Model Y : Tesla n’aura jamais été aussi S 3 X Y
Elon Musk a présenté ce matin la Tesla Model Y. Il entama la présentation avec un bref historique de la marque qui, il n’y a de cela que 12 ans, n’avait produit qu’un unique exemplaire. Il s’agissait de la Tesla Roadster de première génération qui fut présentée en 2006.
Comme il le dévoile dans sa biographie, son objectif fut dans un premier temps de créer une voiture des plus premium. Ensuite, avec l’argent gagné, en produire une seconde un peu plus accessible. Ce fut le rôle de la Tesla Model S dévoilée en 2009.
Cependant, comme un seul modèle ne suffisait pour obtenir la trésorerie nécessaire à la commercialisation d’un modèle grand public, le patron de Tesla présenta en 2012 la Tesla Model X.
C’est ainsi qu’en 2016 Tesla présente son véhicule à destination du marché de masse : la Model 3. Avec elle s’accompagne la création d’une nouvelle chaine d’assemblage capable de produire plus de 5000 véhicules par semaine.
Une fois cela fait, il est temps de s’attaquer à un nouveau marché qui lui aussi a grand besoin d’un peu d’énergie verte. De fait, le Tesla Semi voit le jour en 2017. La production débutera en 2020.
Faisant une pierre deux coups, Elon Musk présente la nouvelle version de son Roadster. De nombreux détracteurs reprocheront à la marque de présenter ces deux nouveaux venus alors qu’elle n’arrive déjà pas à tenir ses promesses quant à la Model 3.
Une fois toute cette route effectuée, il n’y a plus qu’à continuer à proposer de nouveaux modèles accessibles à un grand nombre, intégrant un logiciel évolutif. C’est le rôle de ce SUV, fruit de la combinaison entre la Model X et la Model 3.
Description
Dans l’ensemble, elle est ce que Tesla fait de mieux. Des courbes très lisses, un design très épuré et bien évidemment pas de poignées. Il en va de même pour l’intérieur entièrement régi par une tablette centrale et deux boutons sur le volant. De plus, il semblerait même que la marque automobile est cédée aux nouvelles normes du secteur technologique. Elle proposera en effet un tableau de bord borderless (et sans notch…).
À l’instar de la Model X, elle peut accueillir jusqu’à 7 places. Cependant, vous n’y retrouverez pas les portes arrières « papillon » si chères à sa grande sœur.
En terme de coût, la formule est quasi semblable à sa petite sœur, la Model 3. Dans un premier temps, elle sera disponible dans ses versions les plus abouties au printemps 2020, pour ensuite introduire une version standard au prix de 39.000$. Celle-ci sera disponible au printemps 2021.
Les atouts qui feront d’elle une concurrente sérieuse sont son centre de gravité très bas grâce aux batteries, qui permettra d’être conduite comme s’il s’agissait d’une voiture sportive. De plus, comme ses consœurs, il y a fort à parier qu’elle sera élue SUV le plus sûr du marché. Elle bénéficie également de la plus grande force de Tesla qui est un suivi de mise à jour améliorant la voiture même plusieurs années après son achat et l’arrivée prochaine de nouvelle fonctionnalité pour Autopilot.
Pour la touche stylistique, elle embarque un toit panoramique à couper le souffle.
Un plan bien ficelé
Nombreux sont les admirateurs du travail de Monsieur Musk et nombreux sont aussi ses détracteurs. Entre ses promesses non tenues, ses tweets houleux et ses déboires avec la SEC ( Securities and Exchange Commission ), il y a de quoi. Cependant, force est de constater que malgré cela, le résultat est là.
Le marché de l’automobile était stagnant et régi par des multinationales n’osant plus le risque. Le pavé que Tesla a lancé dans la marre il y a de cela 13 ans n’a de cesse d’avoir des répercutions et pour couronné le tout, elle continue à lancer régulièrement de gros cailloux.
L’alliage entre software et hardware digne d’un vendeur de smartphones est certainement la plus grande révolution de l’automobile face au retard de la concurrence dans cette branche, qui est particulièrement alarmante.
Une blague de milliardaire
Pour ceux qui parleraient de chance, regardez ce que forment les lettres de tous ces modèles et vous comprendrez que tout était prévu. Lorsque Ford déposa le brevet sur le nom « Model E », le patron de Tesla ne s’arrêta pas. Après tout, le E n’est qu’un 3 à l’envers. Il prit d’ailleurs soin de ne représenter que par 3 barres horizontales, omettant volontairement celle verticale. Si vous croyez toujours à une énorme coïncidence, il suffit de faire attention à la disposition des voitures lors de la présentation. Qui a dit que l’on ne pouvait pas faire de blague même en étant milliardaire?
Qu’attendre pour la suite ?
Afin de s’étendre au marché asiatique, Tesla est actuellement en train de construire une seconde Gigafactory à Shanghai. Selon les dires du patron, elle serait achevée d’ici la fin de l’année et aiderait ainsi à atteindre « un million de voitures produites d’ici un an ». Dans une vision à plus long terme, le milliardaire s’exprime de la sorte.
Elon : « I’m just wondering, where Tesla will be in 10 years ? »
Publique: » On Mars! »
Elon, laughting : « We will be driving a Tesla on Mars, I think we actually could. »
Elon Musk, présentation Model Y (14/03/19)
Bref, nous ne savons pas où nous mènera l’automobile de demain, mais il semblerait qu’elle le sache et qu’elle soit prochainement en mesure de nous y en mener d’elle-même. Peut-être même sur Mars…