Volkswagen : un poisson d’avril raté l’emmène en justice
Il y a un mois, Volkswagen annonçait un changement de cap inattendu, en renommant sa branche américaine Voltswagen. Après plusieurs communiqués de presse, la marque officialisait son passage au tout électrique. Cependant, ce n’était qu’un poisson d’avril. Et celui-ci pourrait coûter très cher à l’entreprise.
Une blague qui fait monter le cours de son action
Comme à chaque 1er avril, tout le monde cherche à faire la meilleure blague. Néanmoins, certains vont un peu trop loin et finissent par le regretter, c’est notamment le cas de Volkswagen. Un poisson d’avril qui va jusqu’à plonger le constructeur allemand au coeur d’une enquête menée par la Securities and Exchange Commission (SEC). Il faut dire que la “plaisanterie” imaginée par Volkswagen va un peu loin.
Tout d’abord, le premier constructeur mondial de véhicules a choisi de lancer son poisson d’avril le 30 mars en dévoilant sur les réseaux sociaux un nouveau logo ainsi qu’un nouveau nom de marque. Volkswagen publie l’annonce suivante : “Nous savons que 66 ans est un âge inhabituel pour changer de nom, mais nous avons toujours été jeunes dans nos cœurs. Voici Voltswagen. C’est comme Volkswagen, mais avec un accent particulier porté sur la conduite électrique. Cela démarre avec notre tout nouveau SUV ID.4 100 % électrique – disponible dès maintenant”.
Sauf que plusieurs médias américains ont cru à cette campagne qui paraissait très crédible, avec une communication importante (communiqué de presse, changement de nom sur les réseaux sociaux…). L’histoire a mal tourné et s’est retournée contre l’entreprise, entrainant une perte de confiance avec la presse.
Volkswagen poursuivi en justice
Selon les informations du journal allemand Der Spiegel, la SEC, l’autorité de régulation américaine de la Bourse a ouvert une enquête sur la filiale américaine de l’entreprise. En annonçant son passage au tout électrique, il faut dire que Volkswagen a beaucoup fait réagir. En effet, son cours de bourse a augmenté de près de 12 points suite à ces annonces. L’opération aura beau avoir eu l’effet d’un gros coup de communication raté, elle a finalement attiré l’attention des autorités américaines, qui soupçonnent l’entreprise d’avoir voulu imiter Elon Musk en influençant le cours de la bourse à son avantage avec cette fausse annonce.
On rappellera d’ailleurs que la SEC n’avait pas été particulièrement clémente avec Elon Musk, condamné à payer une amende de 20 millions de dollars après un tweet annonçant la sortie de Tesla de la bourse. Ce tweet avait fait bondir l’action du constructeur américain et provoqué des perturbations au sein de la communauté des spéculateurs.
L’information n’a pas été confirmée par Volkswagen USA. Contactée par Der Spiegel, l’entreprise allemande a simplement indiqué que sa filiale collaborait actuellement avec la SEC afin de lui fournir certaines informations.
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