Test – HP Elite Dragonfly : Du haut vol pour les pros
Hewlett-Packard est depuis bien longtemps un des leaders du marché des ordinateurs portables pour les particuliers comme pour les professionnels. Découvrons une machine haut de gamme dédiée aux professionnels, le HP Elite Dragonfly. Nous avons testé la version Intel Core i5, mais sachez qu’il existe également une version Intel Core i7.
Contenu de l’emballage du Elite Dragonfly
Le packaging en lui-même est très qualitatif et donne une impression de premium avant même d’ouvrir la boite. Cette élégante boite blanche, fermée par un couvercle aimanté, contient l’ordinateur, la documentation, le bloc d’alimention 65W en USB type C accompagné de son câble, ainsi qu’un stylet bluetooth. On note également un bon point pour le câble tressé de bonne facture.
Caractéristiques techniques du Elite Dragonfly
Voici les spécifications de cette machine. A noter lors de l’achat, la version proposée à la vente par HP en France possède 8 Go de RAM, contre 16 sur la version testée.
- Poids : ~ 1 Kg
- Dimensions : 304 mm de largeur, 196 mm de longueur, 16 mm de hauteur (écran fermé)
- Processeur : Intel Core i5 8256U, cadencé à 1,8 GHz d’origine avec un maximum de 3,9 GHz. Contient 4 coeurs physiques et 8 threads (coeurs logiques).
- Puce graphique : Intel UHD Graphics 620 , Whiskey Lake-U GT2 intégré, 1Gb de mémoire dédié
- Stockage : Disque dur SSD NVME M.2, de 512 Gb, par Intel. Intel Optane est supporté et permet d’augmenter la rapidité d’accès à la mémoire disque.
- Ecran : Dalle tactile 13,3 pouces Infovision IVO857E, modèle M133NVFC R6, 17 * 29 cm, 1920*1080 pixels (Full HD)
- Mémoire vive : 16 Gb LPDDR3 Samsung en dual channel (2 x 8 Gb), fréquence de 2133 MHz. Mémoire soudée, non remplacable.
- Carte mère : HP 861F, supporte l’USB 3.1 et USB-C Thunderbolt. Famille : HP Elitebook X360
- Batterie : 56,2 Wh, capacité de 7000 mAh
- Réseau : Wifi 6 + Cellulaire Jusqu’à la 5G en insérant une carte SIM
- Système : Windows 10 Professionnel, compatible Windows Hello (Reconnaissance faciale + lecteur d’empreintes)
Design : Classe et robustesse sont de mise
Du côté du design, le HP Elite Dragonfly est irréprochable. Sa belle couleur bleu iridescent met en valeur un chassis bien taillé et élégant. Lors de la prise en main, le revêtement très légèrement texturé est agréable et permet de ne pas garder facilement les traces de doigts. Les coins des charnières et le logo gris sur le capot sont les seuls éléments de couleur différente. On voit que la marque a pris soin de s’appliquer sur tous les détails, jusqu’aux vis sous le PC qui sont texturées et de même couleur que le châssis.
Les charnières sont robustes et ne permettent aucun jeu. L’écran tient bien en place et n’oscille pas d’avant en arrière, comme c’est le cas sur des machines moins haut de gamme. On regrette de ne pas pouvoir ouvrir l’ordinateur d’une seule main, mais c’est un compromis acceptable pour une telle solidité et un poids aussi léger. L’ensemble du corps du Dragonfly est très rigide et résiste lui aussi très bien à la déformation : le clavier ne s’enfonce pas en insistant sur les touches et ne se tord pas. C’est un appareil très solide clairement concu pour résister aux transports quotidiens et à d’éventuelles contraintes dans un sac à dos ou un bagage.
Derrière les charnières se situe l’évent de ventilation, en général placé sur la tranche de la machine. Cela pour gagner en finesse sur les bordures, la répartition et l’évacuation de la chaleur est bien pensée.
Les haut-parleurs sont dissimulés de part et d’autre du clavier, ainsi que vers l’avant sous le châssis. Cela permet d’avoir un espace entre les touches les plus excentrées et le bord, améliorant le confort de frappe.
Comparaison avec un HP Envy 13, de la même famille de convertibles.
Connectique du Elite Dragonfly
Pour optimiser la finesse de son châssis, les connectiques sont limitées à l’essentiel. On retrouve sur la tranche gauche un port USB 3.1, le bouton d’alimentation, une prise pour antivol et le slot de carte SIM. Ce dernier est un atout qui permet aux voyageurs d’avoir accès partout à Internet en 4G directement depuis son ordinateur portable.
Sur la droite, on aura à disposition un port HDMI, qui est le bienvenu. Il permet de pouvoir rapidement projeter une présentation ou utiliser un second écran sans passer par un dock d’extension. Il est accompagné d’une prise jack 3,5 mm et de deux ports USB-C compatibles Thunderbolt, c’est à dire qu’il supportent la recharge de la batterie.
Concernant la connectivité au réseau cellulaire, notre version a été testée avec une carte SIM SFR standard avec accès 4G. Une fois insérée dans le slot dédié, une configuration automatique se lance et Internet est rapidement accessible. Bien que notre modèle fonctionne en 3G, la navigation est fluide et rapide. Sachez qu’en fonction de l’opérateur, un utilitaire de gestion est disponible pour savoir le temps écoulé et les données consommées. Il est également possible d’envoyer des SMS et de téléphoner. En fin de compte, toutes les fonctions essentielles d’un téléphones sont supportées. C’est une fonctionnalité présente sur les modèles professionnels d’autres marques, tels que Dell avec sa gamme Latitude.
Clavier du Elite Dragonfly
J’utilise actuellement le HP Elite Dragonfly pour rédiger cet article, et on peut dire que son clavier est une réussite. Comme l’on peut s’y attendre sur un PC portable aussi fin, la course des touches est assez courte, tout en restant confortable. Plus longue qu’un Mac, elle nécessite une force d’activation un peu plus élevée qu’à l’accoutumée. Cela n’est pas dérangeant et permet de ne pas appuyer sur une deuxième touche par mégarde. J’apprécie particulièrement d’avoir une touche « Entrée » en pleine taille, d’habitude réduite de moitié sur ce type de convertible.
Les touches de fonctions sont placées un peu différemment que d’autre modèles, cela pour laisser la place aux nouvelles fonctions intégrées. Le mode « Sure View » de l’écran, le raccourci pour ouvrir le calendrier et les commandes de téléphone se sont glissées dans la barre de boutons du haut.
Placement des touches
Un détail qui peut gêner au début est le fait que les fonctions F1, F2… sont les actions secondaires des boutons de la dernière rangée du haut. En général, c’est l’inverse. Ici, un appui simple sur la touche F5 baisse le volume, au lieu de rafraîchir la page actuelle par exemple. Pour utiliser les touches de fonction générales, il faut appuyer sur la touche « Fn » et la touche de fonction désirée à la fois. En fonction de votre utilisation de ces touches, cela peut être un avantage pour utiliser plus rapidement les raccourcis de volumes et de fonctionnalités, car il est vrai que les fonctions propres à ces touches sont en général peu usitées.
Pour les rédacteurs nocturnes, le rétro-éclairage est homogène et intelligent. En effet, en fonction de la luminosité ambiante, il s’activera automatiquement au besoin. Il est réglable sur trois niveaux : 0%, 50% et 100%. Il se met rapidement en veille, mais un geste sur le pavé tactile suffit à le rallumer.
Les touches ne sont pas bruyantes et émettent un son mat et étouffé, qui reste discret. Prendre des notes en cours ou au travail ne perturbera en aucun cas le voisinage.
Touchpad du Elite Dragonfly
Le pavé tactile est large et situé au centre. Lisse et sans défaut, le toucher et le glissé sont agréables. De même que le clavier, le son des « clics » est mat et précis. La force de pression est à peu près équivalente à celle des touches du clavier. Ainsi, pas de surprises lors d’une rédaction suivie d’un clic, où l’on sent souvent la différence entre la qualité des contacteurs des touches et du pad.
Ecran du Elite Dragonfly
Les couleurs sont très bonnes : elles sont vives et le contraste est bon. Sa haute luminosité me permet de rédiger cet article en extérieur sans trop de soucis. Cela compense plus ou moins le réfléchissement de la dalle, qui agit comme un miroir dans un espace lumineux. Elle couvre 86% de la surface disponible, avec des bords latéraux assez fins. Les Dell XPS restent champions en terme de finesse des bordures.
Une des fonctions intégrées dédiées aux professionnels est le mode « Sure View ». Par défaut, les angles de vision de l’écran sont assez restreints et nécessitent d’être en face de l’écran pour le voir sans zones sombres. Le mode « Sure View » restreint encore plus ces angles tout en réduisant la luminosité, afin de garder secrètes des informations confidentielles qu’un oeil indiscret pourrait croiser. On pense à une utilisation dans les transports en train ou en avion. Ce système est assez efficace à haute luminosité.
Voici une comparaison visuelle :
SANS Sure View AVEC SureView
Comme sur la majorité des convertibles, le HP Elite Dragonfly dispose d’un écran tactile orientable à 360°. Celui ci est accompagné d’un stylet adapté, qui permet aux créateurs / présentateurs ou autres de dessiner, écrire manuscritement, présenter… sans avoir besoin de clavier ou de souris.
Audio du Elite Dragonfly
L’audio est impressionnant. Sans révolutionner le domaine, il est rare d’obtenir un si bon résultat dans un appareil de cette taille. Cela grâce à la collaboration avec Bang & Olufsen, une marque spécialiste de l’audio de qualité. Les hauts parleurs de chaque côté du clavier et sous le châssis vers l’utilisateur rendent le son clair et immersif. J’ai été surpris de la puissance du niveau sonore disponible, au moins équivalent à une enceinte portable de type JBL GO. A volume maximum, le son ne se distord pas. Evidemment, des concessions ont été faites du côté des basses. Le logiciel Bang & Olufsen intégré permet une bonne gestion du spectre et pilote les hauts-parleurs.
Avec ces hauts-parleurs fabriqués à partir de plastique recyclé trouvé en mer et sur les plages, HP montre qu’il est capable de créer des composants de qualité à partir de produits usés. C’est une initiative que l’on apprécie et qui, nous l’espéront, se démocratisera avec le temps.
Micros du Elite Dragonfly
Les deux micros stéréos sont situés de chaque côté de la webcam. Leur qualité est correcte et la voix est clairement audible. Ils sont tout à fait standards et fonctionnent bien.
Vidéo
La qualité vidéo du HP Elite Dragonfly est correcte. Elle permet de passer des appels en visioconférence sans problèmes. Pour augmenter la sécurité de la vie privée, une glissière très discrète sur le haut de l’écran permet de masquer l’objectif et de ne pas être visible si jamais sa sécurité était compromise.
Performances du Elite Dragonfly
Le HP Elite Dragonfly est avant tout destiné à un usage professionnel, c’est à dire qu’il est conçu pour de la bureautique plus ou moins gourmande. C’est exactement ce qu’il fait, et il s’en sort plutôt bien, grâce à ses 16 Go de RAM. Couplé à un Intel Core i5 8256U, il supporte sans problèmes une ou deux machines virtuelles en plus du travail en cours. Pour parler chiffres, voici les résultats de quelques benchmarks :
Tests de rapidité du SSD Résultats UserBenchmark
Si le duo processeur / mémoire vive est efficace, ne comptez pas sur la puce graphique pour travailler sur de gros rendus vidéos ou même jouer. En effet, la puce Intel UHD Graphics 620 est intégrée au CPU mais ne suivra pas si vous lui en demandez trop.
Températures
Avec les composants poussés à leur maximum, la température interne ne dépasse pas les 80°C. C’est un bon point, puisque ce genre d’ordinateur a tendance à chauffer vite à cause d’une mauvaise répartition de la chaleur. Le Dragonfly garde ses composants à bonne température sans difficulté en évacuant la chaleur excessive par l’arrière. Ainsi, même à plein régime, le clavier ne reçoit que très peu de chaleur et les doigts de son utilisateur restent au frais. L’unique ventilateur est discret, bien qu’on l’entende tourner en fond lors d’un usage bureautique.
Autonomie du Elite Dragonfly
Au niveau de l’autonomie, HP nous promet de nombreuses heures d’utilisation sans recharger notre Libellule. Promesse tenue, les composants à faible consommation et la gestion intelligente de la puissance assurent jusqu’à 7h d’autonomie non-stop. Soit une demie journée de travail chargée ou une journée de travail léger. Quoi qu’il en soit, la recharge rapide par USB-C permet de recharger complètement le HP Elite Dragonfly en environ 2 heures.
Logiciels
Pour sa gamme professionnelle, HP veut s’assurer de la sécurité des données de ses clients. C’est pourquoi il intègre d’usine son antivirus fait maison HP Client Security et son agent de sécurité HP Sure Click. Ce dernier vous protège en particulier contre d’éventuels fichiers malveillants déguisés en les ouvrant dans une sandbox et bloque les menaces sur votre mavigateur. L’agent protège l’ordinateur avant même le démarrage du système, pour bloquer d’éventuelles méthodes de piratage avant l’initialisation de l’OS.
Stylet Bluetooth
Pour profiter du stylet bluetooth, un logiciel pilote permet de le configurer selon nos envies. Les trois boutons sont personnalisables et peuvent utiliser de multiples fonctions. Son autonomie permet de l’utiliser plusieurs heures et il se recharge en seulement 30 min, à l’aide du connecteur type USB-C intégré. Bien évidemment, rechargeable sur un autre USB-C de l’ordinateur.
De plus, Le logiciel de gestion audio Bang & Olufsen est également intégré, comme vu à la section Audio. Les utilisateurs de Microsoft Office n’auront qu’à se connecter à leur compte Microsoft pour profiter de la suite préinstallée.
Pour déverouiller l’ordinateur, Windows Hello est disponible et propose la reconnaissance faciale par infrarouge, ainsi qu’un lecteur d’empreintes. L’un comme l’autre sont rapides et offrent un gain de temps à chaque déverouillage de l’ordinateur. La reconnaissance faciale fonctionne même en basse luminosité, et avec le visage de biais.
Galerie de photos
Conlusion
En conclusion, ce HP Elite Dragonfly est un superbe ordinateur, dedans et dehors. Propulsé par le partenariat avec Intel et son intégration au projet Intel Athéna, il possède de nombreux atouts qui le rendent très portable. Sa légèreté concurrence les rares ultrabooks sous la barre du kilogramme, et ses performances sont dignes de nos attentes. Son prix est élevé pour ces dernières, mais n’oublions pas qu’il cible un public professionnel. Il est donc justifié compte tenu de la qualité du produit en lui-même et des prestations qu’il propose. Pour les particuliers intéressés, je vous invite à lire notre test du Surface Book 3 de Microsoft.
Test de HP Elite Dragonfly notre avis 1769 €
Résumé de HP Elite Dragonfly
HP Elite Dragonfly est un ordinateur portable premium conçu pour les professionnels et les utilisateurs exigeants qui recherchent un appareil portable, puissant et sécurisé pour leurs besoins informatiques quotidiens.
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Packaging - 10/10
10/10
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Design - 10/10
10/10
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Connectiques - 9.5/10
9.5/10
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Autonomie - 9/10
9/10
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Performances - 8/10
8/10
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Audio - 9/10
9/10
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Micros - Vidéo - 8/10
8/10
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Clavier - Touchpad - 9.5/10
9.5/10
Globalement
Pour
- Très léger et facilement transportable
- Rapide et performant
- Sonorisation puissante
- Agréable au quotidien
Contre
- Disponible en seulement 8 Go de RAM en France
- Prix élevé
9/10 pour les performances avec un processeur Core i5 8e génération… Du coup avec un Core i7 10e génération, on est au moins à 12/10 non ?
Mon HP Elitebook 840 G6 fait mieux pour moins cher…
Bonjour Franck !
Vous avez raison pour la note, je vais la réajuster en fonction.
A propos de votre Elitebook 840, je doute qu’on puisse faire mieux à processeur égal avec moins de RAM, même si vous avez de la DDR4 le DragonFly de la LPDDR3.
N’oubliez pas qu’il s’adresse à un public très particulier, avec un usage nomade au quotidien. C’est le haut du panier de HP dans cette catégorie. Et pour avoir un appareil aussi fin, il faut évidemment faire des concessions sur certains points.
Etant aussi utilisateur de HP Elitebook 840, la plus grosse différence se trouve dans les fonctions accessoires et la mobilité accentuée. Il en faut pour tout le monde 🙂