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Test – Amnesia Collection, un rappel de ne pas oublier de jouer avec ses sens

Amnesia collection est la compilation de l’ensemble des jeux Amnesia. Or cette compilation comprend deux jeux The Dark Descent et A machine for Pig, ainsi qu’un DLC : Justine

Ecran de chargement ésotérique

Amnesia Collection on the Dark Descent

Si l’on peut résumer la genèse de cette série de jeux horrifique en vue FPS, c’est bien par son premier opus. Alors, ce n’est pas un nouveau jeu, mais la mayonnaise prend toujours aussi bien.

Amnesia Collection-plus bas

Ainsi, le jeu est simple dans son concept, on est dans une sorte de walking simulator doublé d’un jeu d’ambiance horrifique. Or le studio qui a réalisé ce jeu n’est autre que Frictionnal Games et ils ont choisi un pitch très simple.

Les mémentos ou l'histoire en cours

D’abord, le héros se réveille dans un endroit qui lui est inconnu, cela tombe bien, vous avez l’air amnésique (enfin un rapprochement avec le titre du jeu).

Un unique objectif, retrouver son chemin et se retrouver soi

Ainsi l’objectif, si vous l’acceptez est de retrouver un moyen de rentrer chez vous, votre « home sweet home ». Donc on avance en double aveugle et sans brouillard de guerre, tout en découvrant ce qui nous entoure.

Entre ombre et lumière

Du coup, le tutoriel est assez simple, souligné par des notes pour vous guider. Très vite, on se retrouve perdu, même au niveau des sensations, la faute aux effets mis en place par les développeurs pour vous tenir en haleine. Or ces derniers savent nous perdre de manière fort habile avec des choses simples comme l’obscurité.

Ambiance quand tu nous tiens

Donc, on va très vite suivre des traces de sang et tout en avançant, l’ambiance sonore devient de plus en plus oppressante. De plus, par moment, on perd le contrôle du personnage, qui tombe ou titube. En parallèle, les murs tremblent, non, c’est notre univers qui devient étranger à ce que l’on perçoit.

Justine-Niveau de visibilité réel

Cela produit l’effet escompté et l’on se surprend à se mettre sur nos gardes. Car, l’on ne contrôle plus rien, à première vue, hormis dès que l’on peut bouger. De fait, si l’on observe attentivement notre environnement, ce sont souvent des déformations des textures qui font que notre univers connu ne se conforme plus aux lois de la physique. Perturbant, n’est-il pas ?

AMFP-Ecran de chargement

Enfin, c’est un bon exercice, car l’on voit que nous sommes des êtres trop attachés à ce sens qu’est la vision. Et pour terminer sur cela, une autre chose va attirer votre curiosité, si vous n’êtes pas trop attaché à votre ouïe, après Amnesia, vous entendrez beaucoup mieux. Car une chose est certaine, l’ambiance sonore y est pour beaucoup dans la sensation proche de la désorientation auditive de notre attention pour mieux nous captiver. Ou nous capturer dans l’angoisse !

Entre ombres et lumières

Tout le jeu est basé sur ce principe, l’obscurité est omniprésente dès la configuration de la luminosité. Or, il est utile de ne pas trop en voir. Quoique, non, il ne faut pas ménager notre zone de confort avec de la luminosité excédentaire. Enfin, l’obscure se retrouve dans tous les endroits que l’on parcourt et est en opposition avec toutes les sources de lumière. Ainsi, les couloirs ou pièces visités sont entre ombres et lumières.

Entre ombre et lumière

Cette dualité est à l’origine du gameplay, souvent l’on se retrouve confronté et notre seule arme sera l’obscurité pour se fondre dans le décor. A contrario, il y a des moments où notre santé mentale n’est pas à son fort et reflète notre anxiété, alors il faudra vite trouver une source de lumière pour se remettre. Ainsi la santé physique et la santé mentale sont toutes les deux importantes et nécessitent d’être équilibrées.

Un gameplay simple et efficace

De plus, le gameplay est drastiquement facile à prendre en main. Ainsi, l’on contrôle le héros en vue à la première personne pour une plus grande immersion. Et comme cité précédemment, la peur s’enracine dans notre personnage. Que ce soit l’obscurité, ou lors d’approche par des événements de type surnaturel. Du moins, ces derniers défient la compréhension cartésienne.

Peu de lumières, mais il y en a

Par exemple, du vent se lève brusquement et se révèle être une bourrasque, voire une mini-tornade, allant jusqu’à vous projetez face contre terre.

Boite d'amadou pour obtenir de la lumière

Pour éviter ces désagréments lors de votre aventure, il faut rester dans la lumière, ou plus simplement près d’une source de luminosité. Mais pour cela, il faut des briquets d’amadou pour allumer des bougies ou encore de l’essence pour les lampes

A machine for Pigs, la suite qui ne vaut pas l’original, tout en valant le détour

Ainsi, la suite de The Dark Descent est A machine for Pigs. Or cette dernière est l’œuvre d’un autre studio, en l’occurrence The Chinese Room. Or ces derniers sont à l’origine d’autres jeux ayant eu du succès. En l’occurrence Dear Esther et Everybody’s gone to the Rapture. Mais dans le cas qui nous intéresse, A machine for Pigs est moins bien réussi que le premier Amnesia : The Dark Descent.

AMFP-bg

Car, il ne reprend pas les mécanismes mis en place par Frictonnal Games. Cela devient plus un walking simulator avec moins de frayeur.

AMFP-vue plongeante

Bizarrement, il est quand même poignant dans la réussite qu’à le studio de mettre en place une esthétique particulièrement 19ième siècle. Et le pitch se révèle assez vite déstabilisant, car vous percevez des voix qui ne sont autres que celles de vos enfants, ces derniers ayant été enlevés par des choses qui porteraient des masques de cochons (rapport au titre).

AMFP-les masques

Arpentant les halls et chambres assez vite, vous vous retrouverez dans des combles ou des recoins secrets. En conséquence, des peluches et des jouets sont disséminés pour donner corps à votre recherche, que ce soit votre psyché ou vos proches. Bref, si l’on est parent, le jeu se vit d’une manière plus ardue.

AMFP-recherche lux

Graphismes remasterisés et ambiance sonore

Ainsi les améliorations graphiques ne concernent que The Dark Descent.  A contrario, a Machine for Pigs est identique, mais est toujours aussi beau dans son côté ancienne époque.

Des traces pour remonter l'histoire

S’il est une chose à mettre en avant est le contexte sonore de ces deux jeux. Or ces derniers deviennent réellement bluffants avec un casque. Car le jeu avec des enceintes serait moins angoissant. Comme dans un Alien, le huitième passager, tout est dans l’ambiance, pas forcément dans une horreur visuelle. Et les éléments de perte de contrôle de soi  ou de son libre arbitre sont très bien retranscrits dans le premier et le second respectivement.

Justine, les délices de la retenue

Comme pour les épisodes précédents, dans ce DLC, vous vous éveillez et ce que vous allez découvrir n’est pas réjouissant. Ainsi, au sortir de votre cellule, c’est un ensemble de salles vous entoure et plus vous allez avancer, plus il y a de notes ou de découvertes qui donnent des indices sur votre isolement ou sur des problèmes mentaux.

Justine-ecran titre

Ainsi, une personne écrit qu’elle réalise une étude sur la psyché humaine. Et vous devenez un de ses objets de test. Bref, ce n’est pas gagné, mais je n’en dirai pas plus.

Justine-Des mises en scènes macabres

Pour conclure

Si The Dark Descent est toujours aussi bon et comme la recette fonctionne toujours, ainsi y jouer est toujours d’actualité. Pas contre, a Machine for Pigs n’est pas dans le même style. Comme le DLC qui reste ce qu’il est, une sorte d’étude des comportements de la psyché. Mais surtout une découverte de votre passé. Sauf si vous cherchez une sortie bucolique au pays de l’horreur. Alors il ne reprend pas les codes qui ont fait toute la saveur du premier épisode.

Ainsi, la collection porte bien son nom, mais The Dark Descent est toujours aussi flippant. Enfin la collection et ce premier jeu mérite un petit détour pour les parcourir si cela n’a jamais été fait.

Amnesia Collection

Résumé

Amnesia Collection : découvrez The Dark Descent et A Machine for Pigs, ainsi que le DLC Justine ! Frictionnal Games vous offre un pitch simple : amnésique réveillé dans un lieu inconnu.

  • Scénario - 7/10
    7/10
  • Graphismes - 7/10
    7/10
  • Sons - 9/10
    9/10
  • (Re)-jouabilité - 6/10
    6/10
  • Ergonomie - 7/10
    7/10
Globalement
7.2/10
7.2/10

Pour

  • Ambiance glauque dans tous les jeux
  • Naviguer entre ombre et lumière
  • Les sons sont très immersifs
  • Jeu de déformation de l’environnement
  • Le thème de Justine est intéressant
  • Le sujet de Machine for Pigs est très dur
  • Graphismes rehaussés sur The Dark Descent
  • Go, go, go, faut y aller, sinon la peur prend le dessus

Contre

  • Beaucoup d’obscurité, mais c’est le jeu
  • Jeux d’ambiance et d’horreur, mais un peu vieillot
Photo de Jean-François

Jean-François

Rédacteur (Spécialiste Jeux-Vidéo) - Jeune quarantenaire, j’ai vécu les débuts du jeu vidéo des années 70, le Super 8 et les disquettes 5’1/4. Bref un jeune geek avant l’heure, mais comme les autres compères du Café du Geek, je suis passionné des nouvelles technologies, de livres et de BD, ainsi que de demoscene. Mais comme disait K. Dick, la réalité n’est qu’un point de vue !

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