Xiaomi est désormais sur la liste noire des États-Unis
Six jours avant l’investiture de Joe Biden, l’administration de Trump vient d’ajouter Xiaomi sur liste noire. Plus précisément, le ministère de la Défense des États-Unis a ajouté neuf entités à cette liste. Les conséquences pourraient être terribles pour le fabricant chinois aujourd’hui numéro 3 sur le marché des smartphones.
Plus rien ne va en cette fin de mandat du président Donald Trump. Après avoir banni Huawei en 2019, c’est au tour de Xiaomi d’être en situation critique vis-à-vis des États-Unis.
Xiaomi sous le joug de sanctions américaines
Jeudi 14 janvier 2021, l’agence de presse Reuters a dévoilé que neuf nouvelles entreprises ont été ajoutées à la liste noire des sociétés militaires chinoises présumées, dont le constructeur de smartphones chinois Xiaomi.
Le ministère de la Défense des États-Unis a ensuite confirmé l’information et déclarait « Le ministère est déterminé à mettre en évidence et à contrer la stratégie de développement de la fusion militaire et civile de la République populaire de Chine (RPC), qui soutient les objectifs de modernisation de l’Armée populaire de libération (APL) en lui assurant l’accès aux technologies de pointe et à l’expertise acquises et développées par les entreprises, les universités et les programmes de recherche de la RPC qui semblent être des entités civiles. »
Xiaomi est ainsi considéré par le département américain de la Défense comme une « entreprise militaire communiste chinoise ». Cette décision ajoute ainsi la société sur la liste noire des États-Unis. Ce qui par conséquent, va obliger les investisseurs américains à céder leurs participations dans l’entreprise d’ici le 11 novembre 2021.
La firme chinoise a réagi via un communiqué en déclarant « Xiaomi s’est conformé à la loi et fonctionne conformément aux lois et réglementations des juridictions dans lesquelles elle exerce ses activités. Xiaomi rappelle qu’elle fournit des produits et services à usage civil et commercial et confirme qu’elle n’est pas détenue, contrôlée ou affiliée à l’armée chinoise et qu’elle n’est pas une « société militaire communiste chinoise ». La société prendra les mesures appropriées pour protéger ses intérêts et ceux de ses actionnaires. »
Vers un bannissement de l’entreprise ?
Même si cette décision n’annonce pas encore le bannissement de Xiaomi, cela semble une première étape qui pourrait amener à une situation catastrophique à l’instar de Huawei. En effet, seuls les investissements de sources américaines sont pour l’instant touchés.
Cependant, si la société chinoise était ensuite ajoutée à la « liste des entités » du département américain du commerce, cela signifierait que les entreprises américaines ne pourraient plus exporter leurs technologies à Xiaomi. Ainsi, adieu les processeurs pour smartphone de Qualcomm, les services Google disponibles avec Android et toute collaboration avec des fournisseurs du pays de l’once Sam.
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