Dans les coulisses d’un retour enchanté : Simon the Sorcerer Origins
Les feuilles mortes tourbillonnent, les lueurs automnales filtrent entre les branches — mais au fond des livres poussiéreux, dans les coins oubliés de l’imaginaire, un vieux grimoire s’éveille à nouveau. Simon the Sorcerer, ce héros maladroit, cynique et attachant, revient sous un jour nouveau, une lumière douce où l’humour britannique et la nostalgie s’entrelacent. Simon the Sorcerer Origins s’annonce comme un prélude sombre et tendre à l’aventure originelle, un conte de magie, de rires et de destin.
Héritage et réinvention
Smallthing Studios, studio italien animé par un véritable amour du « point & click » classique, n’apporte pas seulement une suite : il replonge Simon dans ses propres débuts — quelques semaines avant le tout premier épisode. Le jeu semble vouloir combler les zones d’ombre des origines du personnage, donner chair, couleur, souffle à ce Simon juvénile, encore plus acerbe, irrévérencieux, mais déjà esseulé, déjà aspiré par la magie.
Les créateurs originaux, Mike et Simon Woodroffe, veillent sur ce retour comme des gardiens d’un sanctuaire : Smallthing les a associés au processus, pour que l’esprit de l’œuvre ne soit pas trahi, même dans les joys et les tours de force techniques.
Voix, musique et surprises
L’émotion commence dans la voix : Chris Barrie, la voix classique de Simon, prête de nouveau ses intonations, ses sarcasmes, ses soupirs, sa bravoure un peu maladroite. De même, Erik Borner revient pour la version allemande.
Côté musique, Mason Fischer compose une bande originale qui promet de mêler le souvenir des mélodies passées et de nouvelles compositions — ambiances magiques, thèmes plus personnels, moments d’émotion. Et pour étoffer cet écrin sonore, une surprise : Rick Astley fait partie du casting, non pas comme simple guest musical, mais comme présence spéciale, apportant une touche rétro inattendue, une révérence douce aux années pop qui ont bercé tant de joueurs.
Esthétique & narration
Visuellement, Origins ne se contente pas de restaurer : il recompose. L’équipe artistique a choisi une esthétique dessinée à la main, chaleureuse, presque comme une peinture vivante, qui évoque les contes de fées, les vieux albums illustrés, les teintes subtiles des couchers de soleil et des grands chênes. On sent partout ce souci des détails — dans les décors, les lumières, les objets — pour que le jeu soit un univers à la fois familier et neuf.
Quant aux énigmes — la colonne vertébrale de tout bon point & click — elles promettent d’être intelligentes, dans le bon sens : pas seulement complexes, mais imbriquées dans l’univers, dans les personnages. Le défi n’est pas seulement de cliquer au bon endroit, mais de ressentir le monde, de comprendre Simon, ses mots, ses doutes, ses vains espoirs.
Nostalgie, humour et émotions
Ce jeu ne sait pas choisir entre un sourire, une larme, un éclat de rire narquois. Simon n’est pas un héros parfait; il est celui que l’on aime malgré ses défauts — voire grâce à eux. Dans Origins, on attend de retrouver ce contraste : l’humour british qui pince, les monstres absurdes, les quiproquos magiques, mais aussi les instants où le jeune sorcier s’interroge, doute ou s’émerveille.
Simon the sorcerer à l’approche
Simon the Sorcerer Origins est déjà disponible en précommande digitale, avec une édition standard et une édition deluxe qui ajoute artbook numérique et bande-originale complète.
Ce retour ne sera pas simplement un voyage dans le passé : c’est une invitation à redécouvrir l’enfance du jeu, l’étincelle qui l’a déclenché, et à marcher dans les pas de Simon quand il ignorait encore qu’il deviendrait légendaire.