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Test – Simon the Sorcerer: The Origin : Le retour inattendu d’une légende du point’n click

Il y a des licences qu’on pensait définitivement rangées dans les grimoires de l’histoire vidéoludique. Simon the Sorcerer en faisait partie. Icône du point’n click des années 90, héros insolent à la cape trop grande pour lui, magicien malgré lui et star d’une époque où l’humour british faisait vibrer les disquettes, Simon revient aujourd’hui dans un préquel inattendu : Simon the Sorcerer: The Origin. Sur Xbox, cette résurrection prend des airs de lettre d’amour à l’aventure classique, avec une vraie volonté de moderniser les mécaniques sans dénaturer l’esprit d’origine.

Une direction artistique moderne mais fidèle à l’esprit Simon

Dès que l’écran s’illumine, on perçoit la direction artistique comme un élément central de cette renaissance. Le studio Smallthing Studios opte pour un style cartoon 2.5D vivant, expressif, mélangeant animations souples, couleurs éclatantes et un sens de la mise en scène qui rappelle à la fois les productions modernes et l’esprit un peu fou des épisodes originaux. Sur Xbox Series, la fluidité reste exemplaire et l’ensemble jouit d’une vraie cohérence visuelle. Le pari de moderniser l’univers sans le dénaturer est clairement remporté.

Simon the sorcerer

Une écriture british savoureuse

La force du jeu demeure naturellement son écriture, véritable pierre angulaire de la licence. Simon a toujours été un personnage atypique, mélange de sarcasme, de maladresse et d’audace. Dans The Origin, on le découvre plus jeune, encore en construction, mais déjà doté de cette insolence charmante qui fait tout son sel. L’humour, omniprésent, joue sur les références, tord les situations, casse parfois le quatrième mur et s’inscrit parfaitement dans la tradition britannique du décalage. Le jeu réussit à séduire autant les nostalgiques que les nouveaux venus.

Simon the sorcerer

Un gameplay repensé pour les consoles

Sur le plan ludique, Simon the Sorcerer: The Origin reste fidèle au point’n click traditionnel, mais modernise ses mécaniques. On retrouve le plaisir de fouiller, d’interagir, d’expérimenter des combinaisons parfois improbables dans un inventaire bien conçu. Le système d’indice permet d’éviter les blocages frustrants sans dénaturer la progression. L’adaptation Xbox s’en sort d’ailleurs honorablement : navigation intuitive, raccourcis utiles, même si certaines interactions demeurent un peu capricieuses, héritage naturel du genre.

Des énigmes entre logique et absurdité

Comme tout bon point’n click, le cœur du jeu repose sur ses énigmes. Smallthing Studios alterne entre puzzles logiques, séquences contextualisées et situations délicieusement absurdes. Parfois limpides, parfois totalement barrées, ces énigmes donnent au jeu cette saveur si particulière, héritée de l’âge d’or LucasArts et Sierra. Les habitués s’y sentiront comme à la maison, même si certaines casse-têtes pourraient dérouter les novices par leur audace ou leur fantaisie.

Un doublage soigné et une ambiance sonore réussie

Le doublage s’impose comme l’un des grands points forts du jeu. La voix anglaise de Simon incarne parfaitement son tempérament, entre insolence et nervosité attachante. Les personnages secondaires profitent d’un soin similaire, donnant à chaque rencontre une vraie personnalité. L’ambiance musicale, légère et théâtrale, accompagne parfaitement les situations rocambolesques du récit et renforce la cohérence globale de l’univers.

Une réalisation technique globalement solide

Techniquement, The Origin ne vise pas la démesure, mais reste propre et plaisant. Quelques arrière-plans paraissent un peu vides, certaines animations manquent de finition et l’interface pourrait être plus ergonomique, notamment à la manette. Pourtant, l’ensemble fonctionne, tourne sans accroc, et propose une expérience étonnamment soignée pour un revival que personne n’attendait véritablement.

Une dimension émotionnelle inattendue

Là où le jeu surprend, c’est dans sa volonté d’explorer les origines de Simon avec une certaine tendresse. Une nuance émotionnelle s’ajoute au récit, sans jamais trahir la légèreté ni l’humour omniprésent. Entre introspection discrète, événements initiatiques et maladresses mémorables, The Origin construit un Simon plus profond, plus humain, et surtout plus attachant qu’on ne l’imaginait.

Une aventure sincère qui modernise la licence sans la trahir

Au fil des heures, Simon the Sorcerer: The Origin dévoile une aventure cohérente, drôle, surprenante et parfois même émouvante. Sans révolutionner le genre, le jeu réussit un équilibre rare : ramener une licence culte à la vie tout en la rendant accessible aux joueurs actuels. Sur Xbox, c’est une proposition rafraîchissante qui redonne du souffle au point’n click narratif.

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Résumé

Simon the Sorcerer: The Origin marque un retour réussi pour la licence culte du point’n click. Moderne dans sa direction artistique, fidèle dans son humour et solide dans son adaptation Xbox, le jeu propose une aventure drôle, attachante et cohérente, malgré quelques imperfections techniques. Un bel hommage aux épisodes originaux et une porte d’entrée idéale pour les nouveaux joueurs.

  • Graphisme - 9/10
    9/10
  • Bande son - 8/10
    8/10
  • Jouabilité - 7/10
    7/10
  • Durée de vie - 8/10
    8/10
Globalement
8/10
8/10

Pour

  • Une direction artistique colorée et expressive
  • Un humour fidèle à l’esprit de la série
  • Un doublage de grande qualité
  • Des énigmes variées et souvent inspirées

Contre

  • Une interface parfois maladroite à la manette
  • Quelques animations et transitions inégales
  • Certaines énigmes trop farfelues pour les nouveaux venus
Photo de Michael

Michael

Responsable Pôle JV - Jeune Quarantenaire qui a connu les début de la micro informatique, les vinyles et les walkman auto reverse Bass Boost. Passionné des nouvelles tech, les ordinosaures, le JV, les mangas, les animés. Un peu de nerd, un peu de nolife, un peu d'otaku = 100% moi

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