Huawei : l’administration Biden ne compte pas annuler ses restrictions
De nouveaux (petits) espoirs avaient commencé à frémir pour Huawei durant ses dernières semaines vis-à-vis des restrictions américaines à son encontre. L’arrivée de l’administration Biden pouvait en effet tendre à un renouement des relations entre les deux parties. Cependant, de récents propos du gouvernement américain ne vont pas du tout dans ce sens.
Huawei survit tant bien que mal depuis les dures restrictions américaines menées à son encontre il y a bientôt deux ans. La secrétaire au commerce introduite récemment via la nouvelle administration américaine Biden, Gina Raimondo, vient de poser un avis clair et net sur l’état de l’entreprise chinoise.
Pas d’allégement des restrictions américaines pour Huawei
Comme nous vous en parlions dernièrement, la situation de Huawei vis-à-vis des États-Unis semblait revirer un peu de bord suite à de premiers propos de la nouvelle secrétaire au commerce. Interrogée par le sénateur Ted Cruz, Gina Raimondo a déclaré en ce début de mois de février « En ce qui concerne Huawei, laissez-moi être claire : les équipements de télécommunications fabriqués par des fournisseurs peu fiables constituent une menace pour la sécurité des États-Unis et de nos alliés ».
Continuant sur le sujet des entreprises placées sous liste noire par les États-Unis à cause de risque pour la sécurité nationale ainsi que les intérêts de la politique étrangère, la secrétaire déclare « Je n’ai actuellement aucune raison de croire que les entités figurant sur ces listes ne devraient pas y figurer ». Cette dernière ajoute d’ailleurs que « les liens de Huawei avec l’armée chinoise, les violations des droits de l’homme et le vol de propriété intellectuelle ont été, à juste titre, une source de préoccupation bipartite, d’action réglementaire et de législation aux États-Unis et chez les partenaires et alliés des États-Unis. »
La situation ne semble donc pas du tout s’éclaircir pour l’entreprise chinoise. Huawei joue donc des alternatives depuis un moment. L’entreprise commençait d’ailleurs à proposer en bêta-test son nouveau système d’exploitation pour smartphone, HarmonyOS, afin de tourner la page et de se débarrasser d’Android.
Xiaomi de son côté, touché par la mise sur liste noire récemment par les États-Unis, a récemment porté plainte pour décision contraire à la constitution. Nous espérons donc que l’entreprise ne subira pas, tout comme Huawei, les foudres de restrictions contraignant son activité économique.