Cinéma

Quels ont été les meilleurs films de l’année 2020 ?

Ca y est, l’année 2020 touche à sa fin et comment dire qu’elle a été bien malheureuse suite à un certain virus… Virus qui a énormément touché le cinéma. La distribution de certains films est allé jusqu’au chaos et l’industrie a du s’adapter tant bien que mal.

Mais heureusement, cela n’a pas empêché quelques pépites cinématographiques de sortir et vient donc le temps de faire le bilan et de se demander : quels films nous ont marqués en cette année 2020 ? Et c’est ce que votre rédacteur à votre service, Mattéo, va faire en vous proposant un top (subjectif, bien entendu) des dix meilleurs films (courts ou longs) qu’il a vu cette année !

Sur ce, commençons !

10 – Vivarium

Nous commençons ce top avec le conte horrifique Vivarium. Un couple vient emménager dans une maison, dans un très étrange lotissement. Il vont devoir élever un enfant qui n’est pas le leur et qui grandit à une vitesse folle…

Le réalisateur Lorcan Finnegan réalise un film bien surprenant, qui plaira certainement aux fans de La Quatrième Dimension. Vivarium est un film qui sait aborder des thématiques très intéressantes, telles que la peur du conformisme notamment. Cela grâce à une ambiance cauchemardesque particulièrement réussie et un travail effectué autour des effets spéciaux, de l’esthétique et de l’univers global qui donne lieu à un résultat bien glauque et malsain, semblant hors du temps. L’affiche suffit à en donner un aperçu ! Jesse Eisenberg et surtout Imogen Poots portent également le film grâce à leurs performances.

Bref, si vous êtes à la recherche d’un bon film à ambiance malsaine, Vivarium est un bon choix pour vous !

Affiche du film Vivarium

9 – Felicità

Continuons avec un film libre comme l’air, intitulé Felicità. Dans ce film, nous suivons une famille bien particulière. Il s’agit d’une famille nomade qui vagabonde un peu partout au nord de la Bretagne. Mais dans 24 heures, c’est la rentrée scolaire et la fille unique de la famille, Tommy, souhaite aller à l’école. Néanmoins, sa mère disparaît… Tommy et son père partent donc à sa recherche.

Sachez tout d’abord que ce film vient marquer, après 13 ans d’absence, le retour de son réalisateur, Bruno Merle. Cet homme n’a qu’un seul long-métrage à son actif, également hautement recommandable, à savoir Héros (film qui constitue ni plus, ni moins que le premier rôle dramatique de Michaël Youn). Et Felicità vient nous prouver qu’attendre le retour de Bruno Merle valait le coup.

Avec ce film, il nous livre une belle aventure. Les sujets abordés sont sérieux, mais sont traités avec légèreté car analysés sous le regard du personnage de Tommy. Interprétée par l’excellente Rita Merle (la fille du réalisateur), elle est la meilleure actrice du film. Elle brille dans son interprétation d’une petite fille qui se pose des questions, notamment par rapport au choix et sur les conséquences qui en découlent. Les deux autres interprètes que sont Pio Marmaï et Camille Rutherford ne sont bien sûr absolument pas en reste. Ce trio incarne un super ensemble de personnages très humains que, par ailleurs, le film ne juge pas.

Ajoutez à tout cela un soupçon d’humour et même quelques moments sous tensions et vous obtenez un film qui sent bon la liberté !

Affiche du film Felicità de Bruno Merle

8 – Play

Il s’agit là de la surprise de ce tout début d’année. Après la présentation du personnage de Max Boublil, quand arrive le générique et les premières notes de la chanson What’s my age again ? des Blink-182, on sent que l’on va assister à un film fort.

Play est une véritable bombe d’émotions qui retrace la vie d’un jeune garçon prénommé Max. Le film nous emmène alors des années 1990 jusqu’à nos jours, où Max est adulte et l’on découvre alors ses amis, mais également ses peines et ses joies que l’on partage avec grand plaisir. Le style found-footage fonctionne à merveille et le film l’exploite jusqu’au bout. On croit à ce qu’on nous montre, au point que l’on pourrait croire qu’il s’agit de vraies images d’archives ! Cette sensation de réalisme est renforcée par l’excellente performance des acteurs. On pense surtout aux enfants, durant les années 1990, mais les adultes sont aussi excellents. Déjà les premiers rôles que sont Max Boublil, Alice Isaaz, Malik Zidi et Arthur Périer, mais aussi les seconds rôles que sont Alain Chabat, Noémie Lvovsky ou Thomas VDB.

Tout ce mélange nous donne un film merveilleux qui fait du bien et duquel on ressort avec une folle envie de vivre sa vie à fond !

Affiche du film Play

7 – Adieu les cons

Le nouveau Albert Dupontel vient occuper la septième place de ce top. Avec Adieu les cons, il nous sert une aventure punk et émouvante sur une femme qui veut retrouver son enfant abandonné sous X. Pour cela, elle sera accompagné de deux autres personnages excentriques, un quadragénaire suicidaire et un archiviste aveugle et enthousiaste.

Albert Dupontel nous livre ce que l’on pourrait appeler une tragédie survoltée. L’histoire est dure et fait verser bien des larmes, mais nous est raconté avec poésie grâce à des idées visuelles folles (notamment via un univers teinté d’un jaune très crépusculaire). L’humour burlesque vient se glisser, mais pour quelques courts instants qui marchent souvent. Le trio d’acteurs principaux que constituent Albert Dupontel, Nicolas Marié et Virginie Efira est excellent (surtout la dernière, absolument fulgurante) et leurs personnages sont très attachants. Et bien évidemment, n’oublions pas son superbe message contre le conformisme déshumanisant, représenté par les administrations.

On sort d’Adieu les cons lessivé, les glandes lacrymales vidés et avec une folle envie de dire et de rappeler à ceux qui comptent pour nous qu’on les aime.

Affiche du film Adieu les cons

6 – Le Cas Richard Jewell

Clint Eastwood est un être surprenant. À 90 ans, il réussit à nous proposer de très beaux moments de cinéma. Et c’est le cas de Richard Jewell. L’on pourrait croire qu’il s’agit là d’un film mineur de la part du réalisateur de Gran Torino. Erreur ! Clint Eastwood nous sert là un excellent cru. Le Cas Richard Jewell nous raconte une superbe histoire d’injustice tirée d’un fait réel. Durant les Jeux Olympiques de 1996 à Atlanta, l’agent de sécurité Richard Jewell, qui a toujours rêvé de travailler aux forces de police, a pu prévenir un attentat à la bombe dans le Parc du Centenaire. Il a ainsi pu épargner la vie de bien des gens. Mais son profil psychologique fait malheureusement de lui le suspect idéal et le FBI le soupçonne d’avoir posé la bombe…

On est pris aux tripes dans cette histoire révoltante, mais aussi émouvante et même inspirante superbement bien réalisée avec des acteurs tout aussi géniaux comme Sam Rockwell ou Kathy Bates. Mais le meilleur acteur du film est clairement la révélation Paul Walter Hauser. Il campe avec merveille un personnage auquel on s’attache, malgré son côté naïf et borné. On souhaite le voir se sortir de l’injustice qu’il subit et qui, sans le montrer, le blesse.

Le Cas Richard Jewell est un film maîtrisé de bout en bout, à voir absolument !

Affiche du film Le Cas Richard Jewell

5 – Hotel by the River

Continuons avec un film plus calme, un film sud-coréen réalisé par Hong Sang-Soo et diffusé certes en 2018 dans certains festivals et en 2019 en Corée du Sud, mais sorti en 2020 chez nous. En cinquième place de ce top, nous retrouvons Hotel by the River. L’on y découvre un poète séjournant dans un hôtel de Séoul. Pensant son sort condamné, il appelle ses deux fils à venir le voir dans l’hôtel où il séjourne. Au même moment dans cet hôtel, une femme appelle son amie pour la réconforter suite à une rupture amoureuse très dure. Tous ces personnages vont alors se rencontrer…

Il s’agit là d’un très beau film qui parle d’un lent passage vers la mort, mais aussi sur la volonté de réparer les blessures d’antan. Hotel by the River est également un film très doux sur les relations humaines. Il y règne une grande mélancolie, renforcée par les paysages hivernaux et l’utilisation du noir et blanc. Les personnages participent également à cette ambiance avec un jeu très naturaliste que fournissent d’excellents acteurs. Ce film tient vraiment quelque chose du rêve. D’un rêve imbibé d’alcool même, l’une des marques de fabrique de Hong Sang-Soo qui y fait toujours référence dans ses films.

Au final, un doux songe dans lequel votre rédacteur vous invite à plonger sans hésiter !

Affiche du film Hotel by the River

4 – Light of my Life

En quatrième place de ce top, nous retrouvons ce film de science-fiction de Casey Affleck. Dans un futur proche, les femmes ont disparu. Mais une petite fille du nom de Rag a été miraculeusement épargnée. Son père doit tout faire pour la protéger dans ce monde hostile où ils vagabondent…

Nous avions déjà fait une critique de ce film, mais un rappel de ses qualités ne fait pas de mal. Avec Light of my Life, Casey Affleck nous livre un film profondément touchant. Plus qu’un film de science-fiction, c’est avant tout un très beau drame humain. Un drame existentiel plein de tendresse et de mélancolie doté d’une superbe atmosphère et portée par une musique envoûtante et d’excellents acteurs. Déjà Casey Affleck, mais aussi et surtout Anna Pniowsky, la révélation du film. Ces deux acteurs incarnent des personnages forts auxquels on s’attache dès la scène d’introduction.

Un film absolument poignant à voir !

Affiche de Light of my Life

3 – L’Odyssée de Choum

Nous arrivons au podium des 3 meilleurs films de l’année selon votre rédacteur. Podium qui commence par ce court-métrage d’animation français. L’Odyssée de Choum nous présente deux petites chouettes, un jour de tempête. L’une vient de naître et est prénommée Choum. La seconde est toujours dans son œuf et durant cette tempête, ils tombent de l’arbre où un écureuil volant les avait recueillis. Les deux chouettes partent alors à la recherche d’une maman…

L’Odyssée de Choum est déjà une claque esthétique avec un style visuel chatoyant et épuré qu’apporte un subtil mélange entre image de synthèse et animation 2D. On prend absolument plaisir à suivre ces personnages mignons comme tout dans leur quête pour retrouver leur mère avec tout ce qu’il y a d’obstacles. Un magnifique bijou de tendresse et d’innocence qui plaira même aux adultes !

Sachez que le film a d’abord été diffusé à la télévision en 2019, mais est sorti au cinéma en 2020 dans une compilation de trois courts-métrages dont L’Odyssée de Choum en constitue le titre. Les deux autres courts que sont Le Nid, sur un oiseau en quête d’une femelle, et L’Oiseau et la baleine, sur l’amitié entre une créature des airs et une créature des mers, sont tout aussi excellents !

Affiche du film L'Odyssée de Choum

2 – Never Rarely Sometimes Always

Never Rarely Sometimes Always est l’un des meilleurs films indépendants américains sortis cette année. Il nous raconte l’histoire de Autumn, une adolescente qui, accompagné de sa cousine, quitte sa campagne de Pennsylvanie pour aller à New-York. Cela dans le but de se faire avorter. Nous voyons alors leur errance à l’intérieur de la grosse pomme.

Et la réalisatrice Eliza Hattman retranscrit à merveille leur errance grâce à une superbe réalisation et deux actrices tout aussi flamboyantes (Sidney Flanigan en tête). Nous parlons là d’un film absolument bouleversant, poignant et gracieux. Là où le film fait fort, c’est dans sa manière de parler de l’avortement. Engagé pour cette pratique, il en parle néanmoins toujours avec une profonde délicatesse et n’est jamais pompier dans sa démarche. Plusieurs scènes nous restent en tête, notamment une, émouvante et d’une grande dureté, qui vient justifier le titre du film…

Au final, Never Rarely Sometimes Always est une petite bombe indé que votre rédacteur vous recommande de voir absolument !

Affiche de Never Rarely Sometimes Always

1 – Soul

C’est bien simple, il s’agit ni plus ni moins que de la claque de cette fin d’année. Et c’est d’une tristesse que nous n’ayons pas pu le visionner dans les salles au profit de Disney +. Il était fait pour être diffusé sur un écran de cinéma et pas sur un écran de télévision, de tablette ou de smartphone.

Soul nous parle de Joe, professeur de musique passionné par le jazz qui se voit offrir l’opportunité de réaliser son rêve de jouer sur scène. Mais il meurt bien bêtement et arrive alors dans le Grand-Avant. C’est là où toutes les âmes se recueillent et se construisent leur personnalité avant d’aller sur Terre grâce à l’aide de « mentors ». Joe va donc devoir s’occuper, malgré lui, d’une âme cynique et sarcastique, 22. Et ce sera le début d’un magnifique voyage initiatique pour ces deux personnages qui ont des visions bien opposées de la vie…

Déjà (et s’il est bien normal de le dire car après tout, il s’agit du dernier film Pixar), Soul est d’une beauté renversante. Pixar a magnifiquement bien retranscrit l’effervescence d’une grande ville comme New York. Les univers du Grand-Avant et du Grand-Après sont également magnifiques, l’un étant d’une belle pureté et l’autre d’un néant renversant. L’animation n’a jamais été aussi détaillée et on apprécie grandement les effets de flous et les détails de sueur ! La musique de Trent Reznor et Atticus Ross est magnifique et vient accompagner à merveille ce voyage philosophique.

Car Soul n’est pas qu’une quête initiatique. C’est aussi un conte existentiel. Et c’est vraiment cela qui fait de Soul un film très mature. Tout au long du film, nous sommes invités à réfléchir sur la question de la place de nos passions dans nos vies. Mais surtout, Soul parle de l’importance de profiter de la vie et d’en savourer chaque instant. Mais ceci, nous vous invitons formellement à le découvrir plus en détails par vous-même…

Affiche du film Disney/Pixar Soul

Soul vient donc clore ce top 10 des meilleurs films de l’année. En espérant que 2021 nous permettra peut-être de voir un petit éclat de lumière dans la pénombre qu’a crée le Coronavirus et qu’elle marquera une renaissance pour le cinéma…

… nous vous souhaitons une bonne année !

Photo de Mattéo S.

Mattéo S.

Universitaire à Rennes (mais plus maintenant, foutu virus), j'aime bien le cinéma. Oh oui, j'aime bien.

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