Fake EYES : l’entraînement militaire réinventé, entre IA, immersion et accessibilité

Lors du Global Media Meet-up à Séoul, organisé dans les bureaux d’Aving News, nous avons rencontré plusieurs startups coréennes innovantes en route pour le CES 2026. Parmi elles, Fake EYES s’est particulièrement distinguée. Cette jeune pousse dirigée par Mason Kim propose un simulateur de tir d’un réalisme saisissant, sans casque VR, et pensé pour les armées, les passionnés… et même les personnes malvoyantes.

Une technologie militaire au service de l’entraînement immersif
Fake EYES a développé un système unique de simulation de tir au fusil de précision, utilisé déjà par l’armée coréenne. Grâce à une combinaison de caméras, algorithmes balistiques et intelligence artificielle, le système permet de tirer dans un espace physique de 100 mètres, tout en simulant des cibles jusqu’à 1 kilomètre de distance.
Pas de casque VR ni d’écran individuel ici : le dispositif repose sur un grand écran de projection associé à un simulateur de mouvement. “Notre objectif est de rendre l’entraînement plus réaliste, plus fun et surtout plus accessible”, explique Mason Kim.
Le système calcule en temps réel l’angle, la position du fusil et les conditions météorologiques simulées pour une expérience de tir hyperréaliste, dans un environnement entièrement contrôlé. Le tout, avec des contenus virtuels comme des animaux ou des NPC pour varier les situations.
Un réalisme poussé à l’extrême, sans les contraintes
Contrairement aux simulateurs classiques, Fake EYES autorise l’utilisation d’armes réelles, avec des balles à blanc ou des munitions spécifiques. L’environnement est insonorisé, protégé par des matériaux anti-balles, rendant possible une utilisation en intérieur, en milieu urbain, sans danger.
“Nous permettons de tirer à 1 km dans une salle de 100 mètres, sans casque VR, avec son vrai fusil. C’est ce réalisme qui plaît.”, poursuit Mason. L’accent est mis sur la formation dynamique : cibles en mouvement, ajustement de la difficulté, conditions météo modifiables. Un niveau de personnalisation rare dans ce secteur.
Cette approche immersive intéresse aussi bien les forces spéciales que les clubs de tir civils, qui y voient une opportunité de diversifier leurs exercices tout en réduisant les coûts de munitions et les contraintes d’espace.

Une ouverture vers le civil et les marchés internationaux
Fake EYES ne s’arrête pas au militaire. La startup développe aussi un dispositif d’assistance pour personnes malvoyantes, basé sur sa technologie de vision par IA. Ce système portatif, encore en phase de finalisation, identifie en temps réel les obstacles sur la route et les signale vocalement à l’utilisateur. Un projet “plus social que lucratif” selon Mason Kim, qui espère une distribution via des programmes gouvernementaux.
Parallèlement, l’entreprise cible le marché américain avec sa technologie de tir immersif. “Aux États-Unis, les clubs utilisent encore des cibles statiques. Nous proposons une expérience vivante et plus engageante”, souligne le CEO.
Fake EYES sera présent au CES 2026, à Las Vegas, pour présenter ses solutions à l’international. Un événement clé qui pourrait bien accélérer sa percée hors de Corée.
Entre haute technologie militaire, divertissement contrôlé et innovation inclusive, Fake EYES illustre bien la nouvelle génération de startups coréennes : agiles, pragmatiques, et prêtes à bousculer les standards établis. Le réalisme de son simulateur, sans les contraintes des champs de tir classiques, en fait une solution séduisante pour de nombreux marchés.
Rendez-vous au CES 2026 pour découvrir cette technologie de près. En attendant, le tir immersif a trouvé son futur, et il est signé Fake EYES.



