Test – Oculus Go : Un casque de réalité virtuelle autonome et surprenant
Alors que le marché de la réalité augmentée ne se développe pas comme prévu, Oculus pense avoir trouvé la solution avec son nouvel Oculus Go. Voici ce qu’il ressort de notre test du casque VR sensé se détacher de tout support physique.
Design
À la fois épurée et sans plus, le design n’est pas le point fort de l’appareil. Uniquement disponible en gris, le casque est en plastique. Un choix logique, mais le rendant facilement grifflable et lui donnant un aspect un peu cheap. Nous reconnaissons facilement la patte de la marque Xiaomi qui s’est occupée de la fabrication.
De plus, comme à l’habitude de cette dernière, il n’y a pas de boutons extravagants. Ces derniers sont limités au nombre de deux : volume et power. Idem pour la connectique qui consiste en un port jack et un micro USB pour le rechargement.
Confort
C’était un défi à relever pour la marque, celui de créer un casque tout en un, sans pour autant empiéter sur le confort de l’utilisateur. Difficile cependant de ne pas se rendre compte du poids de l’appareil.
Heureusement, les sangles parfaitement ajustables et très confortables permettent une bonne répartition de la masse et rendent l’objet PRESQUE oubliable.
Bon point, avoir des lunettes n’est absolument pas un problème. Il suffit d’ajouter une petite pièce et le tour est joué. Encore un autre moyen d’ouvrir le marché au plus grand nombre.
Les enceintes étant intégrés dans l’appareil, il est très facile de rentrer dans cette nouvelle réalité. Le fait d’avoir les oreilles dégagées et un son en stéréo permet une meilleure immersion.
Utilisation
L’utilisation est très intuitive. Il suffit de le porter pour rentrer dans un monde virtuel et automatiquement perdre tout ses repères. Un capteur à l’intérieur du casque le mettra automatiquement en veille une fois que celui-ci ne sera plus porté.
Pour toute recherche, un clavier apparaitra devant vos yeux. Bien que celui-ci ne tombe pas toujours à l’endroit le plus opportun, il semble bien optimisé et facile d’usage.
Lors de séances prolongées, nécessitant la recharge du casque parallèlement à son utilisation, vous pourriez voir l’apparition d’un message d’alerte vous annonçant que votre casque a besoin de refroidir et qu’il vaudrait mieux faire une petite pause. Ce sont malheureusement les aléas de ne pas pouvoir placer de ventilateur à l’intérieur de l’engin.
D’aucun appelleront ça de l’asociabilité, mais il s’agit là également de la possibilité de rentrer dans un univers pour en oublier un autre. Un casque, des écouteurs et une bonne connexion wifi, et hop, vous vous retrouvez à des années ou des kilomètres de votre quotidien.
Connexion
Filiale de Facebook oblige, la configuration du casque passe systématiquement par un compte du réseau social. De plus, il n’est possible d’y connecter qu’un compte à la fois. Pas évident donc pour les plus jeunes.
La connexion se fait très facilement via le wifi. Prenez cependant garde à ce que votre wifi soit suffisamment puissant. En effet, la quantité de données demandées par la VR est relativement élevée. Sans cela, l’Oculus Go diminuera automatiquement et significativement la qualité de l’image. Les fichiers étant souvent lourd, les temps de chargement peuvent facilement devenir interminables.
Il est malheureusement impossible d’y connecter des écouteurs sans fils, ce qui pourrait rendre le confort plus optimal et n’obligerait pas votre entourage à supporter le son émis par le casque. Cela permettrait également de ne pas avoir le fils de vos écouteurs qui trainent durant vos utilisations (et plus particulièrement pour les jeux) le port jack étant situé juste à côté de vos oreilles. L’objectif étant justement de créer une expérience totalement sans fils…
Une souris plutôt qu’une manette
Autre bémol, étant donné que l’ensemble des composant sont situés dans le casque, il n’y a pas de capteur externe. La commande sert donc plus de souris que de manette. En effet, durant les jeux, c’est le casque qui servira le plus souvent de pointeur et non cette dernière. Quelques jeux cependant intègrent la manette comme il se doit, mais nous sentons bien qu’elle ne permet pas d’effectuer tous les gestes.
Vidéo
Une salle de cinéma de 190x105x150mm ce n’est pas commun. C’est pourtant l’impression que vous aurez une fois sur Netflix ou une toute autre application de vidéos. Au niveau de la qualité de celles-ci, en prenant compte qu’il s’agit là d’un casque, elle est tout à fait bluffante. Vous pourrez toujours voir les pixels, mais en prenant compte la technologie et le prix, c’est remarquable.
Prix
Au prix de 219€ pour le 32Go et 269€ pour 64Go, Oculus annonce la démocratisation de la technologie tout en proposant une toute nouvelle approche de la réalité augmentée. Notons que ce prix est certainement voué à diminué à court ou moyen terme. Il s’agit là d’un produit relativement nouveau pour le marché et la concurrence est donc assez faible.
Interface
C’est une interface imposante qui s’offre à nous une fois le casque sur notre nez. Ainsi vous avez l’impression de vous vous retrouver nez à nez avec un écran de cinéma incurvé. Le seul problème est que cette dernière est légèrement surchargée. Ce n’est qu’après quelques heures d’utilisation que votre utilisation devient fluide. Vous vous rendrez rapidement compte si vous voulez faire partager l’expérience à votre entourage que la marque n’a pas forcément pensé à tout le monde. Les personnes qui ne sont pas forcément à l’aise avec la technologie et qui pourtant pourrait être une cible se retrouveront aisément perdues.
L’application mobile quant à elle est très bien conçue. L’appairage de l’appareil est rapide et intuitif. Elle est bien évidement gratuite et disponible sur Android comme sur iPhone. Elle permet l’achat d’application et divers paramétrages.
Stockage
Les formats 180 ou 360 demandant beaucoup plus de données, une simple vidéo de 5minutes pèsera entre 1 et 2Gb. N’espérez donc pas vous créer une bibliothèque complète d’application et de vidéos. Le poids des fichiers nécessitant donc une bonne connexion, vous préférerez le téléchargement au streaming et aurez donc rapidement besoin d’un grand espace de stockage. Inutile de préciser que ce n’est pas encore tout de suite que vous pourrez rentrer dans l’univers de J.R.R. Tolkien durant de long de longue heure (la batterie et la chaleur étant en cause également).
La beauté de la réalité virtuelle
Ce qui nous a évidement le plus impressionné durant ce test c’est la VR. Vantée durant les dernières années, elle semblait futile et uniquement réservée au gaming. Erreur de notre part. Il s’agit là bel et bien d’une alternative viable à court ou moyen terme pour votre bureau. A la fois plus interactive et immersive, elle pourrait bien un jour devenir la nouvelle tendance dans les bureaux.
Autre merveille, qui relève plus du loisir que de la productivité, de nombreuses applications vous proposerons de vous plonger dans une toute autre réalité des plus renversantes. Entre une expérience 360 avec les dinosaures dans Jurassic Word ou une petite brasse avec les requins grâce à DiscoveryVR, la transition est bouleversante.
Jeux/applications disponibles
Malgré un catalogue fourni, rare seront les gamers séduits par cet appareil. Il semble plutôt réservé à un public, plus étendu et plus diversifié dit « curieux ». Il semblerait que les outils développeurs soient fortement restreint et donc que ces derniers n’optimisent pas leurs applications totalement.
Nombreuses sont les applications gratuites. Prenons l’exemple de l’application DiscoveryVR qui propose un grand nombre de situations en 360° tel que les fonds marins, les montagnes russes, ou encore la Voie lactée.
Facebook en plein
Rachetée en mars 2014 par le réseau social, Oculus dépend intégralement de celle-ci. Le seul et unique moyen de se connecter à l’application est de posséder un compte Facebook. Le partage de photos et vidéos passe également et seulement via la société fondée par Mark Zuckerberg. Reste à savoir si la société nous réserve des petites surprises à l’instar du scandale de Cambridge Analytics.
Les petits bonus
Comme tout appareil, l’Oculus n’est pas parfait, mais il nous a cependant agréablement surpris sur certains points :
- Pas d’inquiétude, même si vous avez enfilé votre casque avant d’avoir pris la manette en main, vous pourrez visualiser celle-ci une fois dans le monde virtuel.
- Enfilez le casque, et vous vous retrouverez dans un espace de travail/loisir tout nouveau et beaucoup plus vaste. Rentrez dans votre fils d’actualité Facebook en un instant et voyez ce que partage vos amis d’une toute autre manière.
- Un système de screen shot est disponible pour pouvoir partager votre expérience avec vos amis… sur Facebook.
- Pas de compromis, le confort n’a pas empiété sur la batterie. Elle est suffisamment grande que pour profiter de la VR sans trop vous inquiéter.
Conclusion
En conclusion, l’Oculus Go ouvre la voie d’une toute nouvelle utilisation des casques de réalité augmentée. Fini les consoles et les fils. Et avec cela, le public cible s’agrandit. Il y a fort à parié qu’il s’agisse de la tendance que va rendre le marché de la VR. Pour l’avoir fait essayer à des amis de tout âge et à la famille, il semble que cette technologie ait de beaux jours devant elle.
Oculus Go 32Go
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Oculus Go 64Go
Avis du Oculus Go
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Design - 80%
80%
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Confort - 90%
90%
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Utilisation - 80%
80%
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Qualité d'images - 80%
80%
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Applications - 60%
60%
Pour
- Rapport qualité/prix
- Qualité d’image intéressante
- Confortable
Contre
- Chauffe vite
- Bibliothèque de jeu faible