Test – L’E-Bike de Jitensha, un vélo à la japonaise à perfectionner
Aujourd’hui la voiture a mauvaise réputation. L’essence et les assurances coûtent de plus en plus cher, la voiture pollue, etc. Alors des moyens de locomotions alternatifs se mettent doucement en place en France. Quand le vélo est une véritable institution dans certains pays, comme les Pays-Bas. La France prend son temps et tout n’est pas encore fait pour que l’on puisse se balader sereinement à vélo. On notera surtout la guerre qui dure entre cyclistes et automobilistes, mais aussi le manque de moyen de certaines entreprises qui n’installent pas de douche dédiée pour leurs employés. Autant de petit bémol qui semble en partie réduit par une utilisation du vélo électrique. C’est ce que tentent de pallier les vélos français Jitensha. Quid de l’autonomie ? De l’ergonomie ? Réponse au sein de ce test !
Jitensha, le vélo entièrement personnalisable
Le vélo Jitensha, prononcer [ j i t è n c h a ], a été créé en 2016 par Nicolas Baruch, véritable passionné du Japon. Il a d’ailleurs nommé sa marque vélo en Nippon. En s’inspirant des vélos japonais, Jitensha propose un côté épuré, simple et assez joli. Mais un vélo n’a pas pour vocation à être une œuvre d’art, bien au contraire.
Très similaire à des vélos de ville classique avec son cadre nommé Paris (c’est celui que nous avons testé), la marque propose aussi un style plus sportif avec le cadre Tokyo.
De nombreux éléments sont personnalisables tels que la taille. Il y a des cadres pour les plus grands ainsi que les plus petits. Le cadre Paris dispose d’une taille unique, qui s’adresse aux personnes de petite et moyenne taille (150-168 cm). Tandis que le cadre Tokyo dispose de plusieurs cadres, trois au total, qui est pour les personnes oscillant entre 162-195 cm. Six couleurs sont disponibles, telles que le Chrome, le Concrete Tadao ou un Black plus classique entre autres. De plus, vous aurez le choix pour choisir la couleur des périphériques, en Alu ou en Black. Enfin, différents guidons, selles, poignées et pneus sont disponibles.
Tous ces éléments peuvent faire varier le prix, mais nous y reviendrons plus tard. Le véritable plus de ce vélo se trouve dans son poids. Seulement 13 Kg grâce à un cadre léger et un moteur bien caché au sein de la roue arrière. Une véritable prouesse qui peut parfois nous mettre en difficulté.
Notre avis : un Jitensha réussi, mais encore imparfait
Comme dit précédemment, le moteur caché dans la roue arrière est un véritable plus qui fait perdre un poids certain au Jitensha. Pour le démarrer, rien de plus simple, il vous faudra faire deux tours en rétropédalant pour lancer l’assistance électrique. Une petite LED bleue, placé au sein du moteur s’allumera alors. L’aspect électrique du vélo se coupe après six minutes d’inactivités.
Avec le moteur dans la roue arrière, un problème en découle. Tout le poids se retrouve dans la roue arrière. Lors d’une montée, l’ascension était terriblement éprouvante, bien plus qu’avec un vélo de route classique. Normal vu que ce dernier est plus léger, mais l’assistance électrique semblaient assez faiblarde lors des montées. Malgré tout, on est loin des vélos pesant aux alentours des 20 kg, poids qui est aujourd’hui la norme du marché.
Le site promet une autonomie de 30 km en mode turbo, c’est-à-dire à sa puissance maximale, soit 25 km/h. J’ai été agréablement surpris de voir qu’après un long trajet de 25 km, il me restait encore 55 % de batterie dans mon moteur. Une autonomie gérée à la perfection grâce à son moteur hybride qui utilise la technologie KEERS (Kinetic Energy Recovery System). Pour faire simple, lors de descente, le vélo va utiliser l’énergie produite naturellement pour recharger en partie sa batterie. De facto, cette dernière sera bien plus performante que celle annoncée par la société française. Une bonne chose pour le moteur de 250 W.
Une assistance électrique difficile d’accès…
Malgré cela, le contrôle des différents modes du vélo laisse un peu à désirer. En effet, contrôlable via l’application « Bitride -MyBike », il n’est possible d’avoir accès à certaines informations ni changer de mode lorsque l’on est en train de pédaler. Même avec un bon support smartphone pour vélo, les cyclistes savent que les routes sont souvent cabossées, pleines de trous et très rarement lisse. Donc à moins de le mettre en dans un brassard, vous n’aurez pas accès à l’application une fois le premier coup de pédale lancé.
Petite astuce si vous utilisez le GPS pour vous rendre d’un point A à un point B. Lancez votre GPS et mettez vos écouteurs. Bien que réactif au dernier moment, Google Maps m’a permis de me guider tout en ayant mon iPhone dans mon sac. Concernant les modes, sauf si vous vous arrêtez et prenez pleinement votre smartphone, n’espérez pas changer de mode en donnant des coups de pédales distinctifs comme c’est le cas pour lancer l’assistance électrique. C’est assez dommage et dommageable qu’il n’y ait pas un petit écran qui nous permet simplement de passer d’un mode de vitesse à un autre. Peut-être sur la version 2.0 du E-Jitensha, qui sait…
Bien que sa force réside dans sa personnalisation et son poids, ce dernier élément se démarque une fois lancé. On sent dès les premiers tours de roue la facilité que l’on va avoir pour la suite de notre trajet. Cela se ressent très rapidement et est plus qu’agréable lorsque l’on pédale sur un Jitensha. Malheureusement, il vous faudra une surselle ou un short de cycliste rembourré pour ne pas ressentir de douleur après plus d’une heure de cyclisme.
Conclusion
Avec un vélo se distinguant de la concurrence par un grand nombre d’aspects, les vélos Jitensha savent se faire apprécier. Aussi disponible avec une seule vitesse ou en double vitesse, les prix diffèrent vis-à-vis de l’E-Jitensha. Pour le vélo à une vitesse, ils sont à partir de 790 €. Pour les Jitensha à deux vitesses, il faudra compter au minimum 920 €. Enfin, pour l’E-Jitensha, 2290 € minimum seront requis pour vous offrir le Graal. Bien que la personnalisation soit possible, des modèles déjà préconçus sont là pour les indécis.
Petit plus, les vélos Jitensha sont designés à Paris et assemblé à Annecy. Malgré de nombreux points positifs (léger, puissant, simple, moteur dans la roue arrière, etc.), l’E-Jitensha transporte avec lui quelques défauts qui ne facilitent pas forcément la vie du cycliste (mode de vitesse seulement sur smartphone, peu de puissance lors de montée). Des défauts qui seront corrigés, on l’espère, lors de la création du E-Jitensha 2.0.
Test de E-Bike Jitensha notre avis 2290€
Résumé de E-Bike de Jitensha
offre légèreté, puissance et simplicité, mais est critiqué pour son absence de mode de vitesse sur l’appareil et une puissance insuffisante lors des montées, un problème susceptible d’être résolu dans la version future, l’E-Jitensha 2.0.
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Autonomie - 8.5/10
8.5/10
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Prix - 6/10
6/10
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Confortable - 7/10
7/10
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Assistance électrique - 7/10
7/10
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Esthétique - 9.5/10
9.5/10
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Efficacité - 7.5/10
7.5/10
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Originalité - 8/10
8/10
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Application - 4/10
4/10
Globalement
Pour
- Esthétiquement beau
- Moteur dans la roue arrière
- Très bonne autonomie
- Personnalisation totale
Contre
- Prix assez élevé
- Application difficile d’accès en pleine activité
- Peu d’aide électrique en montée