Facebook a dissimulé un rapport pour éviter de salir son image
Sur le premier trimestre 2021, le lien le plus consulté sur Facebook aux États-Unis est une fake news à propos du coronavirus. Alors qu’il s’apprêtait à communiquer sur ses contenus les plus vus, le groupe Facebook a finalement préféré mettre de côté son rapport de peur qu’il mette à mal l’image de l’entreprise.
Facebook : une magouille pour enterrer un rapport
Le Content Transparency Report est un nouveau rapport de Facebook, qui permet de visualiser le contenu le plus populaire des trois derniers mois. Il s’agit là d’une tentative de la part de Facebook de se montrer plus ouvert au moment où le réseau se voit souvent reprocher d’être un collecteur de fausses informations et d’autres déchets en ligne.
Or il s’est vite avéré que Facebook ne disait pas toute la vérité. C’est ainsi que le New York Times a découvert que Facebook n’a pas oublié le premier rapport du début de cette année, après un débat interne. Alex Schultz, directeur du marketing, aurait en effet affirmé que ce rapport pouvait nuire à l’image de Facebook. C’est ainsi que l’article le plus regardé portait sur un médecin qui décéda peu après avoir été vacciné contre le corona, et qu’un canal d’infos d’extrême-droite figurait aussi dans le top vingt.
L’affaire révélée par le New York Times
Une fois l’affaire révélée dans la presse, Facebook a assumé à moitié sa tentative de dissimulation. « Nous avons envisagé de publier le rapport (du premier trimestre) plus tôt cette année, mais comme nous savions l’attention qu’il susciterait, (…) nous voulions effectuer des réparations dans le système », a commenté un porte-parole de Facebook. Le groupe a fini par publier le texte et s’est engagé à réitérer l’opération tous les trimestres, en plus des statistiques sur la modération des contenus.
Ces dernières semaines, les autorités américaines ont pointé du doigt Facebook, l’accusant de soutenir la désinformation à propos du Covid-19 et les vaccins. Joe Biden a carrément accusé l’entreprise de « tuer des gens » en laissant les fausses informations circuler aussi largement. Mark Zuckerberg en personne a sèchement réfuté les accusations de la Maison-Blanche. Le groupe insiste sur les efforts colossaux mis en place pour lutter contre la désinformation.
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