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5 raisons ou pas de jouer à Capcom Fighting Collection 2

Capcom Fighting Collection 2 est un hommage à une époque où la baston régnait sur les salles d’arcade et les salons. Avec huit titres sélectionnés parmi les années 1997 à 2004, cette compilation cherche à capturer un âge d’or. On y trouve aussi bien du versus 2D millimétré que des affrontements en 3D tout en verticalité. Rival Schools, Capcom vs. SNK 2, Power Stone ou encore l’oublié Capcom Fighting Evolution composent un programme varié, aux mécaniques distinctes. À une époque où la nostalgie pèse lourd dans le paysage vidéoludique. Capcom parvient-il à proposer une collection cohérente, agréable et accessible ? C’est ce que nous allons voir à travers cinq raisons de (re)plonger, ou pas, dans cette arène figée dans le temps.

Raison 1 (Pour) : Une sélection riche qui reflète la diversité des styles de l’époque

Dès le lancement, la variété saute aux yeux. Capcom Fighting Collection 2 ne se contente pas d’aligner des clones de Street Fighter. Chaque jeu ici défend une identité propre, parfois surprenante. On passe d’un Power Stone furieusement dynamique à un Alpha 3 rigoureux, puis à un Project Justice plus narratif. Cette diversité ne se limite pas à l’esthétique. Les mécaniques de jeu changent radicalement d’un titre à l’autre. Certains misent sur la technique pure, d’autres favorisent l’accessibilité ou l’esbroufe visuelle.

Cette approche permet à chaque joueur de trouver un ou plusieurs titres à son goût. Les amateurs de versus exigeants se régalent avec Capcom vs. SNK 2 et ses six styles de jauge. Ceux qui cherchent des combats spectaculaires se tourneront vers Power Stone 2, toujours aussi jouissif. Les nostalgiques de la PS2 retrouvent des sensations intactes. Pendant que les curieux découvrent une époque où Capcom testait sans cesse de nouvelles approches. Ce n’est pas une simple vitrine, mais une fresque de ce que le studio savait faire de mieux à cette époque.

Raison 2 (Contre) : Une seule sauvegarde rapide partagée pour huit jeux

L’un des points les plus frustrants concerne la gestion des sauvegardes. Capcom a intégré un système de sauvegarde rapide, en soi très utile pour enchaîner des parties courtes ou reprendre un combat au moment précis où l’on avait arrêté. Mais ce système ne permet de créer qu’une seule sauvegarde à la fois, partagée entre tous les jeux de la compilation.

Impossible donc de conserver une partie de Capcom vs. SNK 2 en cours et de passer sur Power Stone 2 sans effacer la précédente. Cette limitation paraît absurde en 2025, surtout dans une compilation pensée pour picorer, tester, alterner. Cela va à l’encontre même de l’esprit de collection et pousse les joueurs à finir leurs sessions en une fois, ou à sacrifier leur progression. Cela pénalise particulièrement les jeux à progression narrative, comme Project Justice ou Fighting Evolution, qui demandent du temps pour débloquer tous les personnages ou découvrir tous les arcs.

Le manque de slots nuit directement à l’expérience utilisateur, et casse l’enthousiasme de naviguer librement entre les titres. À l’ère du cloud et des sauvegardes multiples, ce choix technique semble à la fois daté et dommageable.

Raison 3 (Pour) : Des options modernes qui facilitent l’accès sans trahir l’esprit original

Heureusement, Capcom a su adapter la compilation aux attentes actuelles. Plusieurs améliorations qualitatives sont intégrées, rendant les jeux plus accessibles sans en altérer la structure. Il est possible de modifier la difficulté, de remapper toutes les touches, d’activer des filtres d’affichage, ou encore de jouer en version japonaise ou internationale. Cette souplesse rend l’entrée en matière bien plus agréable, surtout pour les joueurs peu familiers avec ces anciens titres.

Les options visuelles permettent de choisir entre différents rendus, comme des scanlines façon CRT ou un affichage net sans filtres. Aucun effet n’est imposé, ce qui garantit une fidélité au matériau d’origine ou une expérience plus douce, selon la sensibilité de chacun. L’ensemble de ces choix montre une réelle volonté de respecter les jeux, tout en ouvrant les portes à un public plus large. Même un novice peut s’y retrouver rapidement, surtout grâce à la clarté de l’interface. Cette volonté d’adaptation est bienvenue et offre un cadre solide pour redécouvrir ces titres sans prise de tête.

Raison 4 (Contre) : Un rendu 3D qui trahit son âge sans compensation

Si les jeux en 2D ont très bien vieilli grâce à leurs sprites nets et leurs animations travaillées, il en va autrement pour les jeux en 3D. Power Stone, Power Stone 2 ou Plasma Sword affichent leurs origines Dreamcast sans fard. Polygones apparents, animations rigides, arènes peu détaillées : ces stigmates de l’époque sont bien visibles. Aucun effort n’a été fait pour adoucir cet héritage visuel.

Là où d’autres collections optent pour des améliorations discrètes, voire des textures retravaillées, Capcom laisse ici les titres dans leur jus. Cela participe à une certaine fidélité historique, certes, mais cela risque aussi de refroidir les joueurs les moins indulgents. D’autant plus que certaines phases de jeu souffrent de ralentissements occasionnels, dus à des effets visuels non optimisés ou à des mécaniques vieillissantes.

Pour les amoureux de la Dreamcast, cela aura un charme indéniable. Pour les autres, cela pourra paraître brutal et désuet. Dans un marché où le rétro s’accompagne souvent de remasters ou d’upscales, cette compilation fait le choix de la préservation pure. Un choix assumé, mais qui méritait au moins une option d’affichage modernisée pour ces titres-là.

Raison 5 (Pour) : Une ambiance sonore et une présentation qui réveillent la nostalgie

Capcom Fighting Collection 2 ne se contente pas d’un alignement de jeux. Elle propose aussi un véritable musée sonore et visuel. Chaque titre est accompagné de sa bande-son d’origine, avec la possibilité d’écouter les musiques à part. Certains jeux profitent même de pistes alternatives ou remixées, comme Rival Schools 2. Ces bonus renforcent le plaisir de redécouverte.

Les bruitages restent percutants, fidèles à l’esprit d’arcade : coups qui claquent, cris stylisés, jingles de victoire surannés. Même les voix de sélection de personnages participent à cette atmosphère rétro. La compilation adopte une interface sobre, mais efficace, qui permet de naviguer entre les titres, de consulter les commandes ou d’admirer les artworks et jaquettes de l’époque. Cette mise en scène soignée, alliée à la fidélité audio, permet de raviver les souvenirs sans tomber dans la caricature. Les fans de la première heure retrouveront immédiatement leurs repères, tandis que les nouveaux venus profiteront d’une introduction vivante à une époque où chaque jeu de combat avait sa propre identité.

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Résumé

Capcom Fighting Collection 2 est une compilation honnête, exigeante et parfois rugueuse. Elle préserve un pan entier de l’histoire du versus fighting, sans le lisser. Sa force vient de la diversité des titres, de la qualité des options d’accessibilité et de la fidélité visuelle et sonore. Son principal défaut est d’avoir refusé certains ajustements évidents. Notamment pour la sauvegarde ou pour les jeux 3D. En contrepartie, elle offre un musée jouable et complet, dans lequel on picore avec plaisir. À condition d’accepter la patine du temps.

  • Graphismes - 7/10
    7/10
  • Jouabilité - 8.5/10
    8.5/10
  • Durée de vie - 7.5/10
    7.5/10
  • Note globale - 8/10
    8/10
Globalement
7.8/10
7.8/10

Pour

Belle variété de styles de combat
Bonne jouabilité globale
Options modernes bien intégrées
Interface claire et pratique
Mode en ligne accessible
Ambiance sonore respectée

Contre

Une seule sauvegarde rapide partagée
Jeux 3D visuellement datés
Pas d’amélioration technique des titres
Manque d’un mode galerie plus complet

Photo de Yazid Amer

Yazid Amer

Geek, gamer, esthète et bon vivant, un principe tout se Bench ! Si en plus je m’amuse que demander de plus ?

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