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Manga – Dead Account – Tome 1 : quand les fantômes hantent les réseaux sociaux

Le 13 mars 2025, les éditions Kurokawa ont publié le premier tome de Dead Account, la nouvelle série du mangaka Shizumu Watanabe. Il est déjà connu pour le succès de Real Account. Avec ce nouveau titre, l’auteur revient avec une œuvre sombre et percutante. Elle mélange thriller, fantastique et critique sociale dans un monde ultra-connecté.

Dead Account, un pitch percutant

Dead Account nous plonge dans un Japon contemporain, où les réseaux sociaux sont omniprésents et les vidéos virales règnent en maîtres. Le protagoniste, Sôji Enishiro, connu sous le pseudonyme Aoringo, est un jeune streameur de 15 ans. Il s’est fait un nom sur Internet grâce à des vidéos provocatrices, souvent violentes, jouant sur les limites de la morale. Cette attitude peut paraître toxique au premier abord. En réalité, elle cache une motivation touchante. Il cherche désespérément à gagner de l’argent pour financer les soins médicaux de sa jeune sœur Akari, gravement malade.

Mais le jour où Akari décède, l’univers de Sôji s’effondre. Pourtant, ce n’est que le début. Très vite, il découvre que son téléphone est hanté. Des comptes de réseaux sociaux inactifs, appartenant à des personnes décédées, commencent à se réactiver. Ils envoient des messages post-mortem et propagent des phénomènes surnaturels. Les « Dead Accounts » – littéralement « comptes morts » – deviennent des vecteurs d’activités paranormales. Ils transforment le numérique en terrain de chasse pour les esprits.

Un mélange réussi de genres

Avec ce premier tome, Shizumu Watanabe réussit à installer un univers original et anxiogène. Les frontières entre le monde des vivants et celui des morts s’effacent à travers les écrans. Le concept de fantômes numériques n’est pas entièrement nouveau. Il est cependant exploité avec une fraîcheur et une tension qui captivent dès les premières pages. Le manga joue habilement sur les peurs modernes comme la perte d’identité, la vie virtuelle qui nous survit, ou encore le voyeurisme malsain qui anime certains coins d’Internet.

Le style graphique de Watanabe renforce l’atmosphère oppressante. Les scènes d’action sont dynamiques. Les moments surnaturels sont illustrés avec des effets glitchés et des distorsions numériques. Cela donne une vraie personnalité visuelle au manga. Les entités spirituelles semblent se fondre avec les interfaces. Elles brouillent la perception entre technologie et occultisme.

Une critique sociale sous forme de thriller

Derrière l’intrigue fantastique, Dead Account propose aussi une véritable réflexion sur notre rapport aux réseaux sociaux, à la célébrité, et à l’humanité dans le monde numérique. Le personnage de Sôji, bien que controversé, illustre les dérives d’une société qui valorise le buzz au détriment de l’éthique. Il montre aussi comment la douleur peut se transformer en spectacle.

Dead Account, une série prometteuse

Avec ce premier tome, Dead Account pose les bases d’un univers riche et inquiétant. La combinaison entre action, critique sociale et horreur moderne en fait une œuvre qui plaira autant aux amateurs de shōnen sombres qu’aux lecteurs avides de récits plus matures. Le tout est porté par une narration efficace et un héros complexe, à la fois cynique et profondément humain.

Un démarrage réussi, qui donne envie de découvrir la suite rapidement.

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Michael

Responsable Pôle JV - Jeune Quarantenaire qui a connu les début de la micro informatique, les vinyles et les walkman auto reverse Bass Boost. Passionné des nouvelles tech, les ordinosaures, le JV, les mangas, les animés. Un peu de nerd, un peu de nolife, un peu d'otaku = 100% moi

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