Test – Switch – Toki : Un jeu qui vous donnera la banane

Depuis plusieurs mois maintenant nous sommes envahis par une flopée de remake, reboot ou autres consoles mini. Bref, nous sommes en plein mode du « oldschool is beautiful ». Aujourd’hui nous allons vous présenter l’un de ces remakes sorti en fin d’année 2018. Il s’agit de Toki sur la Nintendo Switch. Le jeu est de Golgoth Studio et l’édition de Microïds.

Quand Golgoth Studio sublime un classique de l’arcade

Les plus jeunes d’entre vous ne connaissent pas le jeu original. Toki est un jeu d’arcade de la société TAD sorti en 1989. Il s’agit d’un jeu d’action plateforme dans lequel le joueur incarne un valeureux gorille. Mais derrière cet hominidé, il y a un homme, Toki. Ce dernier a été transformé par le vil sorcier Vookimedlo. Mais ce n’est pas tout, le pauvre a également vu sa fiancée Miho se faire enlever. Le sorcier bénéficie de l’aide du démon Bashtar symbolisé par une main géante (voir ci-dessus).

Bien évidemment, notre brave héros ne va pas se laisser faire. Il va donc se mettre en route pour sauver sa dulcinée. Muni de son courage et surtout de sa faculté à cracher des boules de feu. Il va affronter une multitude de monstres à travers différents niveaux.

Quand Toki renait de ses cendres

Cette édition 2018 du jeu revue et corrigée est made in France. Golgoth Studio et son équipe a revu l’ensemble du gameplay, les graphismes et la musique. Bref, il s’agit du même jeu, mais avec une modernisation plus que visible.

Philippe Dessoly est l’un des maîtres artistiques de Toki. Déjà présent sur les versions Atari ST et Amiga sur l’œuvre initiale. Ce graphiste de talent a fait ses armes sur différentes productions Ocean Software dans les années 90 telles que Mr Nutz, Beach Volley, Ivanhoe, etc.
La splendeur des graphismes faits main saute aux yeux. Le souci du détail est bluffant que se soit pour les décors ou les personnages. Ils bénéficient d’expressions très travaillées. Le chara design est vraiment superbe. C’est clairement un travail d’orfèvre.

Concernant le côté musical, comme pour les graphismes le travail est de haut vol. Initialement créé par Yukihiko Kitahara la bande-son a été complètement réorchestrée. Le job est fait par Raphael Gesqua. Comme P.Dessoly, le musicien est loin d’être un néophyte. Il a travaillé sur Flashback, Fade to Black, Moto Racer ou encore Top Spin. Le travail réalisé a réussi a rajeunir l’univers musical tout en respectant les inspirations d’origine.

Au niveau jouabilité, le dépoussiérage du jeu est comme le reste très bien fait. Le personnage répond parfaitement aux sollicitations du joueur. C’est d’ailleurs primordial dans ce jeu, car certains passages nécessitent une grande précision.

Un retour globalement réussi

Ce remake est franche réussite, il respecte parfaitement le jeu d’époque. Son rafraîchissement est un succès. Toutefois pour la génération actuelle, cela peut être déroutant. Le jeu est strictement identique à la version arcade de 1989. Donc il a été conçu pour forcer les joueurs à mettre une pièce dans le monnayeur. Les niveaux sont donc relativement courts, mais difficiles.

L’expérience et la répétition vous feront progresser. C’est du die and retry, un piège vous mourrez et recommencez. Rassurez-vous, il y a des checkpoints assez réguliers. Le seul véritable défaut du jeu c’est sa durée de vie. Une fois le jeu maîtrisé, il peut être bouclé en moins d’une heure. Cela pourra frustrer certains, mais honnêtement le jeu vaut le coup.

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