Piratage massif de l’Urssaf : 1,2 million de Français concernés par une fuite de données

Le service Pajemploi de l’Urssaf, utilisé par des millions de particuliers employeurs pour déclarer et rémunérer leurs assistants maternels et gardes d’enfants, a été victime d’un piratage massif le 14 novembre 2025. Selon l’organisme, près de 1,2 million de personnes pourraient voir leurs données personnelles compromises. Si les salaires et déclarations ne sont pas affectés, cette fuite soulève de sérieuses inquiétudes sur la sécurité numérique des services publics.
Quelles données ont été dérobées lors de ce piratage ?
L’Urssaf a confirmé que les pirates ont pu accéder à des informations sensibles. Plus précisément, les données incluent les noms, prénoms, dates et lieux de naissance, adresses postales, numéros de Sécurité sociale, noms de l’établissement bancaire, numéros Pajemploi et numéros d’agrément. Ces éléments suffisent à dresser un profil complet des victimes, ouvrant la porte à des risques accrus d’usurpation d’identité.
En revanche, l’organisme précise que certains éléments critiques n’ont pas été touchés. Cela concerne les numéros de compte bancaire, adresses e-mail, numéros de téléphone et mots de passe. Cela limite les risques de fraude directe sur les comptes bancaires mais n’élimine pas la menace de campagnes de phishing ciblées.
Quels sont les risques pour les victimes ?
La principale inquiétude concerne l’utilisation frauduleuse des données volées. En effet, les pirates pourraient exploiter ces informations pour créer de faux dossiers administratifs. Ils pourraient aussi demander des prestations sociales ou encore lancer des attaques de phishing sophistiquées. Les victimes doivent donc rester vigilantes face à tout message suspect ou demande inhabituelle.
Par ailleurs, l’Urssaf tente de rassurer en affirmant que le fonctionnement du service Pajemploi reste intact. De plus, l’organisme public ajoute que les salaires seront versés normalement. Toutefois, cette cyberattaque rappelle la fragilité des systèmes publics face aux menaces numériques.



