5 raisons (ou pas) de rejouer à Zelda : Tears of the Kingdom Switch 2 Edition

Vous pensiez avoir tout vu d’Hyrule ? Détrompez-vous. Avec cette édition Switch 2 de Zelda Tears of the Kingdom, Nintendo veut proposer une relecture technique de son chef-d’œuvre. Pas de donjons cachés ni de nouveaux pouvoirs, mais une fluidité qui change tout, une netteté inédite et un confort qui donne envie de tout recommencer. Ce n’est pas un remake, ni un remaster. Zelda : Tears of the Kingdom Switch 2 est une évolution technique pure, pensée pour tirer parti de la Switch 2. Est-ce suffisant pour justifier un second voyage ? Ou bien cette version ne s’adresse-t-elle qu’aux nouveaux venus ? Voici 5 raisons, pour vous aider à trancher la question.
Raison 1 (Pour) : l’aventure retrouve la fluidité qu’elle méritait depuis le début

Souvenez-vous des moments de flottement en planant entre deux îles célestes, ou de ces ralentissements quand plusieurs ennemis débarquaient dans un même temple. Cette époque est révolue. Grâce à la puissance de la Switch 2, le jeu tourne désormais à 60 images par seconde dans toutes les configurations. Ce gain de fluidité est immédiat et transforme radicalement le ressenti. Les animations de Link deviennent plus précises, les esquives plus nettes, les enchaînements plus naturels. Chaque saut, chaque glissade, chaque transition entre exploration et affrontement semble couler de source.

Cela va bien au-delà du confort visuel. Dans un jeu qui demande de la créativité et du timing, notamment avec les pouvoirs Zonai ou les combats aériens, la moindre latence nuisait à l’expérience. Désormais, la construction d’un engin, la visée en vol ou le changement d’arme en plein combat deviennent des réflexes intuitifs. L’action répond au doigt et à l’œil. Le jeu donne enfin l’impression de tourner comme il aurait dû le faire à sa sortie initiale. Pour beaucoup, ce seul critère suffit à justifier une nouvelle partie.
Raison 2 (Pour) : un rendu graphique plus net, plus lisible, plus agréable

Les fans de panoramas et de détails peuvent se réjouir. Cette édition améliore la résolution de manière significative, jusqu’à 2160p en docké et 1080p en portable. Les décors de Zelda : Tears of the Kingdom Switch 2 prennent un coup de neuf sans rien perdre de leur charme. Les textures de l’herbe, de la pierre, ou des bâtiments Zonai deviennent plus fines. Les arrière-plans restent nets même lors des mouvements de caméra rapides. Chaque sanctuaire semble ressortir avec davantage de relief.

Les effets de lumière ont aussi été retravaillés. La gestion des ombres est plus stable, les particules mieux définies, les reflets et transitions jour-nuit plus doux. Le jeu conserve sa direction artistique d’origine, mais gagne en densité visuelle. Le ciel paraît plus vaste, la mer plus profonde, les matériaux mieux définis. Rien n’a été reconstruit, mais tout est mieux présenté. L’univers est plus lisible, plus précis, et cela sert aussi le gameplay. Voir plus loin, distinguer une grotte dans l’ombre, repérer une structure au loin, tout cela devient plus naturel.
Raison 3 (Pour) : un gameplay inchangé mais rehaussé par la technique

Le cœur de l’expérience reste intact. Link peut toujours fusionner ses armes, assembler des objets, créer des structures improbables avec les pièces Zonai, planer entre les îles célestes, résoudre des énigmes par la physique. Mais sur Switch 2, toutes ces actions gagnent en confort. L’inventaire se manipule plus vite, les menus répondent sans délai, les interactions avec l’environnement s’enchaînent plus naturellement.

Les constructions complexes, qui demandaient de la patience, deviennent plus rapides à exécuter. Monter un planeur motorisé, assembler une catapulte, ou simplement coller une gemme à une épée n’exige plus d’effort de menu. Les changements de tenue, d’arme ou d’élixir en plein combat sont aussi plus agréables. L’interface a été optimisée pour une lecture immédiate. Même la mini-carte ou les marqueurs se montrent plus réactifs. Le gameplay ne change pas, mais tout est plus fluide, plus rythmé, plus plaisant.
Raison 4 (Contre) : un contenu identique à la version d’origine, sans surprise

C’est peut-être le plus gros reproche que l’on puisse faire à cette édition. Elle ne propose aucun contenu supplémentaire. Aucun donjon inédit, aucun boss alternatif, aucune région ajoutée, pas même un mode de difficulté optionnel. Le scénario reste le même, les dialogues aussi. Les souvenirs de Zelda, les révélations liées aux anciens peuples ou aux origines du mal n’ont pas bougé d’un mot. Même les sanctuaires, les Koroks, les équipements rares sont exactement à la même place.

Pour un joueur ayant déjà exploré Hyrule de fond en comble, l’effet de surprise est nul. L’expérience devient une redécouverte technique, pas une redécouverte narrative. Les séquences emblématiques conservent leur puissance émotionnelle, mais sans le choc de la nouveauté. Le plaisir est réel, mais plus intellectuel. On admire la mise à niveau, sans avoir de récompense nouvelle à chercher. C’est une version idéale pour ceux qui découvrent le jeu, mais une édition frustrante pour ceux qui espéraient un prétexte narratif pour y replonger.
Raison 5 (Contre) : un tarif élevé pour une simple optimisation

Proposer Zelda : Tears of the Kingdom Switch 2 à 79,99 euros en boutique physique peut sembler excessif, d’autant plus que le contenu reste strictement identique à celui de la version Switch 1. Certes, la mise à jour est proposée à 10 euros pour les possesseurs du jeu d’origine, mais cela reste une somme notable pour un simple ajustement technique.

Le moteur du jeu n’a pas été repensé, ni les effets visuels modernisés, pas de reflets raytracés, pas de refonte d’interface. Le travail reste ciblé et limité, sans ambition graphique radicale. Cette version fait ce qu’il faut, mais rien de plus.

Zelda : Tears of the Kingdom
Résumé
Zelda Tears of the Kingdom Switch 2 Edition est sans conteste la meilleure façon de découvrir ou redécouvrir ce chef-d’œuvre. Plus fluide, plus stable, plus lisible, le jeu gagne en précision ce qu’il perd en effet de surprise. Pour ceux qui n’y ont jamais joué, c’est la version idéale. Pour les connaisseurs, c’est une relecture technique réussie, mais sans nouvelle émotion. Le cœur reste intact, la forme est affinée. Un hommage à ce qu’un jeu de légende peut devenir quand il est libéré de ses contraintes.
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Graphismes - 8/10
8/10
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Jouabilité - 8/10
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Bande-son - 8/10
8/10
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Durée de vie - 9/10
9/10
Globalement
Pour
- Fluidité en 60 fps constante Résolution rehaussée en docké et portable
- Gameplay plus agréable à maîtriser
- Interface plus réactive
- Portage idéal pour les nouveaux joueurs
Contre
- Aucun ajout de contenu
- Sentiment de redite pour les anciens joueurs
- Choix imposé entre fluidité et résolution
- Tarif élevé pour une réédition technique
- Aucun élément visuel retravaillé




