Test – Mosaic : Solitude et dépression sur Switch

Krillbite Studio nous propose leur jeu Mosaic sur la Nintendo Switch. Initialement développé sur PC, le jeu vient de paraitre sur la console de Big N. Véritable OVNI vidéoludique. Ce jeu ne ressemble à aucun autre.

Mosaic, le jeu au Prozac ?

Il y a plusieurs façons de percevoir Mosaic, selon la sensibilité du joueur la perception peut varier. Ce jeu est profondément intelligent, véritable critique de la vie moderne d’un Salary man. A travers la vie de notre héros, on s’identifie clairement avec des maux sociétaux très ancrés dans notre quotidien. Monotonie du quotidien, pression professionnelle, surconsommation, endettement, solitude, dépression. Bref vous l’aurez compris ce jeu est d’une tristesse absolue.

Chaque journée du protagoniste commence par la déchirure du réveil. A coup de gifle, notre pauvre bougre refera quotidiennement les mêmes gestes. Puis il se rendra à son travail pour tenter d’effectuer ses objectifs inatteignables, malgré la pression de l’employeur. Les journées de travail mettent en scène des casses têtes dans lesquels le joueur doit transférer des ressources d’un point A à un point B via une sorte de réseau neuronal.

Stone le monde est stone

Le studio norvégien a souhaité souligner la morosité émanant du titre. Tout y est gris, le héros est un traine savate qui semble avoir le poids du monde sur ses épaules. Mais une touche de couleur va commencer à apparaitre dans ce monde de tristesse. Ainsi notre personnage découvrira des sentiments de joies et des envies d’autre chose. Ces éléments colorés le pousseront à sortir de sa torpeur et ainsi à quitter cette vision lobotomisé de la vie.

Une réalisation à part pour un jeu à part

Très clairement, les excités du pad passez votre chemin. Ce jeu n’est pas fait pour vous. Ici on s’ennuie, c’est lent, c’est lourd ! Les développeurs ont tout fait pour que le quotidien du héros nous soit aussi pénible que lui.
La direction artistique est une belle réussite l’univers graphique sied parfaitement à l’ambiance du jeu. La bande son participe également à cette réussite.

Par contre Mosaic n’est pas sans défauts loin de là. La caméra a parfois des envies de n’importe quoi. Le framerate du jeu s’écroule parfois, c’est assez incompréhensible. Autre point noir, les freeze du jeu de temps en temps. Et pour sur les défauts, la durée de vie est faible compter 4 – 5 heures pour boucler le jeu.

Pour conclure, l’atypisme du titre le met dans une case à part. C’est quitte ou double. Ce jeu est un critique de notre société qui reflète ce que nous sommes pour beaucoup. Ce salary man existe par millier, il suffit de se rendre dans le quartier d’affaire de La Défense à 9H00 du matin pour s’en rendre compte. Et après ne passons pas nous même à côté de notre propre vie ?