Retour sur le télescope spatial Hubble, remplacé par James Webb
À Noël 2021, le télescope James Webb (JWST) a été propulsé par une fusée Ariane 5. Conçu par la NASA, il s’agit du dispositif le plus puissant jamais fabriqué dans cette catégorie. Estimé à 10 milliards de dollars, il devrait apporter aux astronomes plus d’informations relatives à l’Univers. Il remplacera le télescope déjà en orbite depuis plusieurs décennies, à savoir Hubble (HST).
L’invention astronomique la plus significative depuis des siècles
Construit avec les dimensions d’un gros tracteur, Hubble se situe aujourd’hui à 569 kilomètres au-dessus de la Terre. Il peut voir jusqu’à 15 milliards d’années-lumière (AL), ce qui a grandement aidé à observer l’univers. Il a permis aux scientifiques d’examiner ce dernier et d’y découvrir de nombreux phénomènes mystérieux tels que les trous noirs. C’est sans parler des nébuleuses ou des exoplanètes, ces corps astraux qui gravitent autour d’une autre étoile que le soleil.
Grâce à Hubble, on a pu entre autres découvrir la présence de 300 milliards de galaxies. Pour indication, celui-ci a livré à la Terre environ 1,5 million de photos sans précédent depuis son placement sur orbite.
Plus de trente ans de service
Le télescope Hubble a été lancé en 1990. Le Dr Steven Hawley, aujourd’hui professeur d’astronomie à l’Université du Kansas, comptait parmi l’équipe missionnée pour accomplir cette tâche. Lors de son interview pour des journalistes d’un casino en ligne, il explique qu’il était notamment chargé de sortir le télescope de la navette. Il a d’ailleurs dû effectuer l’opération sans aide logicielle pour éviter les collisions.
D’après lui, cette phase a été une vraie révolution pour la science de l’observation des astres. Entre 1984 et 1999, le Dr Steven Hawley a participé à cinq missions spatiales différentes. L’une d’elles portait sur le lancement du télescope et une autre sur la maintenance de celui-ci. Ainsi, il a passé au total plus de 32 jours au-delà de l’atmosphère terrestre.
Photographie d’étoiles à 57 millions d’années-lumière
La dernière image envoyée par Hubble concerne NGC 3568, une galaxie positionnée à 57 millions d’années-lumière de la Voie lactée. Si cette distance parait lointaine, ce n’est rien comparé à l’univers observable. Grâce aux technologies disponibles, on sait que celui-ci serait une sphère d’environ 94 milliards d’AL de diamètre.
À titre d’information, une année-lumière équivaut à 9 334 milliards de kilomètres. L’univers se révèle si grand qu’on estime que la lumière ne pourrait pas le traverser en entier avant qu’il ne cesse d’exister. Les estimations basses lui accordent un diamètre de près de 23 trillions d’AL. Toutefois, la détermination précise de ses dimensions semble plus ou moins impossible.
Les caractéristiques techniques différentes de James Webb
Concernant les différences entre les télescopes de James Webb et de Hubble, elles portent d’abord sur le champ d’observation. Contrairement à HST, le premier est chargé d’identifier la lumière infrarouge. Ainsi, il ne sera pas limité par les nuages de poussière qui se trouvent dans l’espace. De plus, les clichés qu’il produira seront largement plus précis. Il pourrait même examiner des objets de la taille d’un bourdon sur l’astre lunaire.