Test – Razer Kiyo V2, la 4K utile plutôt que la 4K marketing ?

Razer n’en est pas à son premier essai dans le domaine des webcams pour créateurs. Avec la Kiyo V2, la marque vise clairement un public plus large que le simple streaming. Elle conserve tout de même les codes qui ont fait son succès. Cette webcam mise sur une définition 4K limitée à 30 images par seconde. C’est un choix qui peut frustrer sur le papier, mais qui reste cohérent avec les usages réels. En streaming, notamment sur Twitch, le 30 FPS est largement suffisant. Et la 4K ouvre surtout la porte à un recadrage propre pour conserver un 1080p net sans perte visible. Razer accompagne ce positionnement avec une suite logicielle très complète. Elle est axée sur le cadrage automatique et le traitement d’image, souvent qualifiés d’IA. Le tout s’intègre dans un produit compact, bien fini, avec quelques choix discutables, mais une proposition globale cohérente sur le papier.
Design et hardware, sobriété et efficacité
La Razer Kiyo V2 adopte un design très sobre, presque minimaliste. Il s’éloigne de l’esthétique gaming agressive que la marque propose parfois. Le module caméra est fin, discret, et s’intègre facilement sur le haut d’un écran sans attirer l’attention. Les dimensions restent contenues et le poids raisonnable permet une installation stable. Ce sera le cas, que ce soit sur un moniteur ou sur un trépied grâce au filetage standard. La finition inspire confiance, sans pour autant donner une impression de produit premium exceptionnel. On est face à un objet bien assemblé, fonctionnel. Il est pensé pour rester en place et se faire oublier une fois installé.

Un détail particulièrement appréciable concerne l’obturateur de confidentialité intégré. Il ne s’agit pas d’un cache en plastique à clipser ou à perdre, mais d’un mécanisme rotatif. C’est un peu à la manière d’un objectif photo. Une simple rotation permet de couvrir ou de découvrir le capteur, sans accessoire supplémentaire. C’est simple, efficace, et surtout rassurant au quotidien. À l’arrière, la connectique USB-C vers USB-C assure une liaison stable en USB 3.0. La caméra vient avec un câble de deux mètres suffisant pour la majorité des setups. Razer intègre également un microphone stéréo. C’est un choix qui interroge pour une webcam destinée aux streamers, souvent déjà équipés d’un micro dédié. En pratique, il reste utile pour de la visio ou du dépannage, mais il ne remplacera jamais un vrai micro externe.



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Qualité d’image et usages, le compromis assumé
Sur le plan de la qualité d’image, la Kiyo V2 repose sur un capteur Sony STARVIS de 8,3 mégapixels. Il est capable de filmer en 4K à 30 FPS, en 1440p à 30 FPS ou en 1080p jusqu’à 60 FPS. L’absence de 4K 60 FPS est forcément notable, mais elle n’est pas rédhibitoire dans la majorité des cas. Le véritable intérêt de la 4K ici réside dans la flexibilité qu’elle apporte. Il est possible de zoomer, de recadrer ou de modifier son cadrage. Et tout ça, sans dégrader la qualité finale en 1080p, ce qui est particulièrement pertinent pour le streaming. L’angle ultra-large de 93 degrés permet aussi de jouer sur la composition. On peut ainsi montrer davantage de son setup ou en se rencentrer facilement sur le visage.

En conditions réelles, l’image produite est propre, bien définie, avec une gestion correcte de la lumière. Les fonctions d’amélioration automatique, comme l’exposition, la balance des blancs ou la réduction du bruit, font globalement bien leur travail, surtout dans des environnements imparfaits. Le HDR apporte un gain visible sur les contrastes et les zones très lumineuses. Néanmoins, il reste limité à 30 images par seconde. Les fonctions de cadrage automatique et de suivi sont efficaces, tant que les mouvements restent mesurés. Elles renforcent le confort d’utilisation, notamment pour ceux qui bougent beaucoup face caméra. La Kiyo V2 ne révolutionne pas la qualité d’image des webcams, mais elle propose un rendu maîtrisé, cohérent et suffisamment polyvalent pour couvrir aussi bien le streaming que la visio ou la création de contenus plus classiques.
Un logiciel central, pensé pour simplifier sans brider
La Razer Kiyo V2 s’appuie fortement sur son logiciel pour se différencier, et cela se ressent dès les premières minutes d’utilisation. Razer Synapse devient ici le véritable centre de contrôle de la webcam. L’interface est claire, relativement sobre, et surtout accessible, même pour ceux qui n’ont pas l’habitude de manipuler des réglages vidéo avancés. Tous les paramètres essentiels sont regroupés au même endroit, sans multiplier les menus inutiles. On peut ainsi ajuster rapidement la luminosité, le contraste, la balance des blancs ou encore l’exposition, avec un rendu immédiat à l’écran. L’objectif est clair : obtenir une image flatteuse sans passer des heures à peaufiner chaque détail.

Pour les utilisateurs plus exigeants, Synapse permet également un contrôle plus fin, avec des réglages manuels proches de ce que l’on retrouve sur un appareil photo ou une caméra dédiée. ISO, vitesse d’obturation, mise au point manuelle, tout est là pour stabiliser un rendu et éviter les variations parfois trop agressives des modes automatiques. Le logiciel gère aussi les différents formats vidéo et s’intègre sans difficulté avec OBS ou XSplit. Dans l’ensemble, l’expérience logicielle est fluide et cohérente. Elle ne révolutionne pas le genre, mais elle fait exactement ce qu’on attend d’un produit de cette gamme : rendre la webcam plus simple à exploiter tout en laissant une marge de manœuvre aux utilisateurs avancés.
Les fonctionnalités supplémentaires, utiles ou gadget ?
Razer met largement en avant les fonctionnalités dites intelligentes de la Kiyo V2, à commencer par le cadrage automatique. Cette fonction repose sur un suivi du sujet, avec des mouvements de panoramique, d’inclinaison et de zoom destinés à garder le visage centré dans l’image. En pratique, le résultat est convaincant tant que les déplacements restent modérés. Pour du streaming ou de la discussion face caméra, cela apporte un vrai confort, notamment pour ceux qui ont tendance à bouger ou à changer légèrement de position. Le cadrage automatique permet aussi de tirer pleinement parti de la 4K, en exploitant la définition supplémentaire sans perte visible en 1080p.

D’autres options viennent compléter l’ensemble, comme le flou ou le remplacement de l’arrière-plan, ainsi que des outils dédiés au streaming, avec overlays et éléments de personnalisation visuelle. Ces fonctionnalités ne sont pas indispensables, mais elles peuvent clairement simplifier la vie de certains créateurs, en évitant de multiplier les plugins ou les logiciels tiers. Les résultats restent dépendants des conditions de lumière et du contraste entre le sujet et le fond, avec des limites attendues sur ce type de traitement. Rien de révolutionnaire, mais une boîte à outils cohérente, qui renforce l’aspect tout-en-un de la Kiyo V2 et son positionnement orienté créateurs.
Conclusion : que vaut la Razer Kiyo V2 ?
La Razer Kiyo V2 propose une approche mesurée et assumée de la webcam 4K. Le choix du 4K à 30 images par seconde pourra décevoir sur le papier, mais il se justifie pleinement à l’usage, notamment grâce aux possibilités de recadrage propres et au cadrage automatique bien exploité. Le design est discret, le cache de confidentialité intégré est particulièrement réussi, et l’ensemble inspire confiance sans en faire trop. La qualité d’image est correcte, sans être exceptionnelle, mais suffisamment maîtrisée pour répondre aux besoins du streaming, de la visio et de la création de contenu. Le véritable point fort reste l’écosystème logiciel, qui centralise les réglages, simplifie l’expérience et ajoute des fonctionnalités utiles, parfois gadget, mais rarement inutiles. À ce prix, la Kiyo V2 s’adresse avant tout aux créateurs qui veulent une webcam polyvalente, facile à prendre en main, et capable d’évoluer selon leurs usages, sans chercher à remplacer une véritable caméra dédiée.


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Test de la Razer Kiyo V2 169.99€
Résumé du test de la Razer Kiyo V2
La Razer Kiyo V2 propose une approche mesurée et assumée de la webcam 4K. Le choix du 4K à 30 images par seconde pourra décevoir sur le papier, mais il se justifie pleinement à l’usage, notamment grâce aux possibilités de recadrage propres et au cadrage automatique bien exploité. Le design est discret, le cache de confidentialité intégré est particulièrement réussi, et l’ensemble inspire confiance sans en faire trop. La qualité d’image est correcte, sans être exceptionnelle, mais suffisamment maîtrisée pour répondre aux besoins du streaming, de la visio et de la création de contenu. Le véritable point fort reste l’écosystème logiciel, qui centralise les réglages, simplifie l’expérience et ajoute des fonctionnalités utiles, parfois gadget, mais rarement inutiles. À ce prix, la Kiyo V2 s’adresse avant tout aux créateurs qui veulent une webcam polyvalente, facile à prendre en main, et capable d’évoluer selon leurs usages, sans chercher à remplacer une véritable caméra dédiée.
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Qualité d’image - 8/10
8/10
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Logiciel et fonctionnalités - 8.5/10
8.5/10
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Design et ergonomie - 8/10
8/10
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Rapport qualité-prix - 7.5/10
7.5/10
Globalement
Pour
- Recadrage 4K très pratique
- Logiciel complet et intuitif
- Cache de confidentialité intégré
- Design fin et discret
Contre
- Pas de 4K 60 FPS
- Micro intégré peu utile
- Dépendance forte au logiciel



