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Test – Copycat : un récit félin bouleversant et poétique

Le jeu indépendant Copycat, développé par le petit studio australien Spoonful of Wonder, propose une expérience unique : vivre une aventure narrative à travers les yeux d’un chat. Loin d’un simple simulateur animalier, Copycat propose une histoire profondément humaine, teintée de mélancolie, d’espoir, et d’une bonne dose d’empathie. Une aventure courte, mais intense, qui ne laisse pas indifférent.

Copycat

Copycat, une histoire touchante

Dans Copycat, le joueur incarne Dawn, une chatte noire et blanche vivant dans un refuge. Très vite, elle est adoptée par Olive, une dame âgée solitaire, qui cherche un peu de chaleur dans un quotidien devenu bien vide. Le lien entre la vieille femme et l’animal va se construire doucement, entre méfiance et tendresse, dans un cadre domestique apaisant.

Mais cette tranquillité est de courte durée : un événement tragique bouleverse leur quotidien, et Dawn se retrouve confrontée à une remplaçante… une copie d’elle-même. Le titre du jeu prend alors tout son sens : Copycat aborde de front les thèmes du rejet, du remplacement, et du deuil – mais du point de vue d’un animal, ce qui donne une touche singulièrement poignante à l’ensemble.

Copycat

Une mise en scène sensible et immersive

Graphiquement, Copycat adopte un style semi-réaliste sobre, aux couleurs douces et aux traits fins. Le tout baigne dans une atmosphère feutrée, parfois presque ouatée, qui reflète parfaitement les émotions du personnage principal. L’animation des mouvements félins est d’une grande finesse, capturant à merveille les postures, déplacements et mimiques des chats domestiques.

Le jeu joue également beaucoup sur l’ambiance sonore. La musique est discrète mais efficace, et les bruitages du quotidien (le ronronnement, le claquement des gamelles, le bruissement des feuilles sous les pattes) renforcent cette sensation d’immersion. Le tout est accompagné d’une narration en voix off, inspirée des documentaires animaliers de la BBC, qui ajoute une note originale et parfois ironique à l’ensemble.


Un gameplay accessible mais expressif

Copycat n’est pas un jeu d’action. Il s’agit avant tout d’un jeu narratif basé sur l’exploration, l’observation, et l’interaction avec l’environnement. On se déplace de pièce en pièce, on saute sur les meubles, on miaule pour attirer l’attention, on ronronne au bon moment ou on se cache sous le lit. Des mini-jeux ponctuels viennent rythmer la progression : attraper une souris dans le jardin, éviter la main d’un enfant turbulent, griffer un rideau, ou encore s’évader d’un panier de transport.

Certains passages prennent une tournure onirique : lors de séquences de rêve ou d’introspection, Dawn s’imagine en majestueux félin sauvage. Ces moments suspendus apportent une respiration poétique à la narration, tout en symbolisant les désirs de liberté et d’identité du personnage principal.

Si l’ensemble est fluide et agréable, il faut néanmoins noter que les interactions restent assez limitées. Le joueur n’a que peu d’influence sur la trame narrative, et les quelques choix proposés dans les dialogues ou les réactions du chat n’ont pas un réel impact sur la suite des événements.

Copycat

Des personnages humains secondaires mais essentiels

L’écriture de Copycat se distingue surtout par sa capacité à suggérer des émotions avec peu de dialogues. Olive, la vieille dame, est un personnage touchant, incarnant la fragilité de la vieillesse, la solitude, mais aussi la tendresse. Sa relation avec Dawn est mise en scène avec beaucoup de pudeur. Malheureusement, d’autres personnages comme la fille d’Olive, plus autoritaire et froide, manquent de subtilité dans leur caractérisation. Cela crée un contraste un peu trop manichéen, même si cela sert le propos du jeu.

La dynamique entre humains et animaux est au cœur de l’expérience. Le joueur, en incarnant un chat, est souvent témoin d’échanges verbaux qu’il ne peut influencer. Cela renforce le sentiment d’impuissance, mais aussi l’identification avec le personnage principal. On comprend alors que Copycat ne raconte pas simplement une histoire de chat, mais celle d’un être qui cherche sa place dans un monde qui change trop vite.


Une aventure courte, mais qui reste en tête

Environ 3 à 4 heures sont nécessaires pour venir à bout de Copycat. Ce format court, proche d’un film interactif, est assumé par les développeurs. Et il fonctionne. On n’en ressort pas frustré, mais bouleversé. On s’attache à Dawn, on vit avec elle les moments d’euphorie et de rejet, et on finit par voir les chats différemment.

Le jeu n’a pas vocation à être rejoué, du moins pas pour découvrir de nouveaux embranchements. Mais il peut être revisité pour revivre certaines séquences marquantes, ou simplement pour se replonger dans son ambiance si particulière.

Copycat

Conclusion sur Copycat : une perle narrative indépendante

Copycat est une réussite dans le genre très particulier des jeux narratifs à la première personne animale. Loin des clichés ou des mécaniques répétitives des « simulateurs de chat », il livre une expérience sincère, esthétique, et émotionnelle. Si vous cherchez un jeu différent, touchant et parfaitement calibré pour une soirée au calme, alors Copycat mérite toute votre attention.

Revue du jeu Copycat 14,90 €

Résumé

Copycat est un jeu narratif indépendant dans lequel on incarne une chatte de refuge adoptée par une vieille dame solitaire. À travers une mise en scène sensible et un gameplay minimaliste, mais immersif, le jeu explore des thèmes forts comme l’abandon, la solitude et la quête d’identité. Court, mais poignant, Copycat séduit par sa narration originale, sa direction artistique soignée et son point de vue félin unique. Une expérience émotionnelle marquante, idéale pour les amateurs de récits contemplatifs.

  • Graphisme - 8/10
    8/10
  • Bande son - 8/10
    8/10
  • Jouabilité - 8/10
    8/10
  • Durée de vie - 5/10
    5/10
Globalement
7.3/10
7.3/10

Pour

  • L’originalité du point de vue félin
  • La narration subtile et poétique
  • Les séquences de rêve oniriques
  • La qualité de l’animation et du sound design

Contre

  • Manque de choix plus impactants
  • Une durée de vie un peu courte

Photo de Michael

Michael

Responsable Pôle JV - Jeune Quarantenaire qui a connu les début de la micro informatique, les vinyles et les walkman auto reverse Bass Boost. Passionné des nouvelles tech, les ordinosaures, le JV, les mangas, les animés. Un peu de nerd, un peu de nolife, un peu d'otaku = 100% moi

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