Test – Judgment (PS4) : Tout est bon avec un petit goût de reviens-y
Dernier rejeton du studio Ryu ga Gotoku à l’origine de la série des Yakusa, Judgment est édité par Sega. Alors quoi de neuf dans l’univers de la mafia japonaise.
Et bien tout et rien à la fois, si cela n’est pas japonais tout ça. De plus, ce n’est pas un épisode appartenant à la série Yakusa, même si des Yakusa, il y en a.
Ne pas rendre un Judgment trop rapide
Tout commence par une assez longue et superbe introduction de notre héros Yagami, dans son boulot de jeune avocat promis à un avenir radieux. Mais comme on dit toujours, plus dure sera la chute et c’est par un meurtre que le serial-killer qu’il a fait innocenter commence sa remise en liberté.
Alors la descente aux enfers commence et notre avocat arrête le barreau, mais continue dans l’enquête ou le recouvrement de créance auprès de ses amis avocats et Yakusa.
Welcome to Tokyo (EDO)
Premièrement, Tokyo et Kamurocho est superbement retranscrit avec des déambulations faciles dans ce quartier fictif de la capitale. Cela regorge de konbinis, de petits restaurants, de cybercafés et de petites échoppes.
Mais il y a aussi les love hotel et les bars à hôtesses dans les coins un peu plus chaud. Ainsi que les petites ruelles sombres et permettant tout juste à deux hommes d’en découdre sans se taper sur les murs.
Un épisode spin-off de la série des Yakusa ?
Deuxièmement, ce n’est pas un spin-off de la série Yakusa est une petite pépite de situation propre au Japon et aux Japonais. Ainsi, beaucoup d’us et de coutumes transparaissent de la vie quotidienne des Japonais.
Par exemple, on remercie avant d’effectuer un repas où l’on écoute ses Senpaïs. Or, ces derniers sont des personnes ayant plus d’expériences que vous et que l’on se doit d’entendre les avis.
Mais un des aspects des plus appréciables est que le jeu se suffit à lui-même et n’est pas inscrit dans un arc narratif. Ainsi, les casuals-gamers peuvent se prendre aussi au jeu.
Découverte de Judgment et de ces chapitres
Nous commençons notre immersion dans le jeu, avec un didacticiel s’inscrivant dans le déroulement du premier chapitre. Et notre héros n’est pas dénué d’aptitudes au combat, mais il y a aussi les courses à effectuer. Enfin des filatures, de la reconnaissance par drone et de la confrontation avec des suspects.
Du monde semi-ouvert
Pour ce qui est du monde et du gameplay, les deux se combinent à merveille et font que le jeu fonctionne parfaitement. Ainsi le scénario principal donne déjà un très bon jeu, rajouter à cela une pincée de scénarios secondaires et l’alchimie prend encore plus.
Enfin des amitiés à découvrir et à maintenir, des partenaires dans le business (ex-yakusa, hackers ou gens du barreau) et plus encore.
Des combats potentiels à chaque coin de rue dans Judgment
Quant à la partie combat, elle se suffit à elle-même, permettant de se défouler un peu dans ce monde tout en convenance des Japonais. Pour un peu, on se surprend à mettre une dérouillée à des petites frappes pendant que l’on essaie de retrouver un témoin.
Mais attention à la Police intervenant quand même par moment si vous lambinez un peu. Alors la chasse aux nouvelles aptitudes donnant plus de possibilités est importante pour mener à bien tous les combats dans la rue ou durant les enquêtes.
Film, série noire et jeu vidéo
Eh bien ce jeu est au croisement de tous ces chemins pour notre plus grande joie. Car se plonger dans un jeu aussi beau dans ses petits films est un pur bonheur.
Mais ce n’est pas suffisant et les scénaristes ont ficelé un superbe scénario principal avec des questionnements de notre héros concernant ses choix passés. Alors est-il seulement enquêteur, recouvreur pour les usuriers ou encore un avocat.
Enfin, la notion de bien et mal est très ténue par moment, car l’univers de Yakusa et de la Loi n’est pas noir et blanc de chaque côté, avec des personnages hauts en couleur.
Pour terminer, il y a les Sega Center, avec des arcades de l’âge d’or, comme Fantazy Zone ou encore Fighting Vipers. De quoi jouer à de vieux jeux dans un jeu récent.
Des personnages attachants ou antipathiques
Avant la conclusion, une chose est très importante, c’est l’interface tactile qui est monde à lui tout seul pour le jeu. Ainsi, vous passerez un certain temps avec votre smartphone, comme tout Japonais connecté actuellement.
Car il permet plein de choses comme l’accès à la carte pour mieux se repérer dans Tokyo. Mais aussi acheter des aptitudes, voir les objets de son inventaire, aller consulter vos dossiers (enquête principale et les secondaires) et voir votre historique de SMS.
En conclusion, Sega, c’est plus fort que toi
Pour conclure, que dire sinon que Judgment est un one-shot qui se joue avec un plaisir énorme. Si l’on aime le Japon et la série des Yakusa, on est déjà conquis. Mais si l’on ne connait pas Tokyo, ni les jeux de cette série, cela peut-être une découverte.
Après le jeu se suffit à lui-même, ne demande pas de suite. Donc, pour ma part, c’est une réussite et je me retrouve à y jouer pour me sortir du quotidien en arpentant les rues de Tokyo avec mon détective. Enfin, le jeu s’inspire du réel quartier chaud de Tokyo : Kabukichō.
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Pour
- Un très bon scénario principal
- Un univers fourmillant de petits détails de la vie japonaise
- Une VO japonaise sous-titré anglais pour les puristes
- Des salles d’arcade pour jouer aux vieux hits de SEGA
- Une très longue durée de vie avec des tonnes d’objectifs secondaires et de mini-quêtes
- Un système très proche de Yakusa
- Les combats sont jouissifs
- Des cinématiques superbes
Contre
- Pas de version française
- et c’est tout