOME et rebloquer ces vis.
Une fois l’opération de nivellement terminée, vous pouvez placer le bac à résine. Le placement est simple avec un blocage par deux vis avec point de blocage.
Reste à verser le produit. L’imprimante fonctionne avec toutes les résines standards du marché. Anycubic propose de la résine sous sa marque à bon prix, autour de 25 € le litre.
Premières impressions
Le Lattice cube, un cube à la structure en treillis complexe, est le moyen idéal pour mettre en valeur les avantages de l’impression 3D résine. À l’intérieur du cube se trouvent deux bandes qui s’étendent d’un coin à l’autre, et dont l’une porte l’inscription « ANYCUBIC » et l’autre « PHOTON ». La qualité du modèle test nous a vraiment impressionnés, avec une surface presque parfaite et des détails très fins.
Photon Workshop, disponible sur Windows, macOS et Linux permet d’interpréter un fichier .stl, que vous pourrez redimensionner, déplacer et agencer à votre guise en vue de l’imprimer.
Les modèles un peu plus complexes exigent de créer des structures de support. Le slicer de l’Anycubic Photon permet de générer automatiquement des supports, sans difficulté. Le logiciel de découpe Photon Workshop permet également de les ajouter et éditer manuellement, de manière simple et efficace. Le logiciel permet aussi de gérer le remplissage avec différentes formes de remplissage. Cependant, quelques plantages récurrents sont à signaler. Aussi bien sur WIndows que sur macOS, le logiciel à tendance à se fermer intempestivement lors de la génération de supports ou de motifs de remplissage.
Après avoir « découpé » la pièce à imprimer, il suffit de l’enregistrer sur une clé USB. Une fois insérée dans la Anycubic Photon, le lancement de l’impression est aisé grâce à l’écran tactile.
Sécurité
Le seul point à ne pas négliger avant de vous lancer avec une telle imprimante 3D est la sécurité.
La résine de cette imprimante est toxique. Il faut porter des gants pour ne pas s’en mettre sur sa peau / son visage et prendre un masque si la pièce n’est pas aérée. Il peut y avoir des émanations de toxines dans l’air lors du fonctionnement.
Post-traitement et nettoyage : une étape indispensable
Contrairement à l’impression par dépôt de filament, l’impression résine nécessite une phase de post-traitement indispensable. En effet, il faut tout d’abord nettoyer toute la résine résiduelle, avant de polymériser la pièce. Pour faciliter cette étape, Anycubic propose un accessoire 2 en 1 permettant de faciliter cette tâche fastidieuse.
Pour le lavage de vos impressions, vous avez donc un seau gradué, pouvant contenir jusqu’à 3.5 litres de solvant, Anycubic précise dans sa notice d’utilisation que tous les liquides recommandés pour le nettoyage sont compatibles avec l’utilisation de la machine. Le produit le plus efficace reste l’alcool isopropyle, mais ce dernier est relativement cher et dur à trouver. Un alcool ménager à 90 ou 95° conviendra tout aussi bien.
Il suffit de positionner le récipient sur la machine. Au fond de celui-ci se trouve une hélice avec deux aimants. Lors de la mise en route, les aimants agitent le contenu, dans un sens puis dans l’autre, assurant un nettoyage optimal de vos pièces.
Une fois terminé, la machine émet un bip, vous retirez le panier et récupérez les pièces facilement. Le couvercle muni de 4 poignées rabattables et d’un joint permet de fermer hermétiquement le seau et de remiser le liquide de nettoyage en toute sécurité, dans le seau, pour la prochaine utilisation. Anycubic recommande une cinquantaine de lavages avant de changer le liquide.
La seconde étape consistera à remplacer le bac par un support circulaire transparent soutenant votre pièce nettoyée et séchée pour la durcir aux UV. Les 12 LEDs permettront de couvrir la totalité de la surface des objets. Le moteur tournera plus lentement pour faire tourner la pièce sur elle-même. Une simple molette de sélection permettra de déterminer la durée des différents traitements.
Conclusion : faut-il craquer pour la Anycubic Photon Mono 4K ?
Pour conclure, nous avons été agréablement surpris par les performances de l’Anycubic Photon, que ce soit pour la qualité de ses impressions comme pour sa facilité d’utilisation. Cette machine constitue une très bonne porte d’entrée vers l’impression 3D résine, autant pour les débutants que pour les makers plus chevronnés.
L’impression 3D résine offre une meilleure résolution et qualité d’impression que l’impression FDM. Grâce à l’Anycubic Photon, nous avons la preuve que ces performances peuvent être obtenues avec une imprimante d’entrée de gamme. Si cette imprimante vous intéresse, vous pourrez la retrouver sur le site officiel d’Anycubic à un prix de lancement de 235 €. En ce qui concerne la machine Wash and Cure 2.0, elle coute aux alentours des 120 €.
ANYCUBIC Wash & Cure 3 pour Imprimante 3D LCD/DLP/SLA, Lumières à Col de Cygne, économiseur D’Alcool IPA, Faible Bruit, Taille de Lavage 165 x 100 x 180 mm, Taille de Durcissement 160 x 180 mm
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Anycubic Photon 4K 235 €
Résumé du test de la Anycubic Photon Mono 4K
L’impression 3D avec de la résine procure une qualité d’impression et une résolution supérieures par rapport à l’impression FDM. L’imprimante Anycubic Photon en est la preuve, car elle offre ces performances à un prix abordable.
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Prise en main - 9/10
9/10
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Qualité d'impression - 9.5/10
9.5/10
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Vitesse d'impression - 9/10
9/10
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Logiciel de découpe (slicer) - 7/10
7/10
Globalement
Pour
- Qualité d’impression
- Bruit
- Idéale pour débuter
Contre
- Logiciel Photon Workshop