AJ2, la startup coréenne qui repousse les limites de la reconnaissance par l’iris

À l’occasion du Global Media Meet-up organisé à Séoul dans les locaux d’Aving News, nous avons rencontré Edward Jung, CEO de la startup coréenne AJ2, spécialisée dans la reconnaissance biométrique par l’iris. En compagnie d’autres médias internationaux, cette interview a permis de découvrir une technologie de rupture, pensée pour répondre aux limites actuelles de la reconnaissance faciale.
L’iris, plus fiable que le visage ou l’empreinte digitale
Alors que les technologies biométriques basées sur le visage ou l’empreinte digitale sont aujourd’hui répandues, elles présentent des failles. Le port du masque, les variations de lumière ou encore les jumeaux identiques peuvent tromper les systèmes.
Pour Edward Jung, « le visage peut perdre plus de 50 % de ses points caractéristiques dès qu’on porte un masque ». À l’inverse, l’iris reste stable à vie, unique pour chaque individu, et difficile à dupliquer. « Il n’existe quasiment aucune chance que deux iris soient identiques, c’est plus fiable que l’ADN », explique-t-il.
AJ2 mise ainsi sur une reconnaissance par l’iris avec un taux d’exactitude de 99,99 %, surpassant largement la plupart des méthodes concurrentes. « Contrairement à la reconnaissance faciale, l’iris ne change pas, même après 20 ans », insiste Edward Jung.

Une reconnaissance à 3 mètres, même en extérieur
L’un des freins historiques à l’iris résidait dans l’obligation de se placer très près d’un capteur, dans des conditions contrôlées. AJ2 a franchi cette barrière avec une série d’innovations concrètes.
« On peut maintenant reconnaître un iris jusqu’à 3 mètres de distance, avec ou sans lunettes, même en plein soleil », affirme le CEO. Un bond technologique permis par la conception en interne de capteurs IR LED puissants et économes, capables d’éclairer l’iris à distance. L’entreprise a aussi développé ses propres algorithmes d’identification, optimisés pour ce type de signal visuel.
Ces avancées permettent une utilisation fluide dans les espaces publics, les infrastructures critiques ou les transports. « Nos concurrents ont besoin de dix LED pour obtenir le même résultat. Nous, deux suffisent », précise-t-il. Une efficacité qui réduit aussi les coûts, avec un matériel compact, prêt à être intégré dans des terminaux légers ou des portiques.

Des projets concrets aux ambitions mondiales
Fondée en 2022, AJ2 n’est pas une jeune pousse débutante. L’équipe, riche de 25 ans d’expérience dans la biométrie, a déjà convaincu plusieurs clients majeurs. « Nous fournissons actuellement nos modules à des aéroports aux États-Unis et au Canada, y compris pour le Pentagone », révèle Edward Jung.
La startup prépare aussi son déploiement dans de nouveaux marchés publics : Mexique, Singapour ou Japon. Elle répond déjà à des appels d’offres pour des systèmes de contrôle d’accès embarqués dans des véhicules ou intégrés à des solutions de paiement.
À l’heure où l’Union européenne limite l’usage de la reconnaissance faciale, l’iris devient une alternative crédible, moins invasive et plus sécurisée. « Les régulations jouent en notre faveur, et le marché va dans cette direction », analyse Jung. Le but ? «!– /wp:paragraph –>
Un acteur à suivre de près dans la biométrie mondiale
AJ2 incarne cette nouvelle génération de startups coréennes capables de dépasser les limites technologiques existantes tout en restant pragmatiques et orientées vers l’usage. Son pari : démocratiser une reconnaissance biométrique fiable, respectueuse de la vie privée et adaptable aux contraintes du monde réel.
Avec des premiers succès sur des marchés stratégiques, une technologie propriétaire difficile à imiter et une vision claire, AJ2 pourrait bien devenir un pionnier mondial de l’iris, là où la reconnaissance faciale commence à montrer ses limites.




