Test – Kiwi Ears Orchestra II : des écouteurs IEM audiophiles d’une redoutable précision

Avec l’Orchestra II, Kiwi Ears continue de monter en gamme et s’adresse clairement à un public d’audiophiles avertis. La marque est déjà bien connue pour ses propositions très sérieuses dans le monde des intras filaires. Elle revient ici avec un modèle ambitieux, pensé autant pour l’écoute musicale exigeante que pour un usage plus “monitoring”. Dix transducteurs Balanced Armature par oreillette, une signature sonore maîtrisée et une fabrication premium : sur le papier, l’Orchestra II a tout pour séduire. Mais qu’en est-il réellement à l’usage ?

Un design sobre, élégant et résolument audiophile
Dès l’ouverture de la boîte, le Kiwi Ears Orchestra II impose une impression de sérieux. On est clairement sur un produit qui ne cherche pas à en faire trop visuellement. Il assume pleinement son positionnement haut de gamme. Les coques en résine transparente laissent apparaître l’architecture interne et les multiples drivers. Ce choix esthétique parlera immédiatement aux amateurs d’IEMs.
La façade métallique apporte une touche de raffinement supplémentaire et contraste élégamment avec la transparence du corps. L’ensemble respire la qualité. Cela se voit aussi bien dans l’assemblage que dans les matériaux utilisés. Les oreillettes sont relativement imposantes, conséquence logique de la présence de 10 Balanced Armature par côté. Mais leur forme ergonomique permet une bonne insertion dans l’oreille.
Le câble détachable, de bonne facture, complète l’ensemble avec sérieux. Il inspire confiance, ne s’emmêle pas trop facilement et se montre suffisamment souple pour un usage quotidien. On est clairement sur un ensemble cohérent, pensé pour durer et accompagner des sources audio de qualité.

Une configuration technique ambitieuse
L’Orchestra II repose sur une architecture entièrement composée de drivers Balanced Armature, avec une répartition pensée pour couvrir l’ensemble du spectre sonore. Ce choix technique n’est pas anodin. Les BA sont réputés pour leur précision, leur rapidité et leur capacité à restituer les détails les plus fins.
Ici, Kiwi Ears cherche avant tout l’équilibre et la justesse, avec une signature qui se veut fidèle et maîtrisée. Il évite de tomber dans une restitution froide ou clinique. L’objectif est clair : proposer une écoute analytique, mais toujours musicale. Cette écoute doit être capable de révéler la richesse des enregistrements sans les dénaturer.

Une signature sonore équilibrée et très maîtrisée
Dès les premières écoutes, l’Orchestra II se distingue par une grande clarté et une restitution extrêmement propre. Chaque registre est bien défini, sans jamais empiéter sur les autres.
Les basses, souvent point sensible sur les écouteurs full BA, sont ici étonnamment bien gérées. Elles ne cherchent pas à impressionner par leur volume, mais par leur précision. Le grave est tendu, rapide et parfaitement contrôlé. Il apporte une assise solide aux morceaux sans jamais alourdir le message sonore. Les amateurs de basses massives devront passer leur chemin. Ceux qui recherchent un grave fidèle et nuancé seront clairement comblés.
Le médium est sans doute l’un des grands points forts de ces écouteurs. Les voix sont mises en valeur avec beaucoup de naturel, qu’il s’agisse de chant, de podcasts ou d’instruments acoustiques. On retrouve une belle texture, une présence réaliste et une excellente lisibilité, même sur des morceaux complexes.
Les aigus, quant à eux, sont détaillés et aérés, sans agressivité. Kiwi Ears a trouvé ici un très bon compromis entre précision et confort d’écoute. Les cymbales, les cordes ou les effets de réverbération sont reproduits avec finesse, sans sifflantes. Même lors de longues sessions, il n’y a pas de fatigue excessive.

Une scène sonore large et bien structurée
Autre très belle surprise : la scène sonore. Pour des écouteurs intra-auriculaires, l’Orchestra II propose une image étonnamment large et bien étagée. La séparation des instruments est excellente, chaque élément trouvant sa place dans l’espace sans donner une impression de surcharge.
Cette capacité à structurer la scène rend ces écouteurs particulièrement agréables pour les musiques orchestrales, le jazz ou les enregistrements live. Dans ces genres, la spatialisation joue un rôle clé. On se rapproche ici d’une écoute “monitor”, mais avec suffisamment de chaleur pour rester plaisante au quotidien.

Confort et isolation : sérieux mais exigeants
Avec leur gabarit généreux, les Orchestra II demandent un petit temps d’adaptation. Une fois bien positionnés et associés aux bons embouts, le confort devient très correct, même sur la durée. L’isolation passive est excellente, permettant de s’immerger complètement dans la musique sans avoir besoin de réduction de bruit active.
Ils ne sont cependant pas les plus discrets du marché et conviendront davantage à une écoute posée qu’à un usage sportif ou très nomade. Mais dans leur registre, ils remplissent parfaitement leur rôle.

Conclusion sur les écouteurs Orchestra II
Avec l’Orchestra II, Kiwi Ears signe un IEM particulièrement abouti, qui s’adresse clairement à un public exigeant. Ces écouteurs brillent par leur équilibre, leur précision et leur capacité à retranscrire la musique avec fidélité et nuance. Ils ne cherchent pas à flatter artificiellement l’oreille, mais à respecter les enregistrements, tout en restant agréables à écouter.
Ce modèle conviendra parfaitement aux audiophiles, aux musiciens ou à ceux qui souhaitent franchir un cap dans l’écoute filaire haut de gamme. Toutefois, il faut disposer d’une source de qualité pour en tirer pleinement parti.
Revue sur les écouteur Kiwi Ears Orchestra II 350€
Résumé
Le Kiwi Ears Orchestra II est un excellent choix pour qui recherche des écouteurs intra-auriculaires audiophiles, précis et matures. Une proposition cohérente, exigeante et terriblement efficace, qui confirme tout le savoir-faire de Kiwi Ears dans le monde des IEMs.
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Design - 9/10
9/10
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Confort - 8/10
8/10
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Qualité son - 9/10
9/10
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Accessoires fournis - 9/10
9/10
Globalement
Pour
- Signature sonore équilibrée et très détaillée
- Médiums superbes et voix parfaitement mises en valeur
- Scène sonore large et excellente séparation
- Fabrication premium et sérieuse
Contre
- Format imposant, pas pour toutes les oreilles
- Grave volontairement sage, qui ne plaira pas à tous
- Demande une bonne source pour s’exprimer pleinement



